INITIATIVE COMMUNISTE
Pas de résultat
Voir tout les résultats
  • PRCF
    • PRCF
    • Le Programme du PRCF : un programme communiste à 100%
    • PRCF 59 – 62
    • PRCF 81 – 12
  • JRCF
    • JRCF sur Initiative communiste
    • JRCF, le site
  • Rubriques IC
    • PRCF
    • JRCF
    • Lutte des classes et renaissance communiste
    • International
    • Europe: en sortir, s’en sortir !
    • Culture débats
  • Contactez-nous
    • Contactez-nous
    • Abonnez-vous
    • Abonnement Étincelles
    • Bibliothèque IC mensuel
  • Liens
    • Tags Sujets
    • Plan
    • Liens
  • Adhérez au PRCF, Rejoignez le combat !
lundi, 4 août, 2025
INITIATIVE COMMUNISTE
  • PRCF
    • PRCF
    • Le Programme du PRCF : un programme communiste à 100%
    • PRCF 59 – 62
    • PRCF 81 – 12
  • JRCF
    • JRCF sur Initiative communiste
    • JRCF, le site
  • Rubriques IC
    • PRCF
    • JRCF
    • Lutte des classes et renaissance communiste
    • International
    • Europe: en sortir, s’en sortir !
    • Culture débats
  • Contactez-nous
    • Contactez-nous
    • Abonnez-vous
    • Abonnement Étincelles
    • Bibliothèque IC mensuel
  • Liens
    • Tags Sujets
    • Plan
    • Liens
  • Adhérez au PRCF, Rejoignez le combat !
Pas de résultat
Voir tout les résultats
INITIATIVE COMMUNISTE
Pas de résultat
Voir tout les résultats
Accueil articles 5-CULTURE DEBATS

Quelques réflexions portant sur les Actes du XIXème Congrès du PCUS

4 août 2025
Temps de lecture14 mins de lecture
A A
0
Share on FacebookShare on Twitter

Par Georges Gastaud, auteur du Nouveau Défi léniniste (Delga, 2017)

Je viens de relire avec intérêt les Actes de ce Congrès, le dernier à s’être tenu du vivant de Joseph Staline. Si, à la lecture de ce recueil, il est lassant de voir les délégués se lever comme un seul homme chaque fois que le mot « Staline » était prononcé par un orateur (mais il faut garder en tête que le congrès eut lieu en 1952, soit sept ans seulement après la victoire remportée sur Hitler par l’Armée rouge dirigée par… Staline…), il n’en reste pas moins que, politiquement et idéologiquement, le XIXème Congrès en général, et le discours de clôture prononcé par Staline en particulier, se sont pleinement situés dans le prolongement des conclusions hautement dialectiques du VIIème Congrès de l’Internationale communiste telles que les formula Dimitrov au nom de l’exécutif du Komintern.

Car en 1935 déjà, Dimitrov soulignait à raison que la tâche stratégique du prolétariat et de ses organisations communistes, tant internationales que nationales, était de faire face à l’hitlérisme, devenu depuis 1933 la phalange de choc de la réaction mondiale en prenant résolument la tête de très vastes Fronts populaires et patriotiques pour la démocratie (liquidée par les fascistes), pour la paix (sabotée par le Reich), pour la défense des nations souveraines, piétinées par le capital financier, sans pour autant perdre de vue le but final de tout parti communiste: la construction d’une société sans classes mettant fin à toute forme d’oppression de l’homme par l’homme.

Ce qui fut dynamiquement entrepris durant la Seconde Guerre mondiale où, pays par pays, les communistes prirent la tête de larges fronts pour la libération nationale et sociale, et où, à l’échelle mondiale, l’URSS devint l’aile marchante de la Coalition qui brisa l’Allemagne nazie, l’Italie mussolinienne et le Japon militariste, pour accoucher finalement du camp socialiste européen et de la Révolution socialiste en Chine.

Eh bien ce qui frappe à la lecture des Actes du XIXème congrès, c’est la grande actualité, non certes des formes d’action qu’il proposait (est-il besoin de dire que la situation actuelle est tout autre qu’en 1952, même si la marche à la guerre mondiale et à la fascisation n’est pas moindre aujourd’hui qu’alors), mais des principes qui doivent inspirer l’action des révolutionnaires pour fédérer les peuples contre l’impérialisme dominant (déjà l’impérialisme américain en 1952), isoler l’aile avancée de la réaction, placer la classe ouvrière aux avant-postes du rassemblement du et des peuple(s), et rapprocher de la sorte l’heure du socialisme pour tous les pays.

