INITIATIVE COMMUNISTE
Pas de résultat
Voir tout les résultats
  • PRCF
    • PRCF
    • Le Programme du PRCF : un programme communiste à 100%
    • PRCF 59 – 62
    • PRCF 81 – 12
  • JRCF
    • JRCF sur Initiative communiste
    • JRCF, le site
  • Rubriques IC
    • PRCF
    • JRCF
    • Lutte des classes et renaissance communiste
    • International
    • Europe: en sortir, s’en sortir !
    • Culture débats
  • Contactez-nous
    • Contactez-nous
    • Abonnez-vous
    • Abonnement Étincelles
    • Bibliothèque IC mensuel
  • Liens
    • Tags Sujets
    • Plan
    • Liens
  • Adhérez au PRCF, Rejoignez le combat !
dimanche, 17 août, 2025
INITIATIVE COMMUNISTE
  • PRCF
    • PRCF
    • Le Programme du PRCF : un programme communiste à 100%
    • PRCF 59 – 62
    • PRCF 81 – 12
  • JRCF
    • JRCF sur Initiative communiste
    • JRCF, le site
  • Rubriques IC
    • PRCF
    • JRCF
    • Lutte des classes et renaissance communiste
    • International
    • Europe: en sortir, s’en sortir !
    • Culture débats
  • Contactez-nous
    • Contactez-nous
    • Abonnez-vous
    • Abonnement Étincelles
    • Bibliothèque IC mensuel
  • Liens
    • Tags Sujets
    • Plan
    • Liens
  • Adhérez au PRCF, Rejoignez le combat !
Pas de résultat
Voir tout les résultats
INITIATIVE COMMUNISTE
Pas de résultat
Voir tout les résultats
Accueil articles 2-lutte des classes et renaissance communiste

Veillée d’armes pour la paix et les acquis sociaux

17 août 2025
Temps de lecture15 mins de lecture
A A
0
Share on FacebookShare on Twitter

Par Georges Gastaud [1] – Tout montre que l’automne prochain sera, socialement parlant, bien plus caniculaire que ne l’est ce mois d’août déjà brûlant. Non seulement les Français « d’en bas » s’exaspèrent à juste titre de la nouvelle salve de mesures anti-salariés que porte tous azimuts le plan Bayrou, non seulement une majorité de « gens d’en bas » refusent de payer de leur poche une « dette souveraine » (sic) qui ne leur est pas imputable et qui leur paraît fort suspecte en sa légitimité même, non seulement les 40 milliards magiquement trouvés (!) par Macron pour préparer une possible guerre suicidaire contre la Russie, ne « passent pas » auprès d’une France d’en bas qui refuse toujours d’avaler le passage en force de la retraite à 64 ans, mais l’idée monte partout que, décidément, « trop c’est trop!« , que « ceux d’en haut se gavent pendant que nous nous tuons au boulot pour des nèfles! » et que « déjà qu’on n’arrive plus à joindre les deux bouts, voilà qu' »ils » en rajoutent encore!« . Symptomatique aussi sont les paroles que l’auteur de ces lignes à entendues cet été de ses propres oreilles dans la bouche de deux jeunes vendeuses pas spécialement politisées de la Côte d’opale : «  »ils » nous reprennent tous les acquis que nos anciens ont gagnés au prix du sang et pourtant rien ne bouge. Sommes-nous devenus des moutons?« …

Sommes-nous devenus des moutons ?

