Par Patrice Carvalho – Publié dans : 6ème CIRCONSCRIPTION OISE
L’impératif absolu de Patrice Carvalho (ancien député PCF Oise) : maintenir la mobilisation autour des sept de chez Conti
Vendredi 24 juillet 2009, « SARKOZY, JE TE VOIS ! »
Les 7 de Conti sauront à quelle sauce la justice a décidé de les manger, le 1er septembre prochain. Le réquisitoire du Procureur s’est voulu équilibré et modéré en réclamant entre 3 et 6 mois de prison avec sursis.
Il reste, comme l’a fort bien dit l’avocate des prévenus, que l’instruction de cette affaire aura été expéditive sur la base de documents filmés fournis par TF1 et de l’identification de 7 salariés par les bons soins de la direction de l’entreprise, qui a fourni les noms, parmi les 200 manifestants présents, ce jour-là, à la sous préfecture.
Le procureur a stigmatisé la rupture du dialogue qui conduit à l’impasse. Et quand Continental roule ses salariés dans la farine avec le coup du retour aux 40 heures pour pérenniser l’usine, quand il foule aux pieds les principes élémentaires du droit du travail dans les procédures de licenciements, n’y a t-il pas rupture qui conduit à l’impasse ? Et pourtant le tribunal de Sarreguemines a débouté les salariés et absous la direction.
Dans ces conditions, une justice soucieuse de l’équilibre devrait relaxer les 7 de Conti.
Dans le verdict de Sarreguemines, nul n’a été dupe des pressions venues d’en haut Qu’en sera-t-il, cette fois-ci, considérant que Michèle Alliot Marie, ministre de l’intérieur, avait fait le déplacement à la sous-préfecture de Compiègne, peu de temps après les incidents, qu’elle avait réclamé des déferrements immédiats et des sanctions exemplaires et qu’elle est aujourd’hui ministre de la justice ?
Un marseillais s’est retrouvé au tribunal pour avoir crié à deux reprises « Sarkozy, je te vois » en direction de deux agents de la police nationale qui pratiquaient un contrôle d’identité « viril ». Je ne dirais donc rien, mais je n’en pense pas moins.
Maintenir la mobilisation autour des 7 de Conti demeure donc un impératif absolu.