C’est pourquoi il est utile que les militants d’aujourd’hui qui veulent reconstruire des P.C. de combat, combattre la marche à la guerre impérialiste mondiale, refuser l’euro-dissolution des pays d’Europe dans l’État euro-atlantique en formation, sauver les acquis sociaux, préserver les libertés démocratiques menacées, étudient les Actes de ce congrès alors diffusés en français par le PCUS et par le PCF. Un PCF alors dirigé par Maurice Thorez (présent au congrès, il y fut ovationné quand il y déclara courageusement : « jamais, non jamais le peuple de France ne fera la guerre à l’Union soviétique »!).

Dans cet esprit, nous reproduisons ci-dessous un certain nombre de textes dont l’actualité est frappante. Certains d’entre eux cinglent au visage ceux qui, tout en se prétendant « marxistes-léninistes », n’en rejettent pas moins, comme les premiers trotskistes ou anars venus, l’idée de patriotisme communiste, voire considèrent parfois (sur quelle planète vivent-ils?) que « la question nationale ne se pose pas en France ».

Les mêmes vont ainsi jusqu’à nier cette sombre évidence: encore plus antinationale qu’elle ne l’était déjà en 1952 quand elle tentait de mettre en place la « Communauté Européenne de Défense » sous l’égide des impérialismes allemand et américain tournés contre l’URSS, « notre » oligarchie capitaliste est en passe de liquider tout ce qui fait encore peu ou prou la France républicaine des travailleurs, de la République une, laïque et indivisible (fût-elle bourgeoise) sacrifiée sur l’autel de l’Europe supranationale des régions, aux acquis sociaux de 36, 45 et 68, en passant par les services publics, le produire en France industriel et agricole, sans oublier notre langue nationale de plus en plus évincée au profit du tout-anglais de l’OTAN, de l’éxécutif européen et des Traités néolibéraux transatlantiques.

I – Les contradictions inter-impérialistes ne sont pas abolies par la lutte entre capitalisme et socialisme (p. 26, Rapport introductif au Congrès prononcé par Molotov)

« La lutte des pays capitalistes pour la possession des marchés et le désir de couler leurs concurrents se sont pratiquement révélés plus forts que les contradictions entre le camp du capitalisme et celui du socialisme ».

COMMENTAIRE: On voit combien tournent le dos au marxisme-léninisme les « marxistes » contemporains qui refusent de jouer sur les contradictions entre les grands Etats capitalistes sous prétexte que de telles contradictions seraient « impures », qu’elles n’intéresseraient pas les forces anticapitalistes, que l’impérialisme ne formerait à notre époque qu’une seule masse, voire qu’une seule pyramide homogène à combattre en bloc sans mettre à profit les fissures apparaissant entre puissances impérialistes, et plus encore à notre époque, les fractures qui surgissent entre l’hégémonisme euro-atlantique, cette phalange de choc actuelle du système capitaliste, et d’autres pays, y compris capitalistes, voire proto-impérialistes pour certains, qui aspirent, au moins provisoirement, à un monde multipolaire dégagé de la tutelle du dollar, de la zone euro, de l’US Army et de l’UE-OTAN… De tels léninistes de parade diffèrent-ils vraiment des sociaux-démocrates de la Deuxième Internationale qui prétendaient que l’impérialisme était parvenu au stade unifié de l’ « hyper-impérialisme », ou bien des trotskistes qui, par la suite, nièrent la nécessité des Fronts antifascistes, populaires et patriotiques prônés par l’Internationale communiste? Ceux-ci ne faisaient alors aucune différence entre le Troisième Reich exterminateur et les autres pays capitalistes qu’il fallait pourtant tenter de dresser contre l’hitlérisme: ce qui fut fait au moyen de la Grande Coalition antifasciste allant de Roosevelt à Staline qui permit, fût-ce circonstanciellement, à l’URSS de prendre en tenaille les nazis en forçant politiquement l’Angleterre et les USA à ouvrir le second front occidental…