Bien entendu, cette conscience diffuse qu’un affrontement de classes majeur – ce que le PRCF appelle une « grande explication » – devient inévitable « sans quoi on va tout perdre« , n’e saurait être spontanément claire et parfaitement orientée : on n’arrive toujours pas, sauf cas particuliers, à mettre encore frontalement en cause l’UE, même si elle est déjà très impopulaire « en bas ». Ni à saisir à 100% que la guerre projetée par l’UE-OTAN contre la Russie est foncièrement illégitime (mais on saisit déjà qu’elle serait suicidaire pour la France, et ce n’est pas rien!). De même, on ne voit pas toujours le grand capital tapi tirant les fils des politicards bourgeois qui le représentent et dont les privilèges choquent tout le monde; pire, l’influence délétère du RN s’évertuant à dévoyer la colère populaire vers la xénophobie en épargnant le capital et tout en esquivant l’idée d’une sortie franche de l’UE pèse sourdement sur la force et sur la qualité idéologique de la mobilisation en gestation : certains électeurs populaires du RN peuvent en effet s’imaginer que la lutte n’est pas une option tant que paraît ouverte la perspective d’une victoire électorale du RN… Lequel est tout de même pris dans une insoluble contradiction de classes puisque le gouvernement Bayrou n’existe que parce que, depuis un an, Marine Le Pen et ses députés ont refusé de le censurer: et comment du reste le RN pourrait-il sincèrement représenter la colère populaire, voire porter le patriotisme, fût-il dévoyé, dont il se réclame, alors que ce parti éminemment bourgeois refuse par avance de sortir de l’UE, qu’il accepte sans mot dire l’euro et sa logique austéritaire, qu’il rampe devant Trump et l’OTAN et qu’il donne chaque jour de nouveaux gages de respectabilité patronale (cela s’appelle « dédiabolisation »…) aux oligarques à la Vincent Bolloré? Or ce sont les individus de cette sorte qui gonflent les voiles de l’ultra-droite fascisante en lui ouvrant à jet continu les maudites chaînes de la désinformation continue !

Pourtant, comme ne cessait de le dire ironiquement Lénine à l’adresse de ses ex-amis menchéviks, « Qui craint le loup n’aille pas en forêt !« . Les soulèvements populaires qui, parfois, peuvent se muer en révolutions prolétariennes pour peu qu’une avant-garde progressiste dialogue munisse le peuple en lutte d’une carte et d’une boussole théorique de nature à éclairer sa route, sont presque toujours initialement « impurs »: par ex., la première Révolution russe (1905) a commencé par… une procession d’ouvriers pétersbourgeois chantant des cantiques, conduite par un pope et partie supplier le tsar d’entendre ses doléances (ce fut le « Dimanche sanglant », ledit tsar ayant eu la sottise de faire tirer sur la foule…). Des situations révolutionnaires ne surgissent du reste que « quand ceux d’en bas ne veulent plus gouverner comme avant et que ceux d’en haut ne peuvent plus gouverner comme avant » (Lénine): or, c’est de plus en plus le cas en France où, non seulement l’exaspération populaire approche de l’incandescence, mais où le chef de l’Etat, plus élu par défaut que par adhésion, est désormais honni par une majorité de citoyens, où le sentiment existe que le résultat des législatives 2023 (pour le moins l’abolition de la contre-réforme des retraites!) a été bafoué par l’Elysée, où les gens n’ont pas tous oublié que Sarko et Hollande se sont acoquinés en 2008 pour violer le Non populaire à la constitution européenne et où des millions de gens ont été révulsés par la sanglante répression policière qui a frappé les Gilets jaunes avec, à sa suite, un festival d’yeux crevés… Bref, il apparaît de plus en plus que la Vème « République » encadrée par l’UE et chapotée par l’OTAN n’est plus qu’un théâtre d’ombres où une coterie de pseudo-centristes à la Bayrou, de super-réacs à la Retailleau, de « socialistes » euro-soumis et de va-t-en-guerre macronistes piétinent et dépouillent leur propre peuple pour préserver une mince couche de super-nantis accros à l’euro-mondialisation destructive…

Aussi sûr que 2+2 = 4, c’est dès maintenant qu’il faut mobiliser le tous ensemble et en même temps

