A l’avant-garde du combat pour préparer les esprits à la guerre contre la Russie, Le Monde vient de publier une récente tribune d’historiens sobrement intitulée : « La Russie falsifie la mémoire de la seconde guerre mondiale pour justifier ses actes les plus abominables ». De quoi renforcer l’entreprise géante de… falsification de l’histoire dont sont friands les tenants de l’ordre euro-atlantique, pseudo « historiens compris ».
Sur le papier pourtant, l’affiche est belle du côté des signataires : près de 400 plumes, souvent fort connues au moins dans le monde académique et médiatique. Parmi les primo-signataires : Antony Beevor, historien de la Seconde Guerre mondiale ; Denis Peschanski, repenti du PCF passé par le PS avant de rejoindre la Macronie et qui ne cesse d’accuser l’historienne Annie Lacroix-Riz de « complotisme » pour ses travaux rigoureusement démontré sur Vichy et la Collaboration ; Henry Rousso, pour qui « le passé vichyste ne passe pas » en France (mais celui du bandérisme en Ukraine, sans problème !). Sans oublier Christian Ingrao, spécialiste du nazisme ; Cécile Vaïssié, russophobe et anticommuniste de choc ; ou encore Vincent Duclert, devenu spécialiste des génocides et dont la présence, à n’en pas douter, ravira le prétendu « Parlement européen » qui, le 15 décembre 2022, a adopté une résolution affirmant que l’URSS a perpétré un génocide en Ukraine en 1933… et que la Russie risquait de faire de même aujourd’hui. Tout comme on ne s’étonnera pas de la surreprésentation d’historiens états-uniens, britanniques et polonaise dans cette affaire.

Avec un objectif affiché : « face aux falsifications historiques massives venant de Moscou, il nous semble essentiel de rappeler certains faits incontestables. » A ceci près que le premier donné est faux. Jugez vous-mêmes : « En 1939, c’est l’Allemagne nazie d’Hitler qui a déclenché la guerre en attaquant la Pologne. A cette époque, l’Union soviétique était alliée à Hitler et a, elle aussi, envahi la Pologne. » Et voilà donc que les « historiens » appellent alliance le pacte de non-agression germano-soviétique (qui, en effet, prévoyait le partage de la Pologne et l’intégration des pays baltes à l’URSS, reconstituant les frontières perdues en 1918) signé le 23 août 1939. Mais que l’on sache, l’Allemagne nazie et la Pologne n’ont pourtant pas été alliées ?! Ce qui n’empêcha pas ces deux pays de signer un… pacte de non-agression en janvier 1934, valable pour… 10 ans. De la même manière, que l’on sache, la Troisième République française et l’Allemagne nazie n’ont pas été alliées en dépit de la Déclaration Ribbentrop-Bonnet du 6 décembre 1938 ouvrant la voie à la conquête de… la Pologne (après avoir démembra la Tchécoslovaquie lâchement abandonnée à Munich trois mois plus tôt par la France et le Royaume-Uni). « Détails » rétorqueront nos historiens confirmés, qui n’ont pas dû s’offusquer de l’infâme résolution adoptée le 19 septembre 2019 par le prétendu « Parlement européen » assimilant le communisme au nazisme et utilisant le vocable à la mode de « totalitarisme » pour oeuvrer…
De la même manière, les « historiens » s’offusquent du fait que « l’Union soviétique a subi d’effroyables pertes pendant la seconde guerre mondiale, mais beaucoup d’entre elles se sont déroulées en Ukraine et ont directement touché le peuple ukrainien. L’affirmation de Poutine selon laquelle l’Ukraine glorifierait aujourd’hui les nazis et leurs collaborateurs n’est pas seulement factuellement fausse : elle constitue une insulte à l’histoire tragique de ce pays. » Qu’il y ait eu de nombreux morts dans la République socialiste soviétique d’Ukraine (rappelons-le au cas où certains croiraient que l’Ukraine était un pays indépendant à cette époque), cela est logique puisque les combats eurent lieu beaucoup sur ce territoire. Mais outre le fait qu’il y eut beaucoup de morts aussi sur le territoire russe (Leningrad, Stalingrad, Koursk, cela ne semble pas exister…), sans parler de la Biélorussie (aujourd’hui plus proche alliée de Moscou et où 1 personne sur 4 a perdu la vie avec des centaines d’Oradour commis par les nazis sur son territoire),, comment nier l’existence d’auxiliaires collaborateurs ukrainiens comme Stepan Bandera, nationaliste généreusement financé par l’Allemagne nazie… et désormais célébré comme un « héros national » en Ukraine depuis au moins 2014 ! A moins d’oublier qu’une partie des Ukrainiens accueillit les nazis en « libérateurs » au moment de l’opération Barbarossa – ce qui, là encore, semble « ignoré » par les signataires. De même que l’existence des bataillons Azov, Aïdar, Kraken, etc., nostalgiques affirmés du IIIe Reich, semble inconnue au bataillon.
