Le premier sommet européen du président Macron aura démontré que Macron est bien le continuateur de Hollande et Sarkozy. Macron hollandisé Macron pietinné par Merkel. Même causes, mêmes effet qu’en 2012. Le fait est que comme en 2012 d’ailleurs, la presse subventionnée par le pouvoir et détenue par le grand Capital s’échine à masquer la situation.
www.initiative-communiste.fr fait un bilan objectif, s’appuyant sur les faits et rien que les faits de ce sommet européen. Un bilan accablant pour Macron.
Les diktats du Conseil Européen des 22 et 23 juin
Dans ses décisions, le conseil européen des 22 et 23 juin 2017 n’aura repris aucune des propositions françaises portées à grand renfort de propagande en France par Macron, son gouvernement et ses médias aux ordres. A commencer par la directive travailleurs détachés qui ne connaitra aucun durcissement. Face à Trump, comme face à Merkel, en moins de deux mois, Macron a déjà tout cédé.
Sur la question de l’emploi, voici la conclusion du Conseil Européen :
S’appuyant sur les conclusions du Conseil de mai 2017, qui préconisent une stratégie pour l’avenir de la politique industrielle, le Conseil européen insiste sur le rôle essentiel de l’industrie, qui constitue un moteur important pour la croissance, l’emploi et l’innovation en Europe. Dans le prolongement de ses propres conclusions antérieures, il demande que des mesures concrètes soient prises pour que le marché unique dispose d’une base industrielle solide et compétitive.
On entend ici parler le Capital Allemand, défendant la compétitivité de son appareil productif reposant sur son industrie qui exploitent ses chaines de productions à bas cout de l’Europe de l’Est, désormais économiquement annexée à l’Allemagne. l’industrie. En face, Macron demeure dans la communication, tressant des louanges à l’uberisation et au dumping social, se préparant à faire voler en éclat le code du travail. Le fait est que les plans de suppressions d’emplois et de fermetures d’usine – symptomes de d’euro désindustrialisation de la France – se poursuit. En réalité s’il n’y a pas eu de vague En Marche, le tsunami Macron c’est surtout la catastrophe de la désindustrialisation qui de GM&S à Michelin en passant par les chantiers de l’atlantique ou Arc opale, qui se poursuit.
Les mesures anti chinoise évoquées par Macron ? de la com’ sèchement écartée par l’UE.
L’Union Européenne est ultra libérale, libre échangiste. Elle est antisociale, et évidemment elle interdit le protectionnisme solidaire. Bref, on se doutait bien de l’acceuil qui serait réservé aux annonces de proposition de mesure anti chinoise évoquée par Macron. Il est vrai qu’il ne s’agissait là que de communication visant à bercer d’illusions les français. Car il n’y a aucune chance que ce type de mesures soient adoptée par l’UE, alors que le libre échange est l’une des armes de l’UE pour renforcer le dumping anti social et anti écologique à l’échelle mondiale afin de faire gonfler les profits des multinationales tout en effondrant les salaires des travailleurs.
Voici comment le Conseil a retranscrit la demande française:
Le Conseil européen est convaincu que le commerce et les investissements ne peuvent être libres que s’ils sont également équitables et mutuellement bénéfiques. Il invite par conséquent les colégislateurs à parvenir rapidement à un accord sur des instruments de défense commerciale modernes et compatibles avec l’OMC, qui renforceront la capacité de l’UE à lutter efficacement contre les pratiques commerciales déloyales et discriminatoires et les distorsions de marché. Le Conseil européen demande à la Commission de veiller à leur application rapide et effective par des mesures d’exécution non législatives visant à rendre les pratiques commerciales et les instruments de défense commerciale de l’UE plus réactifs et plus efficaces et de proposer, le cas échéant, des mesures complémentaires. Il demande en outre à la Commission et au Conseil d’approfondir et de faire avancer le débat sur la manière d’améliorer la réciprocité dans le domaine des marchés publics et des investissements. Dans ce contexte, il salue l’initiative de la Commission visant à maîtriser la mondialisation et, entre autres, à analyser les investissements réalisés par des pays tiers dans des secteurs stratégiques, dans le plein respect des compétences des États membres.
Traduction: le Conseil Européen rigole poliment des effets de com’ de Macron, qui pourra se glorifier que le sujet soit évoqué. Mais on annonce déjà qu’aucune directive, aucune mesure réglementaire ne sera prise sur le sujet, et qu’en aucun cas, on ne tordra les règles de l’OMC. On notera aussi que le sujet sera repris en main par la Commission et sera discuté ultérieurement. Bref, circulé, y a rien à voir. C’est la commission européenne, qui décide, et le banquier Macron n’est pas là pour décidé, mais bien pour exécuter. Le porte flingue du MEDEF est renvoyer à son rôle de petit VRP de la Commission Européenne.
Macron déjà Hollandisé
En réalité, Macron s’est fait humilier, façon Hollande, par Angela Merkel qui lui a infligé une humiliante correction dont elle a l’habitude. L’Union Européenne c’est l’axe Washington Berlin, Paris étant prié de fournir les fonds et le cas échéant les soldats pour aller prendre les coups et les couts.