C’est pourquoi les récentes déclarations d’un Laurent Brun (militant du PCF et ex-patron de la CGT-SNCF devenu n°2 de la Confédé CGT) dénigrant les appels à bloquer le pays à partir du 10 septembre, quoi que l’on pense de cette date, – des appels émanant à la fois de syndicalistes de base et d’anciens gilets jaunes – sont tristement de la même veine que ceux du peu regretté Philippe Martinez condamnant les Gilets jaunes à l’automne 2018. Tout en discréditant la CGT auprès des ouvriers combatifs, ces déclarations ne peuvent que diviser le mouvement social en gésine, que rabattre une partie des travailleurs mécontents vers les manifs-alibis de l’ « Intersyndicale » pilotée par la CFDT (ce « syndicat » s’apprête carrément à accueillir Bayrou lors de sa rentrée militante!). Une CFDT dont on vient de voir à nouveau les navrants résultats revendicatifs suite au piteux « Conclave » sur les retraites… En réalité, qui croit encore que de tels cortèges « festifs » et ritualisés, qui plus est généralement espacés d’un bon mois, sans appel à bloquer l’économie et d’avance destinées à s’achever à Noël quelque non-résultat qu’elles aient obtenu, pourraient produire autre chose qu’une nouvelle défaite ouvrière aussitôt suivie de la dissolution accélérée de notre pays dans un Empire euro-atlantique antisocial, fascisant et guerrier ? Et c’est bien ce qui arrivera aussi sûr que 2 + 2 font 4 si aucun travail de masse n’est effectué dès maintenant pour fédérer les revendications à l’interpro, débattre dans les ateliers et les services, dialoguer avec ses voisins, bâtir démocratiquement une plateforme revendicative offensive, appeler à construire la grève générale… et non pas à « manifester pour témoigner de notre mécontentement ». Et, pourquoi pas proposer aussi, comme l’a proposé le PRCF, une grande manif unitaire à Paris (syndicalistes, gilets jaunes, politiques progressistes tous ensemble en même temps!) afin d’exhorter haut et fort notre classe tout entière à bloquer le profit capitaliste, voire à occuper les entreprises comme ce fut le cas en 36, en 68 et pour une part, en décembre 95. Sans se demander non plus sans fin si oui ou non « ça va démarrer en septembre », comme si la lutte des classes était une course de dadas et non un engagement pratique impliquant chacun, il convient donc dès maintenant d’inviter les travailleurs à lutter jusqu’à satisfaction. Et cela, sans rien s’interdire d’avance, y compris si c’est nécessaire à la croissance du mouvement, d’exiger la démission de Macron et de Bayrou en mettant d’éventuelles futures élections décidées par Macron sous la pression directe du monde du travail et de la jeunesse populaire… Car non, Mmes et MM. des directions euro-réformistes fauteurs de défaites à répétition, ce n’est pas la lutte des classes, c’est au contraire son enterrement par vos soins qui « fait le jeu du RN » et c’est au contraire quand la classe travailleuse devient l’actrice centrale de l’histoire que les racistes et autres fascistes rentrent dans le trou d’où nous n’aurions jamais dû les laisser sortir quand le perfide Mitterrand leur a lâché la bride !

Assumons nos responsabilités ! Action !

Pour nous, militants franchement communistes du PRCF qui sommes aussi très engagés dans la relance du syndicalisme de classe que représente à l’international la Fédération Syndicale Mondiale, il s’agit plus que jamais d’assumer nos responsabilités de reconstructeurs d’avant-garde en discutant avec amis, collègues et voisins, y compris avec ceux qui sont en vacances pour ceux qui ont la chance d’en prendre. Il faut expliquer qu’un bras de fer décisif pour l’avenir de la France et de la paix mondiale risque de se jouer à l’automne et qu’il ne faut pas s’y dérober tant il est clair que ne rien faire serait mille fois plus risqué que de relever le défi de classe que nous jettent à la figure le plan Macron/Bayrou. Car si le mouvement ouvrier a connu des jours meilleurs, voire des « Jours heureux » quand le PCF, alors justement surnommé le « Parti des Fusillés », recueillait près de 30% des voix et que ses ministres Thorez, Croizat, Billoux, Paul, Joliot-Curie etc. mettaient en place la Sécu, le CEA ou les retraites par répartition, ou quand la CGT de Frachon et Krazucki se réclamait du combat de classe et de la lutte anti-impérialiste, l’adversaire capitaliste et ses partis politiques décatis (avec un Bayrou à demi hébété et tout droit sorti de l’affaire « Bétharam »!) ne sont pas eux-mêmes très beaux à voir de nos jours: c’est du reste parce qu’ils ont la « pétoche » face à la colère populaire qui monte que tous les oligarques « postnationaux » que compte l’Hexagone choisissent la fuite en avant vers l’ « Etat fédéral européen » dirigé depuis Berlin et que, dans la foulée, ils aspirent suicidairement à un « conflit global de haute intensité » annoncé par Macron, piloté par Washington, applaudi d’avance par Berlin (vive le nouveau « Drang nach Osten »!) et tourné contre les BRICS, notamment contre la Russie, la Chine populaire et Cuba socialiste. 