Il n’en fallait pas plus pour que les signataires concluent : « Si l’Armée rouge a bien libéré l’Europe de l’Est en 1944 et 1945, les peuples de ces pays n’ont pourtant pas vécu l’occupation soviétique qui a suivi comme une libération. Pendant quarante-cinq ans, les Européens de l’Est ont subi des régimes communistes répressifs qu’ils n’ont jamais choisis. » De quoi assimiler Poutine au communisme, bien qu’il ait accusé Lénine et les bolchéviques d’être responsables de la situation actuelle en Ukraine . Et tant pis si ces « historiens » ne voient pas la nostalgie croissante envers le socialisme en Europe de l’Est et la contestation des « valeurs communes » euro-atlantiques dont se réclament les signataires. De toute évidence, en Roumanie, les travailleurs n’ont pas vu les vertus de l’Axe UE-OTAN et tentent de le faire savoir dans les urnes (pas avec la bonne option, il est vrai)… ce que ne saurait tolérer la « démocratique » Union Européenne.
« L’imaginaire trouve ses racines dans le donné économico-social, mais il n’a de réalité qu’idéologique : le fantasme devient réel. » Voici ce qu’écrivait Karl Marx en 1852 dans son 18 Brumaire de Louis Bonaparte. Plus de 170 ans après, le fantasme frappe toujours plus les « historiens » bien insérés dans l’ordre euro-atlantique et qui, par obsession anticommuniste, antisoviétique et russophobes, se transforment en réalité en auxiliaires débridés de l’euro-bellicisme le plus dangereux …
Fadi Kassem est agrégé d’histoire. Syndicaliste enseignant, il est secrétaire national du PRCF
Geoffrey Roberts (historien) : La seconde guerre mondiale, le conflit ukrainien et les dures vérités de l’Histoire.
Dans l’Europe délirante, l’histoire est aujourd’hui révisée non pas par les vainqueurs mais par les vaincus.

Geoffrey Roberts est professeur émérite d’histoire à l’University College Cork et membre de la Royal Irish Academy. C’est l’un des meilleurs spécialistes de la seconde guerre mondiale. Son « les guerres de Staline », dont une traduction préfacée par Annie Lacroix-Riz est publiée aux éditions Delga, est une référence sur l’histoire diplomatique et militaire de la Seconde guerre mondiale.
Un groupe appelé « Historiens pour l’Ukraine » a publié une « lettre ouverte au peuple américain » qui dénonce la désinformation russe sur la Seconde Guerre mondiale.
Bien que de telles missives soient devenues de plus en plus courantes depuis le déclenchement de la crise ukrainienne en 2014, parmi les signataires de celle-ci figurent des historiens réputés, dont les noms donnent de la crédibilité à la dénonciation stridente de la « militarisation » de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale par Poutine.
La lettre est écrite à un moment précis et conçue pour donner une tournure négative à la célébration et à la commémoration par la Russie du 80e anniversaire de la victoire soviétique sur l’Allemagne nazie.