II – Les communistes doivent fédérer les masses dans un large front antifasciste (Staline, p. 71)

« Le principe de l’égalité en droits des hommes et des nations est foulé aux pieds; il est remplacé par le principe qui donne tous les droits à la minorité exploiteuse et prive de droits la majorité exploitée des citoyens. Le drapeau des libertés démocratiques est jeté par-dessus bord. Je pense que ce drapeau, c’est à vous, représentants des partis communistes et démocratiques, de le relever et de le porter en avant si vous voulez rassembler autour de vous la majorité du peuple. Nul autre que vous ne peut le relever ».

COMMENTAIRE: cette thèse prolonge en principe les conclusions antifascistes du VIIème congrès de l’I.C. – La seule différence est que le VIIème congrès visait le fascisme allemand et que, après 1947 et le déclenchement de la « guerre froide » antisoviétique par Truman et Churchill, le relais historique mondial du fascisme allemand a été pris mondialement par l’impérialisme anglo-saxon, principalement par l’impérialisme américain. A noter en outre que, de nos jours, les deux principales branches de l’hégémonisme euro-atlantique, la branche anglo-saxonne centrée sur Wall Street et la City, et la branche allemande, qui est la vraie patronne de la Commission européenne, de la zone euro et de la Banque Centrale Européenne (via Ursula von der Leyen), rivalisent l’une avec l’autre mais ne s’en unissent pas moins militairement contre la Chine populaire, la Russie, le mouvement arabo-palestinien, les mouvements de libération africains et sud-américains, l’UE baissant (provisoirement?) la tête devant Trump pendant que l’Allemagne impérialiste décomplexée de Merz ne cache même plus qu’elle veut prendre sa revanche sur le pays de Stalingrad… Pour cela, Berlin veut très officiellement se doter de la première armée d’Europe et Macron ne dit mot contre cette prétention éminemment dangereuse pour notre pays. Comme en 1939, où Paris faisait déjà le « choix de la défaite » face à Hitler, la bourgeoisie postnationale de l’Hexagone se couche à la fois devant Berlin et devant Washington, quitte à saper les bases de l’existence nationale de notre pays. Fascisation, marche à la guerre, destruction de l’existence nationale du peuple français, casse sociale géante ne font plus qu’un et la riposte à cet état de fait appelle plus que jamais, comme y invite le PRCF, à la création d’un large FRont Antifasciste, Populaire, Patriotique et Pacifique !

Que des trotskistes ne puissent pas comprendre et admettre cela, on le comprend car ils cesseraient aussitôt d’être trotskistes. Mais que dire des communistes qui leur emboîtent le pas et qui refusent de voir qu’à notre époque, les militants ouvriers conscients doivent unir en un seul bloc l’antifascisme populaire, le patriotisme révolutionnaire et la défense internationaliste de la paix mondiale ?

III – Les communistes doivent impérativement prendre la tête de la Nation (Staline, p. 70)

« Autrefois, la bourgeoisie étaient considérée comme la tête de la nation, elle défendait les droits et l’indépendance de la nation en les plaçant « au-dessus de tout ». Maintenant, il ne reste plus trace du « principe national ». Maintenant, la bourgeoisie troque les droits et l’indépendance de la nation contre des dollars. Le principe de la souveraineté nationale est jeté par-dessus bord. Sans aucun doute, c’est à vous, représentants des partis communistes et démocratiques, de relever ce drapeau et de le porter en avant si vous voulez devenir les dirigeants de la nation. Nul autre que vous ne peut le relever ».

