
En France face aux gouvernants de Macron appuyés par le RN de Bardela Le Pen, en Belgique face à la coalition Arizona emmenée par la droite extrême euronationaliste, c’est la même résistance des peuples : refuser le recul de l’âge de départ à la retraite et la baisse des pensions réduite à misère. Une même bataille qui s’explique par des même causes : la politique imposée par l’Union Européenne, l’euro et l’OTAN de réduction des salaires et des pensions. Dans l’objectif constant de gonfler les profits des multinationales et de leurs milliardaires, en mettant en concurrence les peuples européens dans le moins disant social et salarial, mais également désormais et très ouvertement de lancer une course aux armements, à l’économie de guerre et à l’entrée dans la guerre mondiale ouverte. De fait, l’Union Européenne vient d’imposer un plan de dépense de 813 milliards d’euros pour l’armement aux peuples des 27 pays de l’UE, et l’OTAN d’ordonner de consacrer au sein des budgets un minimum de 5% du PIB, de la totalité des richesse produite, pour ses dépenses. Les mêmes imposent, via les critères de Maastricht une limitation du déficit public du budget à 3% du PIB. Avec des budgets militaires de l’ordres de 1%, on voit bien que mathématiquement c’est 4 points de PIB qu’il faut retrancher des budgets pour les salaires, les prestations sociales, les services publics, la retraites.
Les travailleurs frontaliers sont les mieux placés pour observer ce jeu dangereux piloté, organisé et verrouillé par l’Union Européenne. Dans son éditorial du Frontalier, le président de la puissante association Comité de défense des travailleurs Frontaliers de la Moselle, notre camarade Arsène Schmidt, mais les faits sur la table pour que chaque travailleurs puisse réfléchir et agir en connaissance de cause. C’est là en-effet des faits soigneusement cachés par les médias préférant mettre en avant les tambouilles politiciennes de ces politiques qui en dépit de leur chicanerie sont tous d’accord pour obéir à l’UE, de Macron à Le Pen en passant par Glucksmann ou Tondelier, et faire les poches des travailleurs pour faire la guerre.

A la CDIFL qui réuni les frontaliers du Luxembourg, l’écho est le même. Les membres de l’association comprennent et approuvent la Une du frontalier comme l’expliquent l’un d’eux : « la photo en dit long sur ce qui attend les générations futures. je résume cela en disant du « du boulot au tombeau ». Il faut absolument stopper cette Union Européenne qui détruit toutes nos acquis sociaux. Rares sont ceux malheureusement qui dénoncent cette Europe. Nous ne nous détournerons pas de nos valeurs face à cette Union Européenne ».
Du Nord au sud de la France, dans les manifestations de Marseille et de Lille le 10 et 18 octobre, c’est bien cette explication que portent courageusement, mégaphone en main et en donnant de la voix le secrétaire du PRCF à Lille comme le secrétaire du PRCF 13 à Marseille avec l’appui des militantes et militants donnant pour cela de la voix : manifester pour gagner une fin définitive du plan Bayrou, c’est d’abord manifester contre les ordres budgétaires et le système de l’Union Européenne qui en sont le fondement, et concrètement faire le choix entre les salaires et la vie des travailleurs, ou l’Union Européenne et l’OTAN qui sont le bras armé des milliardaires pour nous plonger une troisième fois dans la guerre mondiale. Un choix s’impose entre démocratie et union européenne, entre les intérêts vitaux des peuples et l’exploitation par les milliardaires. Budget d’austérité ou Frexit progressiste, le choix est très concret : c’est la bourse ou la vie, la guerre ou les salaires, la sécu et l’hôpital ou la guerre mondiale.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
Ca y est ! 70 ans – l’édito du Frontalier
Le Danemark devient le premier pays de l’Union européenne à franchir le cap : la retraite à 70 ans ! Il a ouvert la brèche ! Et ceci, comme nous l’avons toujours dénoncé, au nom des « valeurs » de cette UE de malheur qui veut nous faire travailler jusqu’au tombeau. Un scandale ! Et cette mesure de la honte est applaudie par Macron qui aime citer l’exemple du gouvernement danois de porter la retraite à 70 ans pour financer l’effort de guerre. Il faut savoir que les retraites sont depuis longtemps dans le viseur du broyeur européen. Lors du sommet européen à Barcelone le 22 mars 2002, Chirac, Jospin, Schroeder et Blair ont signé avec le même stylo le re cul de l’âge de la retraite de cinq ans.
Oui, travailler, jusqu’au tombeau !
C’est ça leur trajectoire de « civilisation » soulignée dans le préambule du traité de Lisbonne : le copier-coller du traité constitutionnel européen contre lequel le peuple français a voté contre à 55% le 29 mai 2005. Vote violé par Sarkosy, Hollande et leurs parlementaires qui ont fait ratifier ce traité par l’Assemblée nationale. Un coup d’État institutionnel ! Et ces individus là osent prononcer le mot démocratie. 70 ans ! Cela va dans le droit fil des déclarations du « socialiste » allemand Sigmar Gabriel, de Siegfried Russwurm, président de la fédération allemande de l’industrie et Stefan Wolf, président de la fédération de la métallurgie qui revendiquent de porter la retraite à 70 ans. C’est un affront à la classe ouvrière.
Ces gens-là, ces politiciens clament que le départ en retraite doit être en concordance avec l’espérance de vie. Donc la retraite à 80 ans pour les hommes et 85 pour les femmes. Mais il va jusqu’où ce délire de ceux qui n’ont jamais mis les pieds dans une usine. Oui, cette saloperie de travailler jusqu’à 70 ans est depuis longtemps dans les tiroirs de la Commission européenne. En effet, la retraite à 67 ans avait été engagée en 2005 en Allemagne par le « socialiste » Schröder dans le cadre des mesures Hartz IV avec en prime les félicitations de la Commission européenne qui avait dit que ces mesures vont dans le bon sens de l’Europe.
A l’époque déjà, les politiciens allemands avaient dit : « die Gespräche der Renten mit 70 dürfen kein Tabu mehr sein » (discuter de la retraite à 70 ans ne doit plus être tabou). Une honte ! Oui, à l’exemple de Macron : la retraite à 70 ans pour financer l’effort de guerre. Guerre en Ukraine provoquée par les USA et l’Union européenne (voir frontalier no 1/2025, