Dimanche 8 septembre 2024, Lilian Dejean, agent municipal de la ville de Grenoble, a été lâchement assassiné. Grièvement blessé alors qu’il tentait d’arrêter un automobiliste en fuite impliqué dans un accident de la route à bord de son Audi RS 3 immatriculée en Pologne, il a succombé à ses blessures au CHU de Grenoble-Alpes.
Bien entendu, comme chaque nouvelle mort tragique, les larmes de crocodile des élus de droite (y compris de l’extrême droite lepéno-zemmouriste, seulement désireuse d’attiser la haine racialiste) et dits de « gauche » vont couler. Mais ce discours ne prend plus pour les travailleurs, et notamment les agents des services publics, toujours plus fragilisés et mis en insécurité par plus de quatre décennies d’ordre euro-atlantique austéritaire, antipopulaire et antisocial, qui massacre les services publics et leurs agents. Plus de quatre décennies d’un pseudo « ordre » qui laisse la « délinquance en col blanc », le grand banditisme et les crimes capitalistes prospérer à grande échelle, ouvrant la porte à cette délinquance et cette criminalité quotidiennes qui tuent les travailleurs.
Ce constat terrible, Alain Ziegler, agent municipal et délégué de la CGT, le partage dans un fracassant coup de gueule contre le système et la société capitalistes, dont vous pourrez voir l’extrait ci-dessous. Les propos sont clairs et oh combien – hélas – parfaitement adaptés à la situation actuelle :
– « Cette société, il va falloir qu’on la change cette putain de société qui est pourrissante ! » ;
– « Ce capitalisme pourrissant qui nous fait crever à petits pas, à petit feu ! » ;
– « C’est une société normale d’un système économique où on se balade avec une arme et on tue un camarade ! » ;
– « Les politiques, c’est leur putain de société où il n’y a pas de sécurité ! » ;
– « C’est nous qui faisons tourner leur putain de société pour leurs profits à eux : Y EN A MARRE ! Ils disent qu’il n’y a pas de pognon : ils se gavent de pognon, ils se gavent ! Les baisses de dotations aux collectivités, c’est pour donner aux entreprises qui se gavent ! Et ils ne donnent rien aux gars qui bossent dans les entreprises, comme à nous !
– « Tout ce qu’ils (la « gauche ») sont capable de faire, c’est d’accepter cette société capitaliste et donner du pognon aux plus riches ! Laisser cette délinquance financière, cette délinquance de la drogue, cette délinquance de l’armement TUER NOTRE CAMARADE ! »
– « Cette société est pourrie ! Et tant qu’on la changera pas nous, les travailleuses, les travailleurs, on ne changera rien ! »
– » Hollande, il a donné du pognon aux patrons pendant que nous, les territoriaux, on crevait de faim ! »
Lénine évoquait à raison la « putréfaction du capitalisme » : l’assassinat de Lilian Dejean et des formes de délinquances au sein du DES-« ordre » capitaliste en sont la spectaculaire et funeste démonstration. C’est la raison pour laquelle le PRCF place, parmi ses premières mesures d’urgence, la nécessité d’éradiquer la corruption et de restaurer une France sûre, notamment par : la lutte contre toute forme de délinquance (notamment la délinquance en « col blanc », les trafics en tout genre et le grand banditisme) et contre l’insécurité ; l’instauration des centres d’éducation et de travail (Cedtra) pour suppléer des prisons inefficaces ; mais aussi la défense des fonctionnaires contre les incivilités et les appels à la haine des médias réactionnaires, indispensable pour reconstruire des services publics démocratiques en voie d’effondrement.
A lire :
- Mesure n°4 : éradiquer toutes les formes de corruption !
- Mesure n°5 : Établir les bases régaliennes d’un État socialiste
- Violence(s) et insécurité(s) : la France piégée par le double étau des dénis et des fantasmes.
Le PRCF présente ses sincères condoléances aux proches, amis et camarades de Lilian Dejean et les assure de leur soutien fraternel face à la douleur. Et plus que jamais, dans la lignée des paroles très justes d’Alain Ziegler, le PRCF réaffirme que seule une RUPTURE RADICALE avec l’euro, l’UE, l’OTAN ET le capitalisme mortifère offrira les perspectives pour reconstruire une France forte, sûre, libre, indépendante, démocratique et souveraine au service des travailleurs. En un mot, une France socialiste débarrassée du capitalisme putréfié.