COMMENTAIRE: il est stupéfiant que, à notre époque, des militants dont certains se réclament de Lénine et de Staline se refusent à voir ce qui crève les yeux de tant d’ouvriers, d’ingénieurs, de paysans et d’enseignants: ceux-ci constatent en effet chaque jour et à leurs dépens que les euro-gouvernements successifs alliés au MEDEF délocalisent massivement l’industrie nationale, qu’ils bradent l’agriculture paysanne sur l’autel des traités néolibéraux mondiaux, qu’ils asphyxient la recherche, l’Université et l’école publique (bases de toute modernisation de l’appareil productif), qu’ils ruinent l’ « exception française », à savoir l’ensemble de ces grands acquis de civilisation que sont la Sécu, le secteur public industriel et de service, voire langue française fédérant la nation depuis… François 1er (Ordonnance de Villers-Cotterêts, 1539!), mais aussi les communes et les départements issus de la Révolution jacobine et qui sont aujourd’hui méthodiquement démolis. C’est en effet au nom de la « construction européenne » sanctifiée par toute la gauche petite-bourgeoise (et par l’ « extrême gauche », donc!) qu’est démantelée cette nation française qu’ont bâtie, certes fort contradictoirement, les grandes luttes passées d’abord conduites par la bourgeoisie progressiste (Robespierre, voire Gambetta ou F. Buisson), puis par le prolétariat (la Commune, Jaurès, Croizat, etc.).

C’est du reste quand le PCF s’est saisi à la fois des deux drapeaux issus de l’histoire populaire française, le drapeau tricolore de 1789 et le drapeau rouge de 1848, que la classe ouvrière a obtenu en France ses plus grandes conquêtes, qu’elle a été capable de construire un grand parti communiste et une grande CGT de classe et que, par surcroît, elle a eu aussi assez de force pour combattre le colonialisme français… Qui ne voit que refuser aujourd’hui de se saisir du drapeau national et de la Marseillaise, refuser de les unir à l’Internationale et au drapeau rouge, c’est aider la grande bourgeoisie à installer l’Etat fédéral européen fascisant et belliciste, c’est l’encourager à diviser le territoire national en défaisant tous les acquis nationaux du prolétariat (statuts publics, conventions collectives, diplômes nationaux, SMIG, Code du Travail, séparation laïque de l’école et de l’Etat, bref tout ce qui disparaîtra en un clin d’oeil quand le MEDEF aura réussi à dépecer le territoire national d’Ajaccio à Brest et de Perpignan à Strasbourg); et c’est aussi permettre à l’aile la plus néocoloniale de l’impérialisme français de diviser le prolétariat en dévoyant les sentiments nationaux légitimes du peuple travailleur vers l’horreur xénophobe représentée par Le pen, Retailleau et Cie: le contraire même de la grande politique nationale ET antifasciste, patriotique ET antiraciste, républicaine ET anticoloniale que sut mener le grand PCF du Front populaire et de la Résistance quand les Thorez, Duclos, Frachon, eurent l’intelligence stratégique de créer, notamment, les FTP-F et les Francs-Tireurs et Partisans de la Main-d’Oeuvre Immigrée, dont Charles Tillon put dire qu’elle fut le « plus beau fleuron de la Résistance française »…

IV – Oui, on peut et on doit défendre et sauver la paix mondiale (Staline, p. 78)

« La paix sera conservée et consolidée si les peuples prennent en main le maintien de la paix et s’ils la défendent jusqu’au bout. La guerre peut devenir inévitable si les fauteurs de guerre parviennent à envelopper les masses populaires de mensonges, à les tromper et à les entraîner dans une nouvelle guerre mondiale ».

COMMENTAIRE: contre ceux qui simplifient le marxisme jusqu’à lui faire dire que « sans révolution prolétarienne mondiale on ne peut pas espérer sauver la paix », Staline rappelle en termes simples que le combat pour la paix est inséparable de la lutte des classes et notamment, de la conquête du rôle dirigeant du prolétariat dans la défense de la paix. Qui ne comprend du reste que, si les communistes et les prolétaires deviennent les champions efficaces de la paix, en particulier s’ils lient la défense des intérêts populaires à la défense de la paix ( « l’argent pour les salaires, pas pour la guerre », disons-nous au PRCF), la lutte pour la paix et la lutte pour le socialisme se nourriront naturellement l’une l’autre. Si tu veux la révolution, défends la paix (car si l’oligarchie financière moderne pousse les choses jusqu’à la guerre nucléaire exterminatrice, l’humanité disparaîtra, et avec elle le combat pour le socialisme!), et si tu défends correctement la paix en lui donnant toute sa signification moderne anti-impérialiste, anti-hégémoniste et anti-exterministe, alors tu placeras la classe ouvrière nationale et mondiale au cœur des problématiques de défense de toute l’humanité (et c’est également vrai au niveau environnemental). Dès lors tu isoleras la grande bourgeoisie et tu feras du prolétariat non seulement le chef de file de la nation, mais la force dirigeante d’une humanité nouvelle, enfin débarrassée de l’impérialisme. Tout cela n’est-il pas l’évidence même?