Et en effet, c’est bien parce qu’elle n’a plus aucun projet positif pour « faire France ensemble » à « vendre » à notre peuple, et notamment à ses couches populaires et moyennes, que l’oligarchie qui dirige le pays sous les masques succcessifs de Sarkozy, Hollande et Macron, voire Le Pen ou Bardella si nous restons socialement l’arme au pied, a froidement choisi de dissoudre la Nation, de liquider le pays de Descartes, d’Hugo et Politzer, de Robespierre, Louise Michel et Jean Jaurès, de Pierre Sémard, Manouchian et Martha Desrumeaux, de passer le relais (contre la volonté populaire qui s’est exprimée en mai 2005) à l’Etat européen supranational éventuellement écartelé en Grandes Régions autonomes, voire indépendantes (Corse demain, Bretagne ou Alsace après-demain?):  comme l’a fait Louis XVI quand il préféra comploter avec la Maison d’Autriche plutôt que d’accepter le fait révolutionnaire, comme le fit Adolphe Thiers en s’alliant au chancelier Bismarck pour écraser la Commune, comme s’y employa la grande bourgeoisie française des années 1930 et 1940 en préférant cyniquement « Hitler au Front populaire », l’actuelle oligarchie en faillite, qui est du reste étroitement liée au grand capital américain au sein du CAC 40, veut se placer au plus vite sous la protection du militarisme allemand réémergent [3] et/ou sous celle de l’hégémonisme américain en plein déclin historique. C’est pourquoi, la grande bourgeoisie et la fausse gauche à ses basques ayant froidement choisi de « dépasser l’Etat-Nation » (comme dit Marine Tondelier) pour marginaliser définitivement le mouvement ouvrier français et ses traditions rouges, il faut de toute nécessité lui opposer, comme notre classe le fit avec succès à l’appel des communistes en 1936 et en 1940, l’alliance éprouvée du drapeau rouge des prolétaires et celle du patriotisme républicain et antifasciste; sans craindre d’associer à nouveau l’Internationale à cette Marseillaise dont il faut d’urgence redécouvrir dans nos luttes le sens initialement insurrectionnel [2]…