Quatre-vingt pour cent des combats de la Seconde Guerre mondiale se sont déroulés sur le front germano-soviétique. Durant quatre années de guerre, l’Armée rouge a détruit 600 divisions ennemies et infligé dix millions de pertes à la Wehrmacht (75 % de ses pertes totales en temps de guerre), dont trois millions de morts. Les pertes de l’Armée rouge se sont élevées à seize millions, dont huit millions de morts (dont trois millions dans les camps de prisonniers de guerre allemands). À cette usure s’est ajoutée la mort de seize millions de civils soviétiques. Parmi eux, un million de Juifs soviétiques, exécutés par les Allemands en 1941-1942, au début de l’Holocauste.
Les pertes matérielles de l’Union soviétique furent tout aussi colossales : six millions de maisons, 98 000 fermes, 32 000 usines, 82 000 écoles, 43 000 bibliothèques, 6 000 hôpitaux et des milliers de kilomètres de routes et de voies ferrées. Au total, l’Union soviétique perdit 25 % de sa richesse nationale et 14 % de sa population en conséquence directe de la guerre.
Les « Historiens pour l’Ukraine » bénéficient du soutien de la Fondation LRE , une organisation européenne de valeur dont la mission louable est de promouvoir « une compréhension multi-perspectives de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Chaque pays ayant vécu une période de guerre différente, notre objectif est de présenter chaque perspective en relation avec les autres. » [1]
Les « historiens de l’Ukraine » ne s’intéressent cependant qu’à une seule perspective : l’histoire usée et antisoviétique longtemps promue par les partisans de la guerre froide occidentaux, un récit qui commence avec le pacte Staline-Hitler de 1939 et se termine avec la soumission communiste de l’Europe de l’Est en 1945.
Le problème de ce récit unilatéral est que les Soviétiques furent loin d’être les premiers à apaiser Hitler et les nazis. Ce furent les gouvernements britannique et français qui conclurent un accord avec Hitler dans les années 1930, tandis que l’Union soviétique militait pour l’endiguement collectif de l’expansionnisme allemand. Ce furent les Soviétiques qui passèrent des années à tenter de renforcer la Société des Nations en tant qu’organisation de sécurité collective. C’est l’État soviétique qui soutint l’Espagne républicaine pendant sa guerre civile déclenchée par les fascistes. Lorsque Londres et Paris firent pression sur la Tchécoslovaquie pour qu’elle concède les Sudètes à Hitler, Moscou était prête à honorer ses engagements de sécurité mutuelle envers Prague, à condition que la France fasse de même. C’est la Pologne qui s’empara d’une partie du territoire tchèque après Munich, et non l’Union soviétique.
Le rôle des États-Unis dans ces événements a été celui d’un spectateur passif qui a adopté une série de lois isolationnistes de neutralité.
Avant de conclure son pacte avec Hitler, Staline passa des mois à négocier une triple alliance avec la Grande-Bretagne et la France, qui aurait garanti la sécurité de tous les États européens sous la menace nazie, y compris la Pologne. Mais les Polonais anticommunistes ne souhaitaient pas, ni ne pensaient avoir besoin, d’une alliance avec l’URSS, alors qu’ils bénéficiaient déjà du soutien de la Grande-Bretagne et de la France.
Une triple alliance anglo-soviétique-française aurait pu dissuader Hitler d’attaquer la Pologne en septembre 1939, mais Londres et Paris traînèrent les pieds pendant les négociations et, à l’approche de la guerre, Staline commença à douter de l’utilité d’une alliance soviéto-occidentale. Craignant que l’Union soviétique ne soit livrée seule à la lutte contre l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France restant à l’écart, Staline décida de conclure un accord avec Hitler qui maintenait l’URSS à l’écart de la guerre à venir et offrait certaines garanties pour la sécurité soviétique.