V- Les contradictions entre nations impérialistes et hégémonistes américaines sont appelées à se développer (Staline, p. 93)

« Appliquant une politique impérialiste vis-à-vis de la Grande-Bretagne, de la France et des autres pays capitalistes, les ETats-Unis d’Amérique ont en même temps si peu de modestie qu’ils se font passer pour des amis de ces pays (…). La Grande-Bretagne, la France, la Hollande, la Belgique, la Norvège, qui étaient jadis des pays capitalistes libres, renoncent de fait aujourd’hui à leur politique nationale et pratiquent une politique dictée par les impérialistes américains, livrent leur territoire pour que des bases et des places d’armes américaines soient installées, s’exposant eux-mêmes en cas d’hostilités. Par complaisance, ils constituent des blocs dirigés contre leurs intérêts nationaux. Les actes des milieux dirigeants français qui aident de leurs propres mains à rétablir l’ennemi juré et séculaire de la France, le militarisme allemand, en sont un exemple éloquent » (…)

« Les faits prouvent qu’aucun ennemi de la Grande-Bretagne ne lui a infligé de coups aussi durs que son « ami » américain et ne l’a spolié de son empire progressivement comme le fait celui-ci » (…)

« Les milieux gouvernants de France, d’Italie, de Grande-BRetagne, d’Allemagne occidentale, du Japon, se sont attelés au char de l’impérialisme américain en renonçant à leur politique étrangère indépendante et de caractère national. Ce faisant, il est vrai que la clique gouvernante de ces pays trahit les intérêts nationaux et fait l’aveu de sa propre faillite. Mais cette clique préfère sacrifier les intérêts nationaux de ses propres Etats dans l’espoir d’obtenir l’aide de ses protecteurs impérialistes d’outre-Atlantique contre ses propres peuples qu’elle craint davantage que le joug impérialiste étranger » (p. 95).

COMMENTAIRE: comme on le voit, il est stupide, de la part de personnes se disant marxistes, et pour certaines, « stalinistes », de pousser des cris d’orfraie et de hurler au « nationalisme français », voire à la « germanophobie » quand les communistes du PRCF, dans la droite ligne de ce discours de Staline, mais aussi de la politique constante qui fut celle de Duclos et Thorez durant les années 45/75, démontrent que l’actuelle « construction » européenne sous condominium germano-américain (aux USA l’hégémonie globale, à la RFA l’hégémonie régionale… avant qu’ils ne finissent à nouveau par se confronter?) équivaut à un véritable suicide national de la part de l’oligarchie postnationale de France, on n’ose dire française.

En réalité, celle-ci a renoncé à toute politique authentiquement nationale depuis, au minimum, les années 1969/70 quand, prenant peur devant la grande grève ouvrière de mai 68 (dix millions de grévistes occupant les usines!), elle s’est de plus en plus placée sous le giron de la grande bourgeoisie allemande (laquelle, pour des raisons historiques tenant à l’écrasement du KPD sous Hitler, puis sous Adenauer, était solide sur ses jambes et disposait des bases de l’OTAN pour la défendre alors qu’en France la classe ouvrière votait rouge, qu’elle était syndiquée CGT… et que de Gaulle avait expulsé les G.I’s de France en 1966).

Et cela d’autant plus que le gaullisme avait fait son temps du point de vue des grands bourgeois français: du reste, la période de concentration du capital monopoliste national était achevée depuis le début des années 70 et le grand patronat français cherchait avidement à se continentaliser et à se mondialiser, quitte à démolir la classe ouvrière et la petite paysannerie française historiquement républicaine. Les « anciens » savent que Pompidou (c’est-à-dire la banque Rothschild, déjà), puis surtout Giscard et Mitterrand (« la France est notre patrie, l’Europe est notre avenir », en clair: la nation, c’est le passé!) ont du même pas entamé le détricotage de la nation et la casse des grands acquis de 45 dus aux ministres PCF issus de la lutte antifasciste.

