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Critique littéraire : Industriels et banquiers français sous l’Occupation

2 juillet 2025
Temps de lecture6 mins de lecture
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La revue German Foreign policy livre une recension très complète de l’ouvrage de référence sur la collaboration et l’occupation en France, établi par notre camarade l’historienne Annie Lacroix-Riz. Industriels et banquiers sous l’Occupation vient de paraître chez Dunod en format poche, accessible à tous.

Commander le livre : https://www.dunod.com/histoire-geographie-et-sciences-politiques/industriels-et-banquiers-francais-sous-occupation-0

Critique littéraire : Industriels et banquiers français sous l’Occupation

Annie Lacroix-Riz examine la collaboration entre les dirigeants de l’économie française et les occupants allemands entre 1940 et 1944. Il s’agissait de profits dans une Europe unifiée sous domination allemande.

30 juin 2025

Début septembre 1941, certains des industriels et banquiers les plus influents de la France occupée par l’Allemagne ont clairement exprimé leur position sur les plans du Reich nazi pour la réorganisation du continent européen. Lors d’une réunion avec un haut fonctionnaire allemand de l’économie à Paris, après quelques mots d’introduction de Pierre Pucheu, un homme d’affaires qui venait d’être nommé ministre de l’Intérieur du régime de Vichy, Henri Ardant prit la parole. Le chef de la puissante Société Générale a déclaré, en accord avec Pucheu et d’autres entrepreneurs français, qu’ils soutenaient fermement les idées de l’Allemagne pour l’Europe, notamment celle, sous la direction de Berlin, de supprimer les « frontières douanières et [de] créer une monnaie unique pour l’Europe ». Cette déclaration était remarquable, selon un rapport strictement confidentiel rédigé par un participant allemand, d’autant plus qu’Ardant était alors considéré comme « le premier et le plus important des banquiers français ». L’historienne française Annie Lacroix-Riz cite ce rapport dans son ouvrage complet, désormais publié dans une deuxième édition révisée, intitulé Industriels et banquiers français sous l’Occupation.

Pour comprendre la collaboration volontaire d’une grande partie des industriels et banquiers français avec les forces d’occupation allemandes entre 1940 et 1944, il est nécessaire de connaître leur histoire. La collaboration remonte, comme le décrit Lacroix-Riz dans le chapitre introductif de Industriels et banquiers et comme elle l’a décrit en détail dans son ouvrage Le choix de la défaite [1], aux années 1920 et 1930. C’était l’époque où les groupes français intensifiaient leurs accords et leur coopération avec les groupes allemands, acceptant souvent une direction allemande claire, parfois même abandonnant des marchés, comme Schneider-Creusot lorsque, en 1938/39, Skoda, un joyau de l’empire industriel en Tchécoslovaquie, passa aux mains des Reichswerke Hermann Göring. À cela s’ajoutait le fait qu’une partie des industriels et des banquiers français, inspirés par leur opposition à la gauche dans leur propre pays, se tournaient vers l’Italie dès les années 1920, puis vers le Reich allemand à partir de 1933, à la recherche d’alternatives politiques. « Hitler va mettre de l’ordre en France », affirmait par exemple Georges Lang, président de l’imprimerie Curial-Archereau et membre du Comité France-Allemagne fondé en 1935, qui prônait le rapprochement avec l’Allemagne nazie.

L’historiographie officieuse sur l’attitude de la France face à l’occupation allemande affirme que le régime de Vichy a facilité l’acceptation du Reich et que tous les autres, y compris le monde économique, s’y sont finalement soumis, mais à contrecœur. Comme le démontre de manière convaincante Lacroix-Riz, cela renverse complètement la situation. Faisant référence aux voix influentes parmi les industriels et les banquiers français qui, avant 1940 déjà, réclamaient une collaboration étroite avec le Reich, elle constate laconiquement : « On ne résiste pas à l’occupant qu’on a appelé et installé. » Rapidement, et même plus vite que les responsables politiques, les grandes entreprises françaises se sont empressées de se plier aux visions des dirigeants nazis pour la réorganisation de l’Europe, dont elles espéraient tirer de nombreux avantages. Il ne s’agissait pas seulement de réaliser des profits à court terme, comme par exemple la possibilité de spolier des biens juifs dans le cadre de la soi-disant aryanisation. Il s’agissait également d’accroître les affaires à long terme. Pour ceux qui ont collaboré, la période d’Occupation a été une ère de « bons profits », comme le constate Lacroix-Riz : le capital des grandes banques a doublé ou triplé. Le groupe pharmaceutique Théraplix a quadruplé ses bénéfices ; les valeurs boursières de nombreuses entreprises ont grimpé en flèche, atteignant jusqu’à six fois leur valeur d’avant-guerre.

L’entreprise Kuhlmann, qui avait déjà commencé à coopérer avec l’IG Farben dans les années 1920, montre de manière exemplaire à quel point les patrons français collaboraient volontiers avec les groupes allemands. Le conglomérat IG Farben a financé l’un des trois camps d’Auschwitz, le camps Auschwitz III. Le plan de l’IG Farben à l’été 1940 consistait à « obliger l’industrie française à travailler pour la machine de guerre nazie », selon les déclarations d’un initié allemand citées par Lacroix-Riz. Quant à Kuhlmann, un rapport d’un autre initié indique qu’en août 1940, l’entreprise a proposé de « mettre son industrie tout entière au service de l’Allemagne pour renforcer le potentiel chimique pour la continuation de la guerre contre l’Angleterre.  Kuhlmann serait prêt à produire tous les produits préliminaires et auxiliaires pour l’IG, ce qui serait désiré du côté allemand. … une collaboration intime, … intégration de l’industrie française dans l’économie européenne sous une direction allemande. »

Que les industriels et les banquiers français soient devenus sceptiques après que la défaite allemande à Stalingrad a laissé entrevoir la défaite globale du Reich et de ses collaborateurs, et que certains collaborateurs français aient commencé à envisager de se tourner vers les États-Unis, donc vers le vainqueur présumé, est une autre histoire. Après la Seconde Guerre mondiale, la France a finalement retrouvé sa place dans une Europe qui commençait à s’unir sous l’influence des États-Unis, y compris l’agresseur et le perdant de la guerre mondiale, l’Allemagne. Lacroix-Riz a décrit dans son ouvrage Les origines du plan Marshall comment les États-Unis ont imposé leur hégémonie à l’aide du plan Marshall – en s’appuyant avant tout sur l’Allemagne, un site important de leurs groupes à l’étranger, et en associant la France de manière ciblée au processus.[2] Avec la deuxième édition révisée des Industriels et banquiers français sous l’Occupation, qui vient de paraître, la professeure émérite d’histoire contemporaine à l’Université Paris-Diderot (Paris-VII) a réédité une pièce maîtresse de son œuvre exceptionnelle.

[1] Voir la Critique littéraire: : Le choix de la défaite.

[2] Voir la Critique littéraire: : Les origines du Plan Marshall.

Annie Lacroix-Riz: Industriels et banquiers français sous l’Occupation. Préface d’Alexandre Jardin. Dunod. Malakoff 2025. 1224 Seiten. 13,90 Euro.

https://www.german-foreign-policy.com/news/detail/10035


Tags: Annie Lacroix RizBourgeoisiecollabocollaborateurs nazisCollaborationCollaboration de classeDroiteexploitationFascismeguerre mondialehistoireIIIe ReichIndustriels et banquiers français sous l'occupationLe choix de la défaiteNazisoccupationseconde guerre mondialevichy
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