Encore une fois, si un grand mouvement forcément divers et « impur », surtout au début, surgissait à nouveau à l’automne, le rôle des reconstructeurs d’avant-garde, et plus encore de celles et de ceux qui veulent reconstruire un parti marxiste-léniniste de combat sera de s’y exprimer fraternellement, d’y combattre durement si nécessaire les tendances xénophobes qui pourraient s’y manifester, de proposer aux syndicalistes de classe présents dans le mouvement que, le plus tôt possible (du reste, pourquoi attendre?), ils se rencontrent et prennent des initiatives rassembleuses sans compter sur les palabre qu’affectionne la bureaucratie des confédérations CFDT-compatibles. Il s’agira en outre de porter une alternative révolutionnaire passant par la rupture franche avec l’UE-OTAN, par la mise en question de la zone euromark qui plombe le « produire en France » en rendant notre industrie et notre agriculture inexportables, donc… en provoquant l’écroulement de la balance commerciale qui conditionne… l’endettement du pays! Enfin, il faudra exiger la nationalisation franche, sans indemnités pour les flibustiers du grand capital, des secteurs-clés de notre économie, proposer la régularisation des travailleurs sans-papiers pour que ne restent points en dehors du rapport des forces Capital/Travail les centaines de milliers de prolétaires qui, tout en étant surexploités sur notre sol, sont méthodiquement placés par les gouvernements bourgeois sous la menace permanente de l’expulsion. Il faudra aussi montrer qu’à terme, « on ne saurait avancer d’un pas si l’on craint d’aller au socialisme! » (Lénine): en effet, le capitalisme contemporain ne peut plus désormais conduire qu’à la régression sociale sans fin, qu’au déclin de la civilisation, qu’à la dévastation de l’environnement sacrifiée au tout-profit, qu’à la fascisation politique et qu’à la généralisation des guerres d’extermination et autres génocides (Gaza). Et pour cause, car son seul « projet » proprement exterministe est désormais d’imposer par la force, à l’échelle nationale comme au niveau planétaire, ses mesures barbares. Y compris s’il le peut par la guerre mondiale, si suicidaire soit-elle à terme, que continuera obstinément de préparer l’Axe euro-atlantique, même s’il peut y avoir de sa part ici et là de sa part quelques accalmies « tactiques » visant à isolerPékin, cette cible principale de Trump.

Il faudra aussi se tourner vers ceux qui, sans être encore adhérents ou sympathisants du PRCF ou de la JRCF, se veulent franchement communistes et ont compris que la direction du PCF s’est définitivement arrimée au PS atlantiste (sans l’appoint duquel aucun député ou grand maire « communiste » ne serait élu nulle part!) et à la « construction » européenne (via la « Gauche Européenne » dont le PCF est la branche hexagonale), en leur expliquant fraternellement ceci : 

La France, pays classique des luttes de classes conduites jusqu’au bout (Marx)

d’une part, notre pays, si désorienté qu’il soit par quarante années de trahisons « socialistes », de reniements (pardon, de « novations »…) communistes, de dérive cégétiste vers l’impuissant « syndicalisme d’accompagnement », de montée concomitante de l’extrême droite raciste, etc., n’en reste pas moins celui que Marx qualifiait déjà de « pays classique des luttes de classes conduites jusqu’au bout » ; or cette vieille radicalité française n’a nullement disparu si l’on veut bien se remémorer le Non populaire à la Constitution européenne, l’insurrection de la jeunesse lycéenne contre le CPE (2006), le soulèvement offensif des Gilets jaunes (2019), les grèves reconductibles avec occupations et blocages de sites industriels portés par les secteurs ouvriers rouges de la CGT lors des grandes luttes nationales de 2023 (éboueurs, raffineurs, électriciens-gaziers, cheminots…). 

La France est aujourd’hui un maillon faible de la « construction européenne »

