
Parlant sur le ton du maître et n’écoutant en réalité aucun des arguments russes sur la nécessité de garantir à long terme la sécurité de la Russie (Moscou a averti cents fois qu’il n’y aurait pas de paix possible entre l’OTAN et la Russie tant que Kiev n’aurait pas renoncé à soutenir les milices nazies dont il est l’otage, à cesser de persécuter les russophones d’Ukraine, à réclamer l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN et à réclamer à cor et à cris la présence de troupes franco-britanniques, sur son sol), Trump, Rubio, Vance et Cie exigent sur le ton du Maître qu’un cessez-le-feu inconditionnel soit décrété entre la Russie et l’Ukraine durant 30 jours.
Cela revient en réalité, quand on regarde l’imminence d’un écroulement militaire de l’armée de Kiev, à sommer Moscou de s’aligner, soit sur les exigences de Kiev, qui voudrait profiter du cessez-le-feu pour se réarmer et mieux relancer la guerre 30 jours plus tard (après avoir coupé l’élan russe…), soit à revenir aux exigences initiales de Trump dont chacun sait qu’il ne veut d’un vrai traité russo-ukrainien garantissant l’avenir, mais qu’il veut seulement imposer un « gel » du conflit. Son but étant d’avoir quelque temps les mains libres contre Pékin, Gaza (par Netanyahou interposé), Cuba et Téhéran, tout en relançant la guerre en Ukraine quand la situation sera plus favorable militairement pour l’UE-OTAN…
Bref, ce que cherche Washington, ce n’est nullement la paix, c’est un « reculer-pour-mieux-sauter »… et prendre le risque de faire sauter la planète pour reconquérir la prééminence de l’hégémonisme étatsunien: en un mot, – et cela s’appelle toujours l’exterminisme -!, comme sous Reagan ou Biden, « plutôt encourir le risque de la mort universelle que de donner ses chances à l’égalité entre tous les peuples« … ou, en bref, « plutôt morts qu’égaux!« …
Raison de plus pour activer la campagne de paix en Europe et surtout en France, dont le président joue, sur notre dos, les chefs de guerre de l’Etat fédéral européen en pleine ruée vers l’Est.
A défaut d’obtenir encore l’estime et surtout, le consentement, du peuple français.
Georges Gastaud, directeur d’Initiative communiste