
Le 21 octobre 2025, la Plateforme mondiale des femmes anti-impérialistes, section féminine de la Plateforme mondiale anti-impérialiste, a été officiellement lancée lors d’une conférence internationale à Caracas, au Venezuela. Cet événement a réuni plus de 100 participantes venues d’Amérique latine, d’Asie, d’Afrique et d’Europe pour discuter des réalités auxquelles les femmes sont confrontées dans un contexte de guerre mondiale et des tâches du mouvement pour leur libération.
Points marquants et déclarations des intervenantes
Plusieurs intervenantes ont pris la parole lors de cette conférence pour mettre en lumière les défis actuels et les perspectives de lutte pour l’émancipation des femmes à l’échelle mondiale.
- Blanca Eekhout, ministre vénézuélienne, a souligné que le vrai féminisme doit être anti-impérialiste et anti-capitaliste, rejetant toute forme de féminisme qui se détourne de la lutte des classes. Selon elle, la lutte pour la libération des femmes doit être indissociable de la lutte contre l’impérialisme et le capitalisme.
- Noelí Pocaterra, représentante des peuples autochtones, a insisté sur la nécessité de coordination internationale pour défendre les territoires autochtones, qui sont régulièrement menacés par les politiques impérialistes.
- Lázara Lizette Vila Espina de Cuba a évoqué les attaques impérialistes contre les acquis de la Révolution cubaine, tout en réaffirmant la solidarité de Cuba envers le Venezuela et la Palestine.
- Luisa González du PCV a défendu l’idée que le patriarcat représente le bras armé du capital, et que la lutte pour la libération des femmes est avant tout une lutte de classe.
- Anacaona Marin, membre de la Commune El Panal au Venezuela, a appelé à une lutte concrète, « de corps à corps, de rue en rue », s’inspirant de la résistance des femmes vietnamiennes pendant la guerre.
- Irina Santesteban, d’Argentine, a dénoncé la double exploitation des femmes, particulièrement exacerbée par les politiques du gouvernement de Javier Milei, en Argentine, qui aggrave les inégalités sociales et économiques.
- Plusieurs intervenantes ont salué la résistance des femmes palestiniennes comme une source majeure d’inspiration pour la lutte féministe mondiale.
- Tania Díaz et Asia Villegas du PSUV ont mis en avant les avancées des femmes au Venezuela, précisant que 62% des structures de base du parti et 42% des députés sont des femmes, dans le cadre d’un projet de « socialisme féministe » en construction.
- Joti Brar, représentante du CPGB-ML (Parti communiste de Grande-Bretagne-marxiste-léniniste), a salué le rôle crucial des femmes des communes vénézuéliennes dans la résistance contre la guerre économique menée par l’impérialisme.
- La Ligue des femmes révolutionnaires du Kenya a décrit la nouvelle Plateforme comme une « arme » de solidarité internationale, qui reliera les luttes des paysannes africaines à celles des ouvrières asiatiques, pour un front unifié contre l’exploitation impérialiste.
- Materi Panagiota, de Grèce, a critiqué le féminisme contemporain axé sur l’identité individuelle, qu’elle considère comme un frein à la lutte de classe et comme un facteur de division au sein du mouvement féministe. Selon elle, ce féminisme détourne l’attention des véritables causes de l’oppression des femmes : l’exploitation de classe et l’impérialisme.



Déclaration fondatrice de la Plateforme

La déclaration fondatrice de la Plateforme mondiale des femmes anti-impérialistes a établi que l’impérialisme est la racine de l’oppression des femmes, en particulier à travers les guerres qui réduisent les femmes à des victimes et des butins de guerre. La déclaration a également souligné que la lutte pour l’émancipation des femmes est indissociable de la lutte anti-impérialiste et pour l’indépendance nationale des peuples opprimés.
Elle a fermement rejeté le « féminisme extrême » ou « chauvinisme féminin », qui crée un conflit artificiel entre les sexes et divise les luttes populaires. La Plateforme a réaffirmé son engagement à lutter contre les guerres impérialistes et à construire une solidarité internationale entre les femmes travailleuses du monde entier.
Clôture et conclusion
Le rassemblement s’est conclu sur le puissant slogan : « Les femmes unies ne seront jamais vaincues ! »






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