
Déclaration du Secrétariat national du PRCF – 18 novembre 2025
Le lundi 17 novembre 2025 a marqué une nouvelle étape dans la fuite en avant vers la guerre prônée par les tenants de l’ordre euro-atlantique. En effet, chantre d’une « économie de guerre », Emmanuel Macron a salué une « nouvelle étape franchie » à travers la signature d’un accord qui « permet un renforcement substantiel de notre capacité de défense. » C’est ainsi qu’il a décidé que « l’Ukraine pourra recevoir 100 avions Rafale, quatre des radars français, huit systèmes de défense anti aérienne, six systèmes de lancement de bombes ». Autrement dit, en livrant des armes françaises pouvant atteindre le territoire de la Fédération de Russie, le despote de l’Elysée expose directement la France à la menace d’une confrontation avec cette dernière.
Dans le même temps, le fascisant Donald Trump n’a pas exclu une possible intervention armée terrestre pour renverser la République bolivarienne du Venezuela. Et ce, sous couvert de combat contre le narcotrafic, afin d’en finir avec le pseudo « parrain de la drogue » Nicolas Maduro.
Parallèlement, les tenants de l’ordre euro-atlantique se démarquent par leur silence assourdissant au sujet du génocide du peuple palestinien en cours, la famine s’intensifiant et près de 132.000 enfants de moins de cinq ans étant menacés de malnutrition aiguë d’ici juin 2026. Famine totalement niée par la théocratie fasciste d’Israël et, semble-t-il, par les régimes euro-atlantiques qui le soutiennent.
Pour preuve : le secrétaire de l’UD CGT du Nord, Jean-Paul Delescaut, condamné en tant que prétendu « apologiste du terrorisme » en mars 2024, sera jugé en appel le mardi 2 décembre à Douai. Il est évidemment préférable pour la Macronie de taper sur les syndicalistes de combat plutôt que d’entendre la colère sociale croissante, mais que l’Intersyndicale cadenasse dans le cadre des journées saute-moutons, à l’image de celle lancée par Sophie Binet pour le mardi 2 décembre.
Cela ne signifie pas que les travailleurs ne doivent pas en être, au contraire ! Mais force est de constater que cette stratégie perdante n’a débouché sur strictement rien depuis 30 ans, si ce n’est des échecs à répétition et un découragement dans les luttes.

Tout comme ce n’est pas que ce genre de stratégie qu’il faut compter, les illusions au sujet de la « feue NUPES » doivent cesser une bonne fois pour toutes, au moment où le Parti dit « socialiste » poursuit son opération électoraliste de pseudo « responsabilité » en soutenant le gouvernement Lecornu II. Ce dernier prévoit pourtant une nouvelle saignée dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Et se sachant en probable minorité, le gouvernement Lecornu II, adepte de l’autoritarisme macronien, prépare certainement un passage en force à travers les ordonnances.
Mais il n’y a rien à attendre d’une alliance électoraliste pour partie composée de partis, le PS et EELV, qui approuvent l’ensemble des résolutions en faveur de l’« économie de guerre » développée depuis des années en France et qui approuvent le « saut fédéral européen » et le soutien au régime pronazi de Kiev. De la même manière, il est regrettable que les directions nationales du PCF et de LFI, malgré quelques positions courageuses sur certains sujets, restent hostiles à une sortie de l’UE du Capital dont il est pourtant plus que jamais urgent d’en sortir au regard de l’adoption envisagée de « l’accord de libre-échange » par Emmanuel Macron.
En réalité, plus les jours passent et plus les travailleurs se retrouvent confrontés à une simple alternative : le camp de la fuite en avant vers la guerre, dans laquelle investissent les pays de l’ordre euro-atlantique au détriment des salaires, des retraites, des services publics, des libertés démocratiques, etc. – et le tout, en détruisant l’indépendance nationale de la France dans le cadre de « l’armée européenne » en cours de constitution ; soit un véritable salut public nécessitant une véritable alternative patriotique et populaire, rouge et tricolore, alternative rouge et tricolore claire, cohérente et radicale dans un sens révolutionnaire : celle du Frexit progressiste et de la sortie de l’euro, de l’UE, de l’OTAN ET du capitalisme mortifère afin d’éviter l’arrivée de plus en plus probable du Rassemblement lepéniste au pouvoir.
C’est pourquoi, à ce sujet, le PRCF met en débat douze mesures minimales immédiates pour s’unir en bas et engager ensemble la rupture progressiste comme il l’a annoncé publiquement le 29 octobre 2025 (disponibles ici : https://www.initiative-communiste.fr/a-la-une/fauteur-de-guerre-continentale-de-casse-sociale-et-deuro-dissolution-nationale-macron-doit-etre-ejecte-par-le-mouvement-populaire/). Il est plus que temps que pour les forces franchement communistes et insoumises, pour les syndicalistes de combat, pour les travailleurs en lutte, pour les citoyens patriotiques et antifascistes, d’œuvrer à la discussion autour de ces propositions, les plus à même de remobiliser les travailleurs sur des bases de classe et de masse et d’empêcher une arrivée du RN au pouvoir et la fuite en avant irréversible dans la fascisation.
Les échecs successifs de la « social-démocratie » et des alliances électoralistes, qui ne peuvent contenir la montée du Rassemblement lepéniste, poussent plus que jamais à œuvrer au Frexit progressiste, que seul un véritable Parti communiste de combat, aidé par un syndicalisme de classe, est en mesure de mener : œuvrez ainsi à la renaissance du communisme en France !





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