La « lettre ouverte » n’évoque aucunement cette histoire complexe d’avant-guerre, et encore moins n’y est abordée. Ses auteurs présentent plutôt l’Union soviétique comme une simple alliée d’Hitler et comme un co-belligérant dans l’invasion de la Pologne.
En réalité, l’éphémère alliance germano-soviétique de 1939-1940 ne se développa qu’après la partition de la Pologne. C’est l’écrasement de la puissance militaire polonaise par l’Allemagne – et l’incapacité de la Grande-Bretagne et de la France à aider efficacement leur allié polonais – qui poussa Staline à occuper le territoire attribué à l’URSS en vertu d’un accord secret germano-soviétique sur les sphères d’influence – une action que Winston Churchill soutint sans réserve : « Nous aurions pu souhaiter que les armées russes se tiennent sur leur ligne actuelle en amis et alliés de la Pologne plutôt qu’en envahisseurs. Mais le maintien des armées russes sur cette ligne était clairement nécessaire à la sécurité de la Russie face à la menace nazie. »
Les territoires polonais occupés par les Soviétiques se situaient à l’est de la « ligne Curzon » – la frontière ethnographique entre la Russie et la Pologne délimitée à Versailles – et étaient principalement peuplés de Juifs, de Biélorusses et d’Ukrainiens, dont beaucoup accueillirent l’Armée rouge comme des libérateurs du joug de Varsovie. Cet enthousiasme ne survécut pas au violent processus de soviétisation et de communisation qui intégra ces territoires à l’URSS, formant ainsi une Biélorussie et une Ukraine unifiées.
Néanmoins, c’est Staline et le pacte germano-soviétique qui ont arraché l’Ukraine occidentale à la Pologne. À la fin de la guerre, Churchill a plaidé pour la restitution de Lvov aux Polonais, mais Staline a refusé, affirmant que les Ukrainiens ne le lui pardonneraient jamais. En compensation de la perte de ses territoires orientaux, la Pologne s’est vu attribuer la Prusse-Orientale et d’autres parties de l’Allemagne – un transfert qui a entraîné le déplacement brutal de millions d’Allemands de leurs terres ancestrales.
La Finlande et les États baltes ( Lettonie, Lituanie et Estonie) étaient également placés sous l’influence soviétique . Selon la lettre ouverte : « Peu après le début de la guerre, les Soviétiques attaquèrent également la Finlande. Puis, en 1940, ils envahirent et annexèrent la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie. » Mais, là encore, l’histoire n’est pas aussi simple.
L’option privilégiée par Staline était un accord diplomatique avec les Finlandais, incluant un échange de territoires, son objectif étant de renforcer la sécurité de Leningrad. Ce n’est qu’après l’échec de ces négociations que l’Armée rouge envahit la Finlande en décembre 1939. Les pertes soviétiques furent énormes, mais en mars 1940, les Finlandais furent contraints d’accepter les conditions de Staline. La Finlande aurait pu rester neutre jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, mais ses dirigeants choisirent, de manière désastreuse, de se joindre à l’attaque d’Hitler contre l’Union soviétique, assiégeant Leningrad par le nord, contribuant ainsi à la mort de centaines de milliers de civils dans la ville assiégée.
Les objectifs de Staline concernant les États baltes étaient initialement modestes : des sphères d’influence souples fondées sur des pactes d’assistance mutuelle et des bases militaires soviétiques. « Nous ne chercherons pas à les soviétiser », déclara Staline à ses camarades, « le temps viendra où ils le feront eux-mêmes ! » Cependant, à l’été 1940, Staline craignait que les États baltes ne retombent dans l’orbite allemande. La gauche locale exerçait également une pression politique, souhaitant que les Soviétiques mènent la révolution à leur place, en utilisant l’Armée rouge pour renverser les anciens régimes d’Estonie, de Lettonie et de Lituanie.
Comme en Pologne, la soviétisation des États baltes et leur intégration à l’URSS furent extrêmement violentes, avec notamment la déportation de 25 000 « indésirables ». Une telle répression ne pouvait qu’alimenter la collusion généralisée des États baltes avec l’occupation nazie qui suivit l’invasion de l’Union soviétique par Hitler en juin 1941.