Ajoutons que le RN n’a absolument rien de national: non seulement parce que, qui divise le prolétariat de France sur des bases racistes divise du même coup la principale force nationale du pays, la classe ouvrière, mais parce que le RN n’a cessé de montrer patte blanche aux milieux euro-atlantistes en acceptant en principe l’UE, l’euro, l’OTAN et le FMI. En réalité l’extrême droite bardello-lepéniste n’est pas plus nationale que ne l’était la « révolution nationale » pétainiste, cette sous-traitante ANTInationale du Reich.

Laissons à la fausse gauche petite-bourgeoise et à tous ceux qui, n’étant pas marxistes, confondent l’impérialisme avec le patriotisme (lequel n’a jamais été qu’un masque de l’impérialisme!) la confusion entre défense ouvrière de la nation et soutien social-démocrate à l’impérialisme et comprenons enfin, car telles sont les réalités de classes contemporaines, qu’à notre époque, le MEDEF a, comme il ne cesse de le clamer, « besoin d’aire » : sa vraie patrie s’appelle désormais Europe atlantique, OTAN, FMI, américanisation culturelle galopante, en un mot, liquidation de la France et de la République.

Dès lors, le patriotisme républicain issu de Robespierre et l’internationalisme prolétarien issu de Lénine doivent s’unir sur un terrain anticapitaliste, antifasciste et anti-impérialiste pour combattre tout à la fois la Grande Europe néomussolinienne, néohitlérienne (celle des bataillons ukrainiens Azov et Aïdar chers à Zelensky) et néobandériste et le cosmopolitisme de la finance portée par les « majors » du grand capital.

CQFD

Tags: capitalismeCommunismeFRONT ANTIFASCISTEGeorges Gastaudhégémonismeimpérialismeimpérialisme américainMarxismeMolotovnationpaixparti communistePCUSphilosophe marxisterévolutionrévolutionnairesocialismeStaline
-- --

-- --

A lire sur le même thème

Des médias pour les travailleurs : en 2024, abonnez vous !

Etincelles : un n°62 pour s’armer contre l’impérialisme, et le fascisme pour le 90e anniversaire du VIIe congrès de l’internationale communiste

3 août 2025
15 ans après l’adoption de la Stratégie de Lisbonne par la « gauche plurielle », la liquidation de l’éducation et l’université par l’UE se poursuit

La loi Baptiste sur l’enseignement supérieur et la recherche ou, la connaissance doit servir le capital 

3 août 2025
Nous sommes au point de bascule… et de résistance – par Georges Gastaud

Nous sommes au point de bascule… et de résistance – par Georges Gastaud

2 août 2025
#ukraine : la France livre des armes à la junte de Kiev ? l’escalade guerrière

Du bluff, dites-vous ?

2 août 2025
AMOUREUX ECONDUITS ET… COCUS LA NUIT DE NOCE ! Par Georges Gastaud

Accord UE–États-Unis : capitulation en rase campagne, sabotage de l’industrie française, et mépris du peuple

2 août 2025
A Drap et partout en France, pas de revanche posthume pour les vaincus hitlériens de Stalingrad (signer la pétition)

A Drap et partout en France, pas de revanche posthume pour les vaincus hitlériens de Stalingrad (signer la pétition)

2 août 2025
Charger plus
  • Comité de rédaction et CGU
  • PRCF (Pôle de Renaissance Communiste en France)
  • Contactez-nous
  • Abonnez-vous à IC
  • Plan
Pas de résultat
Voir tout les résultats
  • PRCF
    • PRCF
    • Le Programme du PRCF : un programme communiste à 100%
    • PRCF 59 – 62
    • PRCF 81 – 12
  • JRCF
    • JRCF sur Initiative communiste
    • JRCF, le site
  • Rubriques IC
    • PRCF
    • JRCF
    • Lutte des classes et renaissance communiste
    • International
    • Europe: en sortir, s’en sortir !
    • Culture débats
  • Contactez-nous
    • Contactez-nous
    • Abonnez-vous
    • Abonnement Étincelles
    • Bibliothèque IC mensuel
  • Liens
    • Tags Sujets
    • Plan
    • Liens
  • Adhérez au PRCF, Rejoignez le combat !

© 2025 JNews - Premium WordPress news & magazine theme by Jegtheme.