La France est aujourd’hui un maillon faible de la « construction européenne » tant les principes qui ont conduit à la formation de la République bourgeoise française (« République une et indivisible » issue du jacobinisme, laïcité de l’Etat portée par Briand et Jaurès, rôle unificateur de la langue française et d’une Education « nationale »…), puis les germes rouges qu’y a introduits en force le PCF en 45 (nationalisations, statuts, conventions collectives généralisée, Code du travail protecteur, ébauche d’un SMIG national, Sécurité sociale, retraites solidaires, « exception culturelle »…) heurtent de front les mantras de la « construction » européenne: c’est vrai notamment de la définition de l’UE comme une « économie de marché ouverte où la concurrence est libre et non faussée« , de l’arrimage structurel de l’UE à l’OTAN, du basculement en cours des exécutifs européens au tout-anglais inhérent aux Traités néolibéraux transatlantiques, du découpage des nations en « territoires » concurrents, du dépassement des « communes » au profit des « métropoles », etc. En réalité, « construction » européenne et principes républicains issus de 1793 et partiellement « contaminés » par le mouvement ouvrier et par le combat antifasciste des années 30/40 relèvent de deux logiques antithétiques si bien que la défaisance rapide de la seconde logique au profit de la première cause depuis 40 ans d’énormes souffrances aux forces vives de la nation, classe ouvrière en tête, mais aussi paysannerie laborieuse, aux petits commerçants, aux agents des services publics cassés, à tous ces citoyens qui clament partout, parce que telle est la réalité, que leurs enfants vivront plus mal qu’eux. Or, nous a encore enseigné Lénine, « une chaîne vaut ce que vaut son maillon le plus faible » et s’il advenait que la France redevînt prochainement une terre frondeuse affaiblissant par ses luttes la chaîne euro-atlantiste en l’un de ses noeuds géopolitiques centraux, si par ex. le plan Bayrou de super-austérité et son frère siamois le plan Macron de surarmement étaient finalement balayés, ou simplement retardés par le mouvement social, toute la marche à la guerre mondiale impérialiste en serait ralentie, voire brisée: car rien ne vaut le combat de classe pour défendre la paix pour peu que les militants politiques et syndicaux les plus conscients associent sa défense résolue à celle du progrès social et à celle, inséparable des deux premières n’en déplaise aux idéologues trotskisants, de la souveraineté de la (des) nation(s). En ce sens, un grand affrontement de classes en France vaut bien cent « sommets » entre Grands de ce monde, qu’ils se déroulent à Ankorage ou à Istambul ! Dès lors, et si contre-intuitif que cela soit aux yeux de ceux qui refusent la dialectique matérialiste, l’aspiration patriotique légitime à l’indépendance retrouvée qui peut porter notre peuple en lutte vers un Frexit progressiste peut et doit parfaitement s’avérer un levier internationaliste majeur à l’usage de tous ceux qui comprennent que pour défendre efficacement la paix, il faut rompre la chaîne euro-impérialiste en l’un de ses noeuds majeur: la France. Et cela est impossible sans une grande campagne à la fois internationaliste et patriotique pour sortir la France de l’euro, de l’UE-OTAN et du capitalisme, sans oublier naturellement de rompre les amarres de la Françafrique néocoloniale qui n’en finit pas, hélas, de discréditer notre pays du Niger au Burkina Faso en passant par le Mali.

Une lutte populaire massive en France étincelle internationale

Ajoutons qu’une nouvelle grande lutte ouvrière et populaire surgissant en France ne prendrait guère le risque de rester longtemps isolée sur le plan européen et international : en effet, les peuples d’Europe en ont assez de l’ « économie de guerre » épuisante et dangereuse, des diktats de Bruxelles et de la Banque de Francfort, des caprices de Washington et, plus globalement, de cette UE mortifère qui n’est qu’un collier étrangleur passé au cou des peuples par la réaction réunie en cartel continental. En un mot, si un peu de lutte pour le Frexit progressiste nous éloignerait, et tant mieux, de l’UE oligarchique, fascisante et belliciste, une forte résistance française à l’euro-austérité, à l’UE supranationale et à ses relais pseudo-nationaux, Macron en tête, ne pourrait que dynamiser l’Europe des luttes sociales pour le progrès et la paix tant, encore une fois, patriotisme véritable et internationalisme prolétarien tendent à fusionner à notre époque pour faire face à la fois à la xénophobie d’Etat et à l’oligarchie euro-atlantique en mal d’empire mondial et/ou continental !

C’est pourquoi le devoir des militants de classe et des reconstructeurs d’avant-garde, mais aussi, tout simplement, de tous les amis d’une future France libre, indépendante, pacifique et souveraine, est de ne pas rater le coche en septembre-octobre prochain. En cette mi-août où il est bien légitime, pour les uns, de vénérer la Vierge si cela leur convient, pour d’autres de s’ébrouer quelques trop courtes heures dans les flots bleus, il n’en faut pas moins se préparer sans tarder au grand choc potentiellement salutaire qui s’annonce avec l’oligarchie. Pourvu bien sûr que l’on soit âprement déterminé à en disputer les contenus de classe et les orientations sociales, politiques et idéologiques à la fois aux éventuels pollueurs xénophobes et aux éternels endormeurs du social-européisme réformiste. Et comment appeler tout cela d’une autre expression que « veillée d’armes »?


