Gentils amis de la « Syrie libérée » et de l’ « émancipation des femmes », où est votre « victoire »?

L’image ci-dessus, qui montre le « président » Jolani ( NDLR en compagnie, nous dit-on, de sa malheureuse épouse, ou selon d’autres sources de la poétesse Alaa Mustafa, qui aurait visité le Palais du Peuple le 15 Janvier, en tant que membre d’une délégation littéraire, au fond le sujet n’est pas là), le soudard d’Al-Qaida qui vient de prendre le pouvoir à Damas, se passe hélas de tout commentaire.

Le régime de Damas n’était pas un modèle de démocratie, mais il se réclamait de la laïcité, de la mixité scolaire, avait nationalisé le pétrole syrien et soutenait la résistance palestinienne. Voilà quels étaient ses vrais « crimes » aux yeux de Washington, Paris, Berlin, Tel-Aviv et Londres qui ne sont pas si regardants en matière de libertés quand il s’agit des émirs qataris, des massacreurs saoudiens du Yémen ou du bourreau génocidaire Netanyahou!

Honte aux « amis de la Syrie libre », à ces Macron, Hollande, Sarkozy, BHL et toute la flopée d’ « écolos » (pauvre Écologie!) et de « gauchistes » (pauvre « gauche »!) qui, adoptant le discours des médias systémiques, ont soutenu, financé et armé de tels « combattants de la liberté ».

Honte à ceux qui, tombant toute forme d’esprit critique, ont bêlé à leur suite.

Comme ils ont hier soutenu et armé les talibans combattant le régime laïque afghan (et par la même occasion l’URSS…).

Et comme ces mêmes benêts politiques soutiennent aujourd’hui un régime ukrainien nostalgique du pogromiste Bandera, et dont dont les milices de choc, persécutrices du Donbass ouvrier de 2014 à 2022, les régiments Azov et autre bataillon Aïdar, comptent dans leurs rangs des nostalgiques de Hitler tatoués
 de croix gammées de la tête au pieds.

Mais du moment qu’ils sont du côté du « Bien », on ne s’arrêtera pas à de pareils « détails ».

Assez de ce fanatisme euro-atlantiste d’autant plus scandaleux qu’il se prévaut des « droits de l’homme »… et de l’égalité hommes/femmes!

Georges Gastaud, Diane Gilliard  

Terrorisme et fondamentalisme islamiste, l’idéologie et les hommes de mains de l’impérialisme occidentale

De l’Indonésie des années 1960 et son coup d’état et génocide anticommuniste mettant l’archipel sous la botte fasciste de Soeharto aux talibans afghans, en passant par les frères musulmans en Égypte, les émirats de Bosnie et de Tchétchénie, il est utile de rappeler que le développement des mouvements fondamentalistes dit « islamistes » ont bien plus à voir avec le soutien et l’impulsion qu’ils ont reçus par l’impérialisme et son idéologie anticommuniste qu’avec les musulmans. Un fait indispensable alors que ce même impérialisme, pour renforcer partout l’exploitation des travailleurs, ne cesse de cibler les travailleurs immigrés originaires des pays dits musulmans, selon les principes du diviser pour mieux régner. En leur mettant sur le dos, comble du cynisme, les crimes de ses horribles surgeons. S’agissant de Al Jolani, on observera que très factuellement, ce dernier est passé par les geôles de l’armée américaine en Irak alors qu’il sortait des rangs de l’État islamique, sa libération lui permettant de prendre la direction de la Syrie où il a pris la tête des forces terroristes islamistes alliés à l’OTAN, via la Turquie.

A lire :

• Terrorisme islamiste : aux racines du mal, l’impérialisme américain, le Capitalisme.
• Terrorisme : quand la presse américaine faisait la promotion de Ben Laden et des islamistes
• Afghanistan : ce sont vos fils ! Par Georges Gastaud
• Les Talibans à Kaboul : du fanatisme anti-soviétique au fanatisme islamiste
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