
Le concours de l’Eurovision allie le suspense de la compétition à la convergence des vedettariats. D’où un succès chaque année assuré faisant se rassembler des millions de curieux devant les étranges lucarnes.
Il est organisé par des sociétés de télévision publiques et dépasse le cadre de l’Union européenne. On pourrait d’autant plus s’en féliciter qu’il semblerait que l’hégémonie du « globish » y soit… enfin, remise en cause: pour une fois en effet, plusieurs interprètes chanteront en français.
Maigre consolation cependant puisqu’une fois de plus, cette « fête » s’inscrit dans l’Union sacrée guerrière à l’encontre de la Russie tout en accueillant à bras ouvert la représentation d’en État non européen qui est à la fois convaincu d’apartheid et de génocide par diverses institutions internationales.
En effet, après avoir exclu la Russie et maintenu une Ukraine qui célèbre les nazis et autres progromistes comme l’hitlérien antisémite Bandera, mais aussi des États baltes fanatiquement bellicistes qui discriminent les russophones et persécutent les communistes, les organisateurs accueillent à nouveau la télévision d’État de ce que le maire de Tel-Aviv appelle à juste raison la « théocratie fasciste » israélienne.
Ces organisateurs de l’Eurovision sont bien de chez nous… Car si l’événement sera diffusé depuis Bâle, la présidence tournante de l’Union européenne de radiodiffusion est actuellement assurée par la française Delphine Ernotte. N’attendons pas cependant que cette haute fonctionnaire adoubée par la Macronie décide enfin de couper les relations avec un État pseudo-démocratique qui bombarde et affame Gaza avec la volonté arrêtée, validée par Trump, d’en expulser la population. Ce que Barrot, le ministre des Affaires étrangères français vient tardivement et timidement d’exprimer, bien entendu sans prendre la moindre sanction contre l’État coupable de génocide…
Le Pôle de Renaissance communiste en France refuse l’exclusive anti-russe et milite pour la désescalade et les négociations en Ukraine. Il partage
l’indignation de nombreux lauréats du concours de l’Eurovision, dont celui de 2024, le chanteur suisse Nemo. Le PRCF soutient donc les manifestations de protestation qui sont organisées à Bâle en défense du peuple palestinien et il rappelle que le boycott s’applique à toute entité politique entretenant des liens organiques avec un État convaincu d’apartheid et de génocide, et cela quel que soit ledit État.
Inutile de dire qu’il ne faut rien attendre de tel de l’UE, qui se situe à l’épicentre de la marche à la guerre impérialiste à l’Est et du soutien politico-militaire apporté à un État coupable de pratiques exterminatrices au Proche-Orient.