[1] animateur du secteur Etudes et prospectives du PRCF, vétéran du syndicalisme de lutte : première adhésion à l’UNEF-Renouveau, 1968 – Première adhésion à un syndicat de salariés, 1971

[2] Cf. le film de  Jean Renoir La Marseillaise. Ce chant est devenu notre hymne national REVOLUTIONNAIRE quand les Fédérés marseillais montés à Paris en 1792 se sont unis aux Sans-Culottes parisiens pour prendre les Tuileries, mettre fin à 1000 ans de monarchie… et partir au Front écrire la geste politico-militaire sans égal des « Soldats de l’An II ».

[3] Le chancelier Friedrich Merz vient ainsi de réaffirmer sa volonté de faire de la RFA la première puissance militaire du continent et d’intervenir militairement le jour venu en Ukraine, et nos dirigeants pseudo-patriotes, y compris lepénistes, n’ont pas pipé mot! Pour eux, le « patriotisme » c’est que les travailleurs de France donnent leurs économies pour rembourser les usuriers internationaux des « marchés financiers ». Combien de grands bourgeois macronistes font-ils partie de ces derniers? 

Tags: 10 septembreaustéritéBayroubudgetCGTfrexitfrexit progressisteGeorges Gastaudgilets jaunesgrève généralelaurent brunLe PenLéninelutteLutte des classesmacronmanifestation à parismanifestation nationalepaixPRCFrentrée socialerévolutiontous ensemble
- -

- -

A lire sur le même thème

CCCP ou la mémoire de la paix

CCCP ou la mémoire de la paix

17 août 2025
Initiative Communiste seul journal communiste référencé sur Google Actualités en France.

Initiative Communiste seul journal communiste référencé sur Google Actualités en France.

17 août 2025
10 septembre : Que faire face au plan Bayrou de démolition sociale généralisée ?

10 septembre : Que faire face au plan Bayrou de démolition sociale généralisée ?

15 août 2025
Gaza : il faut agir maintenant !

Gaza : il faut agir maintenant !

14 août 2025
Guerre en Ukraine : la Russie perce le front, les Ukrainiens veulent l’arrêt de la guerre [ carte interactive et sondage ]

Guerre en Ukraine : la Russie perce le front, les Ukrainiens veulent l’arrêt de la guerre [ carte interactive et sondage ]

14 août 2025
Les raisons de la diabolisation de l’Algérie : les explications du Comité Henri Alleg

Les raisons de la diabolisation de l’Algérie : les explications du Comité Henri Alleg

13 août 2025
Charger plus
  • Comité de rédaction et CGU
  • PRCF (Pôle de Renaissance Communiste en France)
  • Contactez-nous
  • Abonnez-vous à IC
  • Plan
Pas de résultat
Voir tout les résultats
  • PRCF
    • PRCF
    • Le Programme du PRCF : un programme communiste à 100%
    • PRCF 59 – 62
    • PRCF 81 – 12
  • JRCF
    • JRCF sur Initiative communiste
    • JRCF, le site
  • Rubriques IC
    • PRCF
    • JRCF
    • Lutte des classes et renaissance communiste
    • International
    • Europe: en sortir, s’en sortir !
    • Culture débats
  • Contactez-nous
    • Contactez-nous
    • Abonnez-vous
    • Abonnement Étincelles
    • Bibliothèque IC mensuel
  • Liens
    • Tags Sujets
    • Plan
    • Liens
  • Adhérez au PRCF, Rejoignez le combat !

© 2025 JNews - Premium WordPress news & magazine theme by Jegtheme.