Piraterie et séquestration israélienne de la flottille de la liberté : 150 manifestations contre le génocide à Gaza.

Cette nuit, le voilier britannique Madleen appartenant à la flotille de la la liberté a été victime d’une attaque de l’armée israélienne. Les soldats israélien ont pris d’assaut dans les eaux internationales, et hors des eaux israélienne, le navire. Ce qui est constitutif d’un acte de piraterie. Les 12 humanitaires et activistes pacifistes, dont l’eurodéputée française Rima Hassan et l’activiste suédoise Greta Thunberg ont été arrêtés illégalement ainsi qu’un journaliste de Blast et trois autres compatriotes français ont été séquestrés. Il serait, d’après certaines informations de la presse israélienne embastillés dans les geôles du régime d’apartheid israélien. Le silence du gouvernement Bayrou et de Macron – occupé à se pavaner entre palais à Monaco et tapis rouge à Nice – est édifiant alors que des français sont une nouvelle fois victime d’agression du régime de Tel Aviv.

Le bateau avait quitté Catane (Sicile, Italie) le 1er juin 2025, avec pour objectif de briser le blocus naval israélien de la bande de Gaza et d’acheminer une aide humanitaire symbolique (riz, lait maternisé, couches, fournitures médicales, etc.) à la population civile de gaza. À bord se trouvaient 12 activistes, dont la militante pour l’environnement suédoise Greta Thunberg, l’eurodéputée française Rima Hassan, et des ressortissants de plusieurs pays (Brésil, France, Allemagne, Pays-Bas, Espagne, Suède, Turquie).

Dans la nuit du 8 au 9 juin 2025, le navire a été attaqué par les forces israéliennes en eaux internationales, à environ 100 milles nautiques (185 km) de Gaza, à la position 31.95236° N, 32.38880° E. L’opération s’est déroulée à 3h02 CET, lorsque des commandos israéliens ont ciblé le voilier puis sont passer à l’abordage. Le Madleen a été détourné vers Asdod 27km au nord de la bande de Gaza, et les soldats israélien ont saisi son chargement et arrêté les 12 membres d’équipage. e Madleen a été arraisonné en eaux internationales, où Israël n’a pas de juridiction légale. Selon la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (UNCLOS), les navires civils battant pavillon d’un État souverain (le Madleen naviguait sous pavillon britannique) jouissent de la liberté de navigation en haute mer. L’abordage par des forces militaires étrangères constitue un acte de piraterie au regard du droit international, sauf dans des cas exceptionnels (par exemple, suspicion de trafic d’armes ou de piraterie), qui ne s’appliquent pas ici, car le Madleen était un navire civil non armé transportant une aide humanitaire déclarée. Les 12 activistes, dont des citoyens de pays tiers (y compris six Français), ont été arrêtés sans chef d’accusation formel et sans accès immédiat à une représentation légale. L’organisation israélienne Adalah, qui représente les activistes, a signalé que les autorités israéliennes n’ont pas fourni d’informations sur leur localisation ou leur statut juridique, violant ainsi les droits fondamentaux des détenus, notamment le droit à un procès équitable et à une assistance consulaire. L’attaque pirate israélienne du Madleen rappelle l’attaque israélienne de 2010 contre le Mavi Marmara, un navire turc d’une flottille humanitaire, au cours de laquelle 10 activistes ont été tués. Une commission d’enquête de l’ONU avait conclu que l’abordage en eaux internationales était illégal et que l’usage excessif de la force par Israël violait le droit international. L’interception du Madleen s’inscrit dans un schéma similaire

Dans une mise en scène grotesque, les membres d’équipage du Madleen, pris en otage sous le feu des armes des soldats israéliens, ont été rassemblés pour être filmés alors qu’il leur été distribué des bouteilles d’eau et de la nourriture, l’armée israélienne et ses relais de propagande – y compris les grandes chaines de télévision en France, se sont livrés à la diffusion de ces images scandaleuses.

Le blocus naval imposé par Israël sur Gaza depuis 2007 est considéré par de nombreux juristes et organisations internationales, y compris des rapporteurs de l’ONU, comme illégal au regard du droit international humanitaire. Selon un rapport de la mission d’enquête de l’ONU sur la flottille de 2010, le blocus inflige des dommages terrible à la population civile de Gaza, en violation de l’article 33 de la quatrième Convention de Genève, qui interdit les punitions collectives contre les civils sous occupation. a situation humanitaire à Gaza, exacerbée par le blocus, est qualifiée de « catastrophe » par l’ONU, avec plus de 90 % de la population réduite à la famine et plus de 54 880 morts signalés depuis octobre 2023, selon le ministère de la Santé de Gaza. Le blocus entrave l’accès à l’aide humanitaire, en contravention avec les obligations d’Israël en tant que puissance occupante.

En janvier et mai 2024, la CIJ a ordonné à Israël de permettre un accès sans entrave à l’aide humanitaire à Gaza, en raison de la crise humanitaire et des risques de génocide. L’interception du Madleen, qui transportait une aide destinée à répondre à ces besoins, contrevient directement à ces ordonnances contraignantes.

L’Elysée s’est positionné en soutien de cet acte de piraterie, se bornant à indiquer avoir fait savoir par la voie diplomatique que « les français soient autorisés à retourner en France dans les plus brefs délais ». Validant de fait la piraterie contre le navire, le blocus illégale, et l’enlèvement de son équipage, autant d’actes violents et illégaux contre des compatriotes français.

Ce lundi 9 juin, des appels à manifester partout en France et pour des mobilisations en soutien à la Flottille de la Liberté et pour la fin du génocide à Gaza sont lancés. A la fois pour condamner cette arrestation illégale et la piraterie israélienne – une nouvelle fois – dans les eaux internationales et palestiniennes. Pour exiger la libération immédiate de l’ensemble de l’équipage et le libre passage des navires humanitaires vers Gaza, conformément au droit international. Et stopper le génocide des palestiniens, massacrés et affamés à Gaza, ciblés également en Cisjordanie.

La liste des manifestations

Liste des rassemblements (liste mise à jour en continu sur le site de LFI)

• Paris : Place de la République à 18h
• Abbaretz : Monument aux morts à 18h
• Agen : Place du Président Wilson à 18h30
• Albertville : Devant la mairie à 18h
• Aix-en-Provence : La Rotonde à 19h
• Ajaccio : En face de la préfecture à 20h30
• Albi : Place du Vigan à 18h
• Alès : Sous-préfecture à 18h
• Amiens : Place de l’hôtel de ville à 18h
• Angers : Place du Ralliement à 18h
• Angoulême : Place de l’hôtel de ville à 18h
• Annecy : Devant Bonlieu Pont Albert Lebrun à 18h
• Annemasse : devant la mairie à 18h
• Annonay : Place des Cordeliers à 18h
• Arles : Place Lamartine à 18h30
• Arras : Devant le Beffroi à 18h
• Aurillac : Place des droits de l’homme à 18h
• Avallon : Devant la Mairie à 18h
• Avignon : Place de l’Horloge à 18h
• Aubenas : Agora à 18h30
• Auxerre : Préfecture à 18h
• Bayonne : Place de la liberté à 17h
• Beauvais : place Jeanne Hachette à 18h
• Bergerac : Devant le Palais de Justice à 18h
• Besançon : Place du 8 septembre à 18h
• Béziers : Devant le théâtre à 18h
• Blois : Préfecture à 18h
• Bordeaux : Place de la Victoire à 18h
• Bourg-en-Bresse : Préfecture à 18h
• Bourges : Place du marché de la chancellerie à 20h
• Bourgoin-Jallieu : Place de la République, monument de la paix à 18h
• Brest : Place de la Liberté à 18h // Keredern (rue Gabriel Fauré)
• Briançon : Sous-prefecture à 18h
• Caen : Préfecture de Caen à 17h
• Cahors : Devant la préfecture jusqu’à 18h
• Calais : Devant la mairie à 18h
• Castres : Place Soult à 16h
• Carcassonne : Devant la préfecture à 18h
• Carolles (50) : Plage de Carolles à 18h 
• Chaumont : Esplanade de la Rochotte à 17h30
• Chambéry : Place du palais de justice à 18h
• Charleville-Mézières : Hôtel de Ville à 19h
• Chalon-sur-Saône : Devant la sous-préfecture à 18h
• Châlons-en-Champagne : Devant la mairie à 13h
• Châtellerault : Devant la Mairie à 18h
• Cherbourg : Place du théâtre à 20h
• Clermont-Ferrand : Place de Jaude à 18h
• Colmar : place Rapp à 17h
• Concarneau : Halles à 18h
• Coutances (50) : Place de la Mairie à 17h
• Crest (26) : Pont Frédéric Mistral à 18h
• Dieppe : place du Puits-Salé à 18h
• Dunkerque : place Jean Bart à 15h
• Dijon : Place Darcy à 18h
• Dole : Place de la sous-préfecture 18h
• Douarnenez : port du Rosmeur à 18h
• Épinal : préfecture à 18h
• Figeac : Devant la sous-préfecture à 17h
• Forcalquier : Place du Bourget à 18h
• Fougères : place Aristide Briand à 18h
• Ganges (34) : Devant la mairie à 18h
• Gap : Place de la république à 18h
• Gex : Sous-préfecture à 18h
• Gignac (34) : Esplanade à 18h
• Grenoble : Place Victor Hugo à 18h
• Istres : Plage de la Romaniquette à 17h
• Jonzac (17) : Place du château à 18h
• La Roche-sur-Yon : Préfecture à 18h
• La Rochelle : Statue Duperré à 19h
• Lannion : Sous-préfecture (rue Joseph Morand) à 18h 
• Le Havre : Place de l’hôtel de ville à 18h
• Le Mans : Préfecture à 18h
• Le Puy-en-Velay : place du Breuil à 18h
• Lille : République à 18h
• Libourne : Esplanade François-Mitterrand à 18h
• Limoges : Place de la République à 18h
• Loches (37) : Place du marché aux fleurs à 18h
• Lodève : Sous-préfecture à 18h
• Longwy : Place Darche à 18h
• Lorient : Place Aristide Briand 18h
• Lyon : Place de la Comédie à 17h
• Marignane : place du Jaï à 19h30
• Marseille : Vieux Port à 18h30
• Martigues : Plage de Ferrières à 18h
• Melun (77) : parking de la rue du colonel Picot à 18h
• Metz : Colonne Merten à 18h30
• Montauban : Devant la préfecture à 18h
• Montélimar : Devant le théâtre à 18h
• Montpellier : Comédie à 18h
• Montbéliard : Parvis de la gare de Montbéliard à 18h
• Montceau-les-Mines : Place de la Mairie à 18h
• Mont-de-Marsan : Place Saint-Roch à 18h
• Morlaix : Sous-préfecture à 18h
• Moulins : Devant la Préfecture à 18h
• Mulhouse : Place de la Réunion à 14h
• Mussy-sous-Dun (71) : Sous le viaduc à 18h
• Nancy : Place Stanislas à 18h
• Nantes : Miroir d’eau à 18h
• Nice : Plage du Centenaire à 18h30
• Niort : Préfecture à 18h
• Nîmes : Devant Carré d’Art à 18h30
• Nyons : Place de la Libération (au pied de la statue de Marianne) à 18h
• Orléans : Place du Martroi à 18h
• Narbonne : Devant les Halles à 18h
• Nouméa : place Bir Hakeim à 18h heure locale
• Pau : Préfecture à 18h
• Périgueux : palais de Justice à 18h
• Perpignan : Castillet à 18h30
• Poitiers : Devant la mairie à 18h30
• Pontarlier : Place d’Arçon à 18h
• Pornic : Pont du 8-Mai à 16h
• Port-Saint-Louis (13) : Quai de la Libération (en face de Matmut) à 18h
• Quimper : Place Saint-Corentin à 18h
• Reims : Mairie à 19h
• Rennes : Place de la Mairie à 18h
• Roanne : Palais de Justice à 18h
• Rochefort : place Colbert à 19h
• Romans-sur-Isère : place Ernest Gailly à 18h
• Roquemaure (30) : Place de la mairie à 18h
• Rouen : Théâtre des Arts à 18h
• Saint-Brieuc : Place de la Grille à 18h
• Saint-Étienne : Place du peuple à 18h30
• Saint-Gaudens : Sous-préfecture à 18h
• Saint-Malo : Devant la gare à 17h
• Saint-Nazaire : Sous-préfecture à 18h
• Saint-Quentin : Place de l’hôtel de ville à 18h
• Saint-Vivien-de-Médoc (33) : Place de la Mairie à 19h
• Saintes : Palais de justice à 18h
• Sens : Sous-préfecture à 18h
• Sète : Devant la mairie à 18h
• Strasbourg : Place Kléber à 18h
• Tarbes : Place de Verdun à 18h
• Thouars (79) : Devant le cinéma – 7 place du Boël à 18h
• Toulon : Place de la Liberté à 18h
• Toulouse : Métro Jeanne d’Arc à 18h
• Tours : Place Jean Jaurès à 18h
• Troyes : Place de l’hôtel de ville à 18h
• Tulle : Rond-point de Souillac à 19h
• Valence : Fontaine monumentale à 20h
• Vannes : Place du général de Gaulle à 18h
• Verdun : Sous-préfecture à 18h30
• Vichy : Place Charles-de-Gaulle à 18h
• Vienne (38) : Hôtel de Ville à 17h
• Villefranche-de-Rouergue : Place Saint-Jean à 18h
• Villefranche-sur-Saône : Place des Arts à 17h

