
Les alliés de Macron, le RN de Le Pen Bardella, les LR de Ciotti et Retailleau, et le PS viennent à nouveau de soutenir le gouvernement illégitime Bayrou en refusant de voter la censure. Il s’agit bien du même bloc bourgeois et fascisant qui, ensemble, à permis à Macron d’exécuter la contre-réforme des retraites, imposés à l’agenda sous la férule du semestre européen, au nom de l’euro austérité et des critères de Maastricht. Réduire la dette, disent ils, en diminuant de plusieurs points de PIB nos retraites. C’est bien cela que les Le Pen Bardella ont soutenu en refusant de censurer le gouvernement Borne à la suite d’un ignoble 49.3, en venant à son secours pour empêcher le vote d’une motion préalable de rejet, puis en permettant les investitures successives des perdants dans les urnes, les gouvernements Barnier puis Bayrou… et l’exécution terrible de leurs budgets dictée sous la férule de la commission européenne. C’est-à-dire des milliardaires.
Les syndicats, CGT en tête, appellent à une nouvelle journée de grève générale et de manifestation dans toute la France pour faire abroger la contre réforme des retraites à 67 ans imposé par la force par Macron et Borne. Une contre-réforme qui a enterré la retraite à 60 ans en terminant le travail de sape déjà conduit par Chirac, Sarkozy, Hollande et Cie. Tous répondant aux mêmes ordres de l’Union européenne du Capital : réduire les salaires pour maximiser les profits des milliardaires. Car nos pensions de retraites par répartition c’est notre salaire, toucher à nos retraites, c’est nous voler notre salaire. Dans le même temps la CFDT – et avec elle la CES, ce qui est la même chose – sont déjà dans la collaboration avec Macron et Cie pour faire sauter la sécurité sociale en faisant entrer le loup de Wall Street, c’est à dire la spéculation et la privatisation des retraites dans les mains des banques et des assurances à coup d’introduction d’une dose mortelle de « retraites par capitalisation ». Piétinant sans aucune vergogne les journées de grèves et de manifestations de millions de travailleurs qui se sont très courageusement battus en 2023, comme elle l’avait d’ailleurs fait en imposant à ce moment un agenda de lutte donnant le mot de la fin au 49.3 gouvernemental. C’est donc l’heure des choix : agir pour défendre la France des travailleurs, nos retraites et salaires, notre Sécurité sociale et plus largement l’ensemble des droits des travailleurs, ou préférer le « rassemblement » par le petit bout de la lorgnette avec ceux qui se prétendent syndicalistes mais en fait ne font qu’accompagner les ordres des milliardaires et de ses patrons.
La mobilisation populaire est indispensable. Elle doit s’ancrer et se développer partout et dans tout le pays, tous les secteurs de la production. Oui, la France des travailleurs doit passer à l’action. Et pour gagner, elle doit aussi tirer toutes les leçons syndicales et politiques de 2023 et de ses suites. Car les mêmes causes produisent les mêmes effets. Il y a une large majorité populaire pour gagner, mais pour cela, il est nécessaire de s’attaquer aux causes profondes et directes et de la contre-réforme des retraites, mais aussi de la mise en échec de la mobilisation historique, majoritaire de 2023, qui a mis en mouvement des dizaines de millions de travailleurs, en grève et en manifestation plusieurs mois durant, faisant trembler le pouvoir. Un pouvoir qui n’avait tenu que par la complicité des états-majors euro-réformistes de la CFDT CES d’une part, d’autre part part par le double verrou politique conjoint de l’UE et du RN, l’une tenant fermement les décisions et le budget, l’autre venant toujours en appui du régime Macron, illégitime et ultra minoritaire. À l’inverse, l’alternative gagnante passe par le syndicalisme de lutte, tourné vers la classe des travailleurs, par l’alternative politique centrée sur la souveraineté de la France des travailleurs, et donc par le Frexit progressiste. Réussir la mobilisation du 5 juin, c’est en ce sens faire comme de plus en plus de travailleurs, de jeunes, rejoindre dans l’action et le militantisme le PRCF et les JRCF.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
la carte des manifestations pour la journée de grève générale pour les retraites
Carte générée par la CGT via carte.cgt.fr
dossier spécial retraite d’IC :
- Riposter aux attaques antisociales débridées
- Au Parlement européen, le secrétaire de l’OTAN ordonne, pour dépenser plus pour la guerre, de réduire notre santé, notre retraite et notre sécurité sociale !
- L’Union Européenne appelle à repousser la retraite à 70 ans.
- Les « syndicalistes » qui cautionnent encore le « conclave » bayrouiste sur les retraites doublement pris à contrepied
- « Délai de décence » ou pas, il est indécent de renouer le dialogue-bidon avec Macron !
- Pas de véritable sécurité sociale, pas de grande politique de santé publique sans combat contre Macron-MEDEF, l’UE et le capitalisme
- Bas les masques : pour la CES c’est oui à la retraite à 67 ans ordonnée par l’UE !
