
FERMETURE ANNONCEE DES USINES BRANDT EN FRANCE : L’HEURE DE NATIONALISER LES BANQUES, D’IMPOSER UNE VRAIE POLITIQUE INDUSTRIELLE et de RECONSTRUIRE LE PRODUIRE EN FRANCE. ET POUR CELA DE BRISER LES CHAÎNES DE L’UNION EUROPEENNE DU GRAND CAPITAL!
12 décembre 2025 – Par Thom et Bernard, pour la commission Luttes, Martin pour la commission économie – Plongeant 700 familles dans le désarroi à la veille de Noël, le tribunal de commerce vient de refuser la transformation en SCOP des usines Brandt (Orléans, Vendôme, St-Ouen…) ce qui signifie le licenciement sec pour les ouvriers, employés, techniciens et ingénieurs.
Les investisseurs publics qui prétendaient y aller de leur poche pour faciliter l’implantation de la SCOP se disent consternés, mais ces décideurs proches du monde capitaliste et de l’UE ne disent jamais rien sur les multiples contraintes financières et gestionnaires qu’impose l’UE pour maintenir à toute force son étouffante « économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée »: c’est-à-dire le capitalisme néolibéral ouvert à tous vents dans des conditions de concurrence archi-faussée et dominée par les transnationales.
Par ailleurs les gémissements des faux amis des travailleurs de Brandt à propos du « lâchage » des banquiers relèvent de l’hypocrisie. On ne peut demander à des banquiers privés de jouer les mécènes de l’économie sociale alors que leur « job » pourri est d’offrir du bénef à deux chiffres à leurs gros actionnaires. Par contre, les « décideurs » de l’Etat et des Régions auraient tout loisir, s’ils en avaient la volonté politique, de NATIONALISER LES BANQUES comme le proposait le programme du CNR et comme le propose toujours celui du Pôle de Renaissance Communiste en France.
Il faudrait aussi que la France se dote à nouveau d’une authentique politique industrielle à laquelle a mis fin le gouvernement Chirac-de Villepin quand il a, avec l’accord de la vraie droite (Sarkozy) et de la fausse gauche PS des Jospin et autre Moscovici – supprimé le commissariat au Plan hérité du Général de Gaulle et des ministres communistes de la Libération… A l’inverse, l’ex-banquier d’affaires Macron promeut chaque année à coups de rabotage des acquis sociaux l’odieux sommet « Choose France » (merci pour la langue française…) qui s’efforce de brader les acquis sociaux français aux « généreux » investisseurs étrangers à la recherche de profits d’aubaine, lesquels trop souvent, empôchent les subventions… et repartent au plus vite!
Il est vrai que pour nationaliser les banques – car tout se tient dans le pire monde capitaliste qui soit ! – il faudrait sortir de cette UE de malheur qui refuse les nationalisations et pousse à privatiser la Sécu et les services publics. Une UE qui ne trouve pas un fifrelin pour développer les services utiles à la population, mais qui sort d’un coup 800 milliards d’argent magique pour mettre en place une « économie de guerre » nocive, dangereuse, ruineuse, mais… profitable aux grands capitalistes maîtres de Dassault ou de Thalès…
- Solidarité totale du PRCF et de la JRCF avec les travailleurs de Brandt en résistance!
- Interdiction des licenciements collectifs, des délocalisations et autres privatisations!
Plus que jamais, sortons de l’UE-OTAN pour nationaliser les banques et reconstruire le « produire en France » industriel, agricole et artisanal dans notre pays dévasté par la « construction » européenne du grand capital !
Brandt est une entreprise centenaire (fondée en 1924) spécialisée dans le gros électroménager (cuisinières, fours, tables de cuisson vitrocéramiques/à induction, hottes décoratives, micro-ondes encastrables, etc.) et détient plusieurs marques historiques (Brandt, Sauter, Vedette, De Dietrich). Le groupe appartient au conglomérat algérien Cevital depuis 2014 et son siège était à Rueil-Malmaison. En France la production était concentrée principalement sur deux sites industriels : Saint-Jean-de-la-Ruelle (près d’Orléans) et Vendôme / Saint-Ouen (Loir-et-Cher). Ces usines assuraient la fabrication des appareils de cuisson et des hottes ; d’autres activités (siège, SAV, R&D) étaient localisées en Île-de-France.
- Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret) — site historique centré sur la fabrication d’appareils de cuisson (fours, tables de cuisson, etc.). Adresse souvent citée : rue du 11-Octobre, Saint-Jean-de-la-Ruelle.
- Vendôme / Saint-Ouen (Loir-et-Cher) — seconde unité de production (hottes, certaines lignes d’assemblage).
- Siège / SAV / R&D — fonctions administratives et SAV localisées en Île-de-France (Val-d’Oise pour le centre après-vente).
Les deux usines assuraient l’essentiel de la production « gros électroménager » en France (marques Brandt, Sauter, De Dietrich, Vedette).