Mais aussi à l’étranger, notamment : 

• Bâle (Suisse) : Barfüsserplatz à 18h
• Berne (Suisse) : Bahnhofsplatz à 17h30
• Bologne (Italie) : Piazza Maggiore à 18h
• Bruxelles (Belgique) : Bourse à 19h
• Catane (Italie) : Piazza Stesicoro à 17h
• Copenhague (Danemark) : Départ à 17h de l’Ambassade du Brésil et marche vers Knippelsbro
• Délémont (Suisse) : Place de la gare à 17h
• Florence (Italie) : Piazza della Signoria (lato Via de’ Gondi) à 18h30
• Fribourg (Suisse) : Place de la Gare à 17h30
• Genève (Suisse) : place Cornavin à 17h30
• Lausanne (Suisse) : Place de la gare à 17h // Place Saint-Laurent à 19h
• Liège (Belgique) : Place du Marché (face au perron) à 19h
• Liverpool (Angleterre) : Bombed Out Church – Leece Street à 18h
• Milan (Italie) : Prefettura (Largo XI Settembre) à 19h
• Modène (Italie) : Piazza Matteotti à 17h
• Montréal (Québec) : Consulat israélien (1 Westmount Square) à 17h30 (heure locale)
• Namur (Belgique) : place du Grognon à 18h
• Naples (Italie) : Largo Berlinguer à 18h
• Neuchâtel (Suisse) : Hall de la Gare à 17h30
• Padoue (Italie) : Piazza Antenore à 18h 
• Palerme (Italie) : Prefettura (Via Cavour 6) à 17h
• Pise (Italie) : Piazza XX Settembre à 17:30
• Rome (Italie) : Panthéon à 17h
• Sion (Suisse) : Place de la gare à 18h30
• Turin (Italie) : Piazza Castello à 18h30
• Udine (Italie) : Piazza Matteotti à 20h45
• Vérone (Italie) : Piazza Santa Toscana à 20h
• Zurich (Suisse) : Hauptbahnhof/Gare Centrale à 17h30