Au soir de ce 31 juillet 2022, une poussée de colère a tonné dans le nord du Kosovo, sous le coup de nouvelles provocations des autorités albanaises séparatistes installées à Pristina par l’UE-OTAN lors de son intervention armée de 1999. Routes barrées, sirènes et tocsin d’alarmes, c’est la réponse des Serbes du Kosovo autour de Mitrovica au déploiement de forces armées à leur encontre alors qu’ils refusent de nouvelles mesures les visant. La dernière en date consiste à leur imposer le changement des immatriculations de leurs voitures et la mise en place de mesure de contrôle ne reconnaissant plus leurs documents d’identité. Ces derniers sont ceux délivrés par la Yougoslavie. Est-il utile de rappeler que la communauté internationale, à l’exception de l’Axe USA-UE-OTAN, ne reconnaît pas l’indépendance du Kosovo. En septembre dernier, les autorités de Pristina avait déjà tenté d’imposer par la force la délivrance de leurs documents provisoires pour permettre la circulation des véhicules des Serbes du Kosovo vers le sud de la région, des documents payants au demeurant. Le blocage des routes par les Serbes du Kosovo avait obligé Pristina et ses mandats de l’OTAN à reculer. En effet, l’essentiel de l’approvisionnement du Kosovo provient des marchandises en transit routier depuis la Serbie.
La population serbe du Kosovo-Metohija construit des barricades alors que le président Vučić de Serbie affirme que "L'armée du Kosovo veut attaquer le nord de la Serbie à minuit." et que ce dernier prononcera un discours d'urgence à la nation sur la situation au Kosovo. pic.twitter.com/0w0kfJDw61
— Rebecca Rambar (@RebeccaRambar) July 31, 2022
Immédiatement l’OTAN par le biais de sa force militaire permanente de 4000 soldats au KOSOVO, la KFOR, a publié un communiqué menaçant d’intervenir pour rétablir la « libre circulation ». Rappelons que le Kosovo est dans la suite de la guerre menée par l’OTAN contre la Serbie une des plus grandes bases militaires américaines en Europe.
— @NATO – KFOR (@NATO_KFOR) July 31, 2022
Cette nouvelle provocation de Pristina intervient alors que l’UE a officialisé reconnaître comme candidat en même temps que l’Ukraine, l’Albanie et la Macédoine, ce dernier État étant issue de l’explosion de la Yougoslavie provoquée par l’Union Européenne, qui a ensanglanté l’Europe d’une guerre affreuse tout au long des années 1990. Pristina a dans la suite réaffirmé sa volonté d’être intégré à l’Union Européenne
Le président serbe, Vucic, a appelé à ce que cessent ces provocations ainsi que les attaques contre la Serbie et les Serbes. « L’atmosphère a été chauffée à ébullition ». Affichant sa détermination, tout en appelant les Serbes à ne céder à aucune provocation, il a indiqué que « la Serbie gagnera si les Serbes sont attaqués ».
Serbie : Le président Vučić sur la situation au Kosovo : "Nous voulons la paix mais je vous le dit tout de suite : il n'y aura pas de reddition & la Serbie gagnera s'ils essaient de commencer à persécuter les Serbes, à intimider les Serbes, à tuer les Serbes, la Serbie gagnera." pic.twitter.com/hPMiS9bEqS
— Rebecca Rambar (@RebeccaRambar) July 31, 2022
Cette escalade provoquée par des autorités installées par l’OTAN à Pristina intervient alors que l’OTAN, et tout particulièrement le Royaume-Uni ont, d’après la Serbie, livré des dizaines de systèmes de lance-missiles portatifs Javelins etNLAW au Kosovo le 19 avril dernier, et validés les commandes auprès des États-Unis et de la Turquie de véhicules blindés et de drones de combat. Ce qui serait en violation directe de la résolution No. 1244 du Conseil de Sécurité de l’ONU qui interdit la livraison d’armes au Kosovo.
Cette escalade intervient alors que l’UE et l’OTAN poursuivent leur expansion dans les Balkans. Il pourrait également s’agir en déstabilisant la Serbie d’une provocation de l’OTAN à l’encontre de la Russie et de la Chine, alors que l’escalade de la guerre en Ukraine entre l’OTAN et la Russie se poursuit, et que celle de la confrontation des États-Unis contre la Chine, par Taiwan interposé ne cesse également de gonfler de façon explosive.
Crédit photo : Marco Fieber Flicker CC2.0 – Pont de Mitrovica