Le tribunal des affaires économiques de Nanterre a prononcé la mise en liquidation judiciaire du groupe le 11 décembre 2025, après une période de redressement judiciaire ouverte en octobre 2025. Selon les comptes rendus, entre ~650 et 750 salariés sont concernés (selon périmètre retenu : usines + siège + SAV), et plusieurs offres de reprise — dont un projet de SCOP porté par les salariés et soutenu par des aides publiques — ont été rejetées par la justice.
Les juges et créanciers ont jugé que l’offre de reprise (prix proposé, couverture des dettes, ou atteinte insuffisante de l’objectif social global) ne suffisait pas à garantir la pérennité et l’intérêt des créanciers ; plusieurs articles indiquent que le prix demandé pour les entités était considéré comme dérisoire au regard des dettes et actifs. Les porteurs du projet — salariés + Revive/Mouvement des SCOP — disposaient d’engagements publics (État, région, collectivités) mais les banques et/ou créanciers n’ont pas été convaincus.
Les réactions ont été très vives : élus locaux – la plupart soutenant cependant au niveau national l’euro politique suivie qui détruit les usines et l’appareil industriel – ont parlé d’un « coup dur » pour l’industrie française, des collectifs et organisations politiques ont appelé à des mesures d’urgence, et les salariés sont « abasourdis ». La CGT (Fédération des Travailleurs de la Métallurgie et unions départementales concernées) a publié des communiqués dénonçant la décision, qualifiant la liquidation d’« inacceptable » et d’un « saccage de notre industrie », appelant à la mobilisation pour défendre les emplois et réclamant que l’État prenne des mesures pour préserver l’activité et l’emploi. Les organisations locales CGT indiquent qu’elles vont organiser des actions et rencontres pour tenter de préserver des emplois ou obtenir des garanties pour les salariés licenciés.
Les salariés sont abasourdis. J’ai eu un échange avec Pascal Sudre, secrétaire général de l’UD CGT du Loiret et on essaie de s’organiser pour mettre en place des actions » commente Didier Calvo, secrétaire général de l’UD CGT du Loir-et-Cher
Le 1er décembre, le Ministre de l’Industrie Sébastien Martin avait fait le déplacement à Saint-Jean-de-la-Ruelle pour annoncer que l’État était prêt à apporter cinq millions d’euros. Pour autant, ce projet était déjà loin de satisfaire la CGT. Les Unions Départementales concernées avaient exprimé leur colère et exigé de concert que « quelle que soit la décision du tribunal, tous les salariés conservent leur poste ». « Contrairement au discours mensonger du ministre, et au-delà du choix de la SCOP qui doit rester un choix des salariés, il existe des solutions pour que l’ensemble des emplois soit maintenu : l’Etat doit augmenter sa participation à la hauteur d’une reprise du groupe Brandt en SCOP pour le maintien de tous les emplois. Un licenciement est un licenciement de trop pour la CGT et annoncer à plus de 400 travailleuses et travailleurs à quelques jours des fêtes de fin d’année qu’elles et ils feront partie de la « Charrette des laissé.e.s pour compte » est inacceptable et d’une inhumanité sans pareil », avaient réagi dans un communiqué commun les deux organisations territoriales.
COMMUNIQUE DE PRESSE COMMUN
Fédération des travailleurs de la métallurgie CGT Comité Régional CGT Centre Val de Loire Union Départementale CGT du Loiret Union Départementale CGT du Loir et Cher
NON
- A LA LIQUIDATION JUDICIAIRE DE L’ENTREPRISE BRANDT,
- AU LICENCIEMENT DE PLUS DE 600 SALARIES
- AU SACCAGE DE NOTRE INDUSTRIE EN FRANCE
Une fois de plus, notre industrie et notre savoir-faire sur le territoire Français viennent de subir une nouvelle attaque du capitalisme mortifère.
Plus de 600 salariés viennent d’apprendre, à 15 jours des fêtes de fin d’année, la décision du tribunal qui n’a pas validé la proposition de reprise en SCOP par le groupe REVIVE.
Si nous avions déjà dénoncé dans un communiqué précédent le plan de licenciements annoncé dans le cadre d’une telle reprise, traitant comme des mouchoirs usagers plus de 600 salariés et leur famille ; cette décision inacceptable et scandaleuse détruit encore une fois nos territoires et son tissu industriel, les services publics ainsi que les emplois, alors que les besoins en matériels électroménagers existent en France et dans le monde.
La CGT appelle l’ensemble des salariés à poursuivre la mobilisation et demande au procureur de la république de faire appel de cette décision.
Nous exigeons que l’état, au-delà des discours, s’engage véritablement dans ce dossier pour maintenir l’activité de cette entreprise centenaire et garantir l’ensemble des emplois actuels.
Nous apportons tout notre soutien à l’ensemble des travailleuses, des travailleurs et de leur famille victimes de cette effroyable décision et nous nous tenons à leur disposition pour construire la lutte et la résistance.