Lors d’une conférence de presse conjointe, c’est une véritable fessée cul nul que la chancelière allemande a donné au piètre président français annonce qu’il ne fera plus rien à l’avenir sans l’autorisation et le consentement d’Angela Merkel.
je veux dire ici combien à la fois le fait que nous ayons très étroitement préparé ensemble nos remarques à ce Conseil, que nos interventions aient été constamment en ligne et que nous puissions en rendre compte en commun est à mes yeux important. C’est en tout cas ce que je m’attacherai à faire, dans les années à venir, parce que je pense que quand l’Allemagne et la France parlent de la même voix, l’Europe peut avancer ; ce n’est parfois pas la condition suffisante mais c’est en tout cas la condition nécessaire.
Confirmant que les positions françaises au Conseil sont préparées, et même diktées en amont, avec l’Allemagne.
C’est ainsi que le contenu des ordonnances préparées par Macron pour exterminer le Code du Travail durant l’été sans même un débat au parlement ni même un 49.3, le sont en application stricte des ordres données par l’Union Européenne : remise en cause du CDI, libéralisation du droit à licencier, baisse des salaires, attaques contre l’assurance chômage… De fait, comme l’avaient expliqué inlassablement les communistes du PRCF durant la campagne électorale, loin du flou des discours creux de Macron, le programme de En Marche est bien connu, ce sont les GOPE, les fameuses recommandations par pays, édictées par la Commission Européenne, et adressées en anglais s’il vous plait directement à l’Elysée et Matignon pour exécution.
Hypocrisie
Chacun aura pu entendre toute l’hypocrisie de Macron. En bon collaborateur de Merkel, Macron s’est senti obligé de se déclarer solidaire de la politique d’acceuil des migrants dont s’est fait fort Merkel.
nous devons accueillir des réfugiés car c’est notre tradition et notre honneur. Et je le redis ici, les réfugiés ne sont pas n’importe quels migrants. Ce ne sont pas les migrants économiques, ce sont des femmes et des hommes qui fuient leur pays pour leur liberté ou parce qu’ils sont en guerre ou pour leurs choix politiques. Nous devons ainsi faire preuve de solidarité quand un de nos voisins fait face à des arrivées massives de réfugiés ou de migrants.
Comment ne pas remarquer pourtant que l’Allemagne s’est arrangée pour fermer ses frontières, une fois le nombre suffisant de migrant pour reconstituer ses défaillances de main d’eouvre en raison d’une absence de natalité due à la politique anti sociale allemande ? Et de l’Autriche à la Hongrie, en passant par la France, il est important de rappeler qu’en réalité les frontières sont fermées comme elles ne l’ont jamais été jusqu’à présent, avec des murs barbelés construit partout à travers l’Europe !
Surtout, comment ne pas remarquer l’hypocrisie totale de Macron, lui dont le gouvernement se voit condamné par le défenseur des droits pour le viol des plus élémentaires des droits de l’homme à Calais, lui dont les préfets se font condamner par la justice pour le viol de la loi en raison de la chasse aux migrants indigne et ultra violente qui est livré à la frontière franco italienne dans la Roya et à Menton ?
Faut il également rappeler les discours scandaleux et xénophobes, qui ne déparaillent pas d’ailleurs avec les prises de positions du PS de Vichy aux guerres coloniales, du transfuge du PS Gérard Colombs, devenu ministre de l’intérieur ?
La propagande Macron tourne à plein régime.
Sur son blog, le fin connaisseur des politiques de l’UE Eric Verhaege moque la propagande confinant au culte de la personnalité accompagnant la déculottée reçue par Macron à Bruxelles, transformée en quasi victoire triomphale par la titraille d’une presse aux ordres.
Si le Point, titre « Macron au sommet de l’UE : premiers échanges, premier revers », le reste de la presse se montre d’une flagornerie extravagante constate choqué le blogueur :
Ainsi, les Échos, qui ne cachent plus leur soutien complet et acquis au Président, font croire à une victoire française. Plus complaisant encore, Le Monde se fend d’un titre ahurissant: « Conseil européen : avec Macron, l’Europe met en scène son sursaut ». Ils doivent avoir vraiment besoin d’un gros coup de pouce, dans ce canard arrogant, pour sortir des âneries pareilles.
La tonalité est un peu moins obséquieuse au Figaro, qui fait le choix de ne reprendre qu’une dépêche AFP et de centrer son papier sur les questions de défense. Sur le sujet, le quotidien de Serge Dassault en fait beaucoup avec un titre excessif: » Macron salue une avancée historique pour l’Europe de la défense «
Il est vrai que Macron a à peine élu, mis les rédactions au pas, choisissant de punir les journalistes qui ne chanteraient pas ses louanges en choisissant depuis l’Elysée qui seraient accrédités. Remarquons également que ses ministres, bayrou, en tête ne se sont pas privés pour donner directement leurs ordres à des rédactions tout à fait prête à la recevoir. Dans le même temps, le principal syndicat des journalistes, le SNJ CGT dénonce la censure implacable exercée par Macron, qui par exemple a refusé de diffuser les éléments de l’affaire Ferrand frappant le bras droit au sein du parti Présidentiel En Marche durant la campagne electorale.
JBC pour www.initiative-communiste.fr