
Par Floréal 6 aout 2025 – Le pseudo « Front populaire contre l’impérialisme américain » que cherche désormais à vendre la direction du PCF vise en réalité à ménager cet « impérialisme de proximité » qu’est en fait, pour la Section Hexagonale du Parti de la Gauche Européiste (PCF-PGE), l’UE supranationale du grand capital. À cette dernière, F. Roussel ne reproche nullement d’être ce qu’elle est par nature, à savoir un empire belliciste et fascisant structurellement dirigé par l’Axe Washington-Berlin, mais de ne pas donner assez de grain idéologique « anti-americain » à moudre aux illusionnistes de la « réorientation progressiste », voire « anti-impérialiste » (!) de la « construction européenne »…
Comme si une gentille UE non-alignée, démocratique, pacifique, féministe, sociale, écolo, etc., était possible dans le cadre de la « construction » européenne édifiée, dès 1945, par MM. Monnet, Schuman et par leurs commanditaires de la CIA, avec mission d’abattre le camp socialiste, de servir le maître américain, de réarmer l’impérialisme allemand, d’anéantir la souveraineté de la France et de mener la guerre de revanche sociale contre les masses populaires du sous-continent européen !
En attendant, à quoi donc va servir la nouvelle rhétorique anti-americaine déployée par la direction du PCF-PGE si ce n’est à dissimuler aux masses que l’impérialisme US et son vassal européen ne font structurellement qu’un, cet hegemonisme euro-atlantique dont l’UE est le pilier cis-atlantique, qu’aucune « réorientation » populaire de l’État fédéral européen en gestation n’est possible, que l’Union sacrée antirusse et antichinoise portée par la gauche établie au nom des « valeurs européennes » ne vaut pas plus cher que celle que rallièrent, malgré Jaurès, Lénine et Luxemburg, la plupart des partis « socialistes » en 1914? Avec des millions de morts à l’arrivée…
Car évidemment, la baronne Ursula se fiche des sermons de MO. Roussel, Wurz et Cie l’exhortant à s’affranchir de la tutelle de Trump ! L’important pour Bruxelles étant que le PGE, et à sa suite les syndicats qu’il influence, continue de croupir dans le consensus européen qui permet, moyennant quelques bonnes paroles « anti-impérialistes » et anti-trumpistes, d’arrimer une partie des syndicalistes français à cette Europe de malheur qui broie ce qui reste de la République sociale française et qui nous amène chaque jour un peu plus vers la guerre mondiale préparée à la fois par l’Oncle Sam, par Macron et par la très irreformable UE-OTAN du capital.
En 1914, Karl Liebknecht eut l’héroïque clairvoyance d’indiquer aux ouvriers d’Europe que l’ennemi principal était, non pas dans le camp d’en face, mais dans leur propre pays. Et sur notre propre continent devons-nous avoir le courage d’écrire aujourd’hui. A Washington, à Berlin, à Bruxelles et, bien entendu, à l’Elysée qui n’est nullement ce rempart à la fascisation que nous vend la fausse gauche à toute election…
Il n’est que temps, camarades, de le comprendre en saisissant l’urgence de ce Frexit révolutionnaire que les héritiers actuels de l' »eurocommunisme » (de plus en plus d’UE atlantique, de moins en moins de communisme…) enchaînés au PS maastrichtien et aux bellicistes Verts, ont pour mission social-imperialiste de conjurer au prix de tous les subterfuges idéologiques possibles…
Mais n’est-ce pas ce que commencent à saisir nombre de jeunes communistes qui se retirent d’un appareil decommunise et devenu indissociable de la Grande Europe atlantique en marche vers la revanche sur 1945?