La lettre ouverte admet, non sans réticence, que l’Union soviétique a subi des pertes effroyables pendant la guerre, notamment en Ukraine, et souligne la libération de l’Europe de l’Est par l’Armée rouge en 1944-1945, mais déplore les régimes communistes répressifs qui en ont résulté. Elle omet toutefois de mentionner que nombre des pays occupés par l’Armée rouge – Bulgarie, Croatie, Hongrie, Roumanie, Slovaquie – puis repris par les communistes étaient d’anciens États de l’Axe.
L’autoritarisme était la marque de fabrique de la politique est-européenne bien avant l’arrivée au pouvoir des communistes. Le pays qui se rapprochait le plus d’une démocratie de type occidental était la Tchécoslovaquie, où les communistes et les socialistes remportèrent la majorité des voix aux élections d’après-guerre. Le soutien à la gauche était plus faible ailleurs, mais l’assise populaire massive du communisme est-européen dans les premières années d’après-guerre ne fait aucun doute.
Le contexte international d’après-guerre est essentiel pour comprendre la transformation de la sphère d’influence soviétique en Europe de l’Est en un bloc stalinien étroitement contrôlé. Ce sont les polarisations et les conflits de la guerre froide qui ont favorisé la radicalisation de la politique soviétique et communiste en Europe de l’Est, notamment en Tchécoslovaquie, où un coup d’État communiste en 1948 a renversé la large coalition qui avait jusque-là gouverné le pays.
Le seul pays capable de surmonter ces tensions fut la Finlande, car ses dirigeants d’après-guerre s’abstinrent sagement d’impliquer les puissances occidentales dans leurs luttes politiques internes. Ainsi, la Finlande resta inoccupée par Staline et devint un membre semi-détaché du bloc soviétique, ami de Moscou mais maître de sa souveraineté intérieure. Sans la guerre froide, ce que l’on a appelé la « finlandisation » aurait pu fonctionner également pour d’autres États du bloc soviétique.
Parmi les ennemis les plus acharnés de l’Armée rouge figuraient les nationalistes ukrainiens qui ont activement collaboré avec les nazis, participé à l’Holocauste et exterminé ethniquement des dizaines de milliers de Polonais. Ces mêmes nationalistes sont largement salués comme des héros et des patriotes dans l’Ukraine contemporaine – une vérité dérangeante que les auteurs de la lettre ouverte éludent, affirmant que « l’affirmation de Poutine selon laquelle l’Ukraine glorifie aujourd’hui les nazis et leurs collaborateurs est non seulement factuellement inexacte, mais aussi insultante pour l’histoire tragique de cette nation. »
Tous les hommes politiques déforment et manipulent le passé à des fins politiques, et Poutine ne fait pas exception. Mais il en va de même pour les propagandistes polémiques.
Le pacte germano-soviétique est un fait, mais la collaboration polonaise avec Hitler dans les années 1930 l’est tout autant. L’Union soviétique a certes coopéré avec l’Allemagne nazie, mais elle a également joué un rôle majeur dans la défaite d’Hitler. Staline a été responsable de vastes répressions de masse, mais il n’était ni un dictateur raciste ni génocidaire, ni un belliciste. L’invasion de la Pologne orientale par l’Armée rouge était répréhensible, mais elle a également unifié la Biélorussie et l’Ukraine. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’Armée rouge a commis de nombreuses atrocités, mais elle n’a pas commis de massacres et, avec ses alliés occidentaux, elle a libéré l’Europe du nazisme.
Les « historiens pour l’Ukraine » espèrent une solution diplomatique appropriée au conflit russo-ukrainien, mais l’attaque virulente de leur lettre contre la perspective russe sur la Seconde Guerre mondiale est contraire à la cause de la paix.
[1] ndlr cette fondation n’est pas indépendante car financée par l’Union Européenne et les gouvernements allemand et néerlandais.