- Quand les économistes, les syndicalistes et même le ministre rappellent que derrière Macron, les commanditaires de la réforme des retraites, c’est l’Union Européenne du Capital !
- Victoire de 1953, bataille de 2023, comparons 2 grèves pour la défense des retraites : qu’est ce qui a gravement changé ?
- La retraite à 65 ans ! merci l’Europe et les lois Fillon, Sarkozy et Ayrault!
La CGT appelle à l’action : Retraites, salaires, emploi : même combat

La retraite par répartition c’est solide et solidaire : chaque euro cotisé finance immédiatement les pensions. Des salaires plus élevés, c’est plus de cotisations pour la Sécurité sociale, donc de meilleures retraites, mieux financées.
Augmenter les salaires et gagner l’égalité salariale femmes-hommes, ce n’est pas seulement juste, c’est aussi le moyen fiable et efficace de garantir l’avenir de notre système solidaire par répartition.
Le salaire net c’est pour le mois, le salaire brut ça donne des droits
À l’inverse, les exonérations de cotisations sociales, la pression sur les bas salaires et le recours massif aux primes non cotisées affaiblissent le financement de nos retraites. Les salarié·es payent 2 fois : moins de cotisations, c’est de moins bonnes pensions.
Augmenter les salaires, c’est mieux répartir les richesses
En 2024, les dividendes versés aux actionnaires ont battu des records. Une part de ces profits doit revenir à celles et ceux qui produisent la richesse : les travailleur·ses. C’est pourquoi la CGT exige le maintien des 10 % d’abattement sur les retraites et l’indexation des pensions sur les salaires.
Salaires – retraites : ce n’est pas l’un ou l’autre, c’est l’un pour l’autre
Augmenter les salaires, sécuriser l’emploi, remettre à plat les exonérations de cotisations : ce sont des moyens pour revenir à une retraite à 62 ans maintenant, puis le retour à 60 ans. Le patronat et le gouvernement refusent d’entendre les propositions CGT pour préserver les profits de quelques-uns. Dans plusieurs entreprises des augmentations de salaires ont été obtenues par la grève. Nous pouvons gagner des mesures de financement et l’abrogation des 64 ans en nous mobilisant !
Le 5 juin, il y a une double utilité à se mobiliser :
- Dans la rue, pour gagner l’abrogation de la réforme des retraites : 64 ans c’est non !
- Dans son entreprise et son service pour revendiquer et gagner des avancées sur les salaires et les conditions de travail
on fait pression pour l’abrogation de la réforme des retraites
Nous Transportons la Société. Sans Nous, Rien ne Roule, Rien ne Vole, Rien ne Circule. (CGT Transports)
RETRAITES ET PENIBILITE
Depuis des mois, le gouvernement s’entête à imposer une politique antisociale au service du patronat et des actionnaires.
La réforme des retraites en est l’un des symboles les plus violents : imposée par 49.3, sans vote du Parlement ni débat démocratique, elle nous oblige à travailler plus longtemps alors que nos métiers sont pénibles !
Dans tous les secteurs du transport, la pénibilité est une réalité quotidienne : horaires décalés, travail de nuit ou en roulement, exposition aux intempéries, aux polluants, au bruit, à la pression constante.
Mais pour ce gouvernement, cela ne compte pas.
Les départs anticipés, les régimes spécifiques ou les accords de branches sont attaqués ou vidés de leurs substances.
SALAIRES INSUFFISANTS
Les salaires sont bloqués depuis des années. L’inflation galope, les prix explosent, mais nos fiches de paie stagnent. Trop de collègues sont contraints de cumuler les heures, les petits boulots ou de rogner sur tout pour survivre.
Pendant ce temps, les grands groupes du secteur engrangent des bénéfices records.
Où va l’argent ? Certainement pas dans nos poches, ni dans l’amélioration des conditions de travail ou du service public !
DIALOGUE SOCIAL ?
Face à cela, le gouvernement choisit la répression plutôt que l’écoute.
Il stigmatise voire criminalise les grévistes, refuse de négocier, et ferme la porte à toute remise en cause de ses réformes.
C’est une provocation de plus pour celles et ceux qui, chaque jour, font tourner le pays.
Portons nos revendications :
- L’abrogation immédiate de la réforme des retraites
- La reconnaissance de la pénibilité et des départs anticipés pour tous les métiers pénibles
- L’augmentation des salaires et leur indexation sur l’inflation
- Des embauches massives pour alléger les charges de travail
- La diminution du temps de travail, la semaine de 32 heures
- Des moyens pour les services publics, pas pour les dividendes
FAISONS-NOUS ENTENDRE !
La CGT-Transports appelle à la grève et à des manifestations dans tous les secteurs.
Le 5 juin, montrons que notre force, c’est la solidarité et l’action collective
Montreuil, le 13 mai 2025