
Le Tribunal constitutionnel polonais a rendu aujourd’hui une décision déclarant le Parti communiste de Pologne (KPP) inconstitutionnel et illégal, et ordonnant sa radiation du registre des partis politiques.
La décision du Tribunal fait suite à une requête formelle du président polonais ultraconservateur Karol Nawrocki et conclut que les objectifs et les activités du parti violent la Constitution nationale. Ce jugement criminalise de fait l’activité politique légitime d’une formation communiste établie.
Selon les principaux médias, le jugement du Tribunal qualifie l’idéologie du parti de contraire à l’ordre constitutionnel et nuisible à l’État, l’accusant notamment de promouvoir des pratiques « totalitaires ». Bien que présenté en termes juridiques, ce jugement s’inscrit dans une campagne de répression anticommuniste plus vaste, et non dans une décision judiciaire neutre.
Mobilisés de longue date pour briser le silence autour de cette répression politique anticommuniste scandaleuse, et malheureusement trop souvent seul puisque les forces se réclamant de la gauche du PCF à LFI mais aussi de l’extrême gauche font silence sur les persécutions de nos camarades polonais, le PRCF appelle à maintenir la solidarité avec les communistes polonais et leur parti communiste. Soulignant qu’il ne faut pas s’y tromper, après qu’ils soient venus chercher les communistes, d’autres suivront !
la motion du président polonais Nawrocki et la procédure judiciaire visant à interdire le Parti communiste de Pologne (KPP). L’offensive anticommuniste persistante pilotée par les institutions de l’Union Européenne et les forces capitalistes profondément totalitaire qui les bâtissent, témoignent de la nature profondément fascisante de ce bloc antipopulaire, réactionnaire sur toute la ligne. Pour autant la persécution doit trouver rapidement face à elle un front antifasciste unis qui en adressant les causes de la fascisation produise une résistance efficace, en brisant les chaines de l’union européenne.
Depuis 2020, les autorités étatiques et judiciaires polonaises multiplient les efforts pour interdire le Parti communiste, notamment par le biais de pétitions et de propositions législatives. Ces mesures ont connu un regain d’intérêt sous la présidence actuelle, qui tente de le criminaliser formellement. Malgré les obstacles rencontrés par le passé grâce à l’organisation et à la solidarité, la décision actuelle du Tribunal constitutionnel marque une escalade significative.
Cette persécution s’inscrit dans un contexte plus large de législation anticommuniste et d’interdictions symboliques – y compris des restrictions sur les symboles communistes – reflétant des tendances plus générales dans les États post-socialistes où la mémoire des acquis socialistes est contestée et souvent occultée. En témoigne l’escalade actuellement menée en République Tchèque, sans parler des féroces répressions conduites dans les pays baltes ou dans le giron de l’Union Européenne par le régime otanien de Kiev.
A lire : L’hiver de Prague : Stop à la criminalisation du communisme !
L’interdiction légale du Parti communiste de Pologne est une décision de justice politique, car il s’agit fondamentalement d’une attaque politique contre la lutte organisée des classes. Cela démontre comment les superstructures de pouvoir de la bourgeoisie sont mobilisées par les forces politiques capitalistes pour réprimer l’opposition idéologique. Cependant, les actions de solidarité coordonnées — de l’information du public aux manifestations, à l’image de celles organisées en France par le PRCF devant les missions diplomatiques — illustrent que les mouvements communistes tissent des liens entre les luttes par-delà les frontières nationales et y répondent par une résistance organisée.
Cette dramatique et dangereuse situation nous rappelle que la lutte pour la liberté politique et le droit de s’organiser selon les principes communistes reste un combat, exigeant vigilance, solidarité et action collective, et pour cela un engagement complet dans la discipline de reconstruction du parti communiste et du mouvement communiste international.
Elle souligne aussi combien c’est un devoir pour chaque militant communiste de porter la revendication de la sortie de l’Union Européenne du capital qui impulse, coordonne et soutien la répression anticommuniste, en criminalisant par ses directives et résolutions les communistes, eux qui ont pourtant étaient ceux qui ont libéré l’Europe du nazisme et du fascisme. Une victoire qui ne leur sera évidemment jamais pardonnée.



![Le fil rouge : les leçons des luttes et de la résistance – Vincent Flament, rédacteur en chef [IC n°274 – Initiative Communiste ]](https://www.initiative-communiste.fr/wp-content/uploads/2025/12/IC-274-120x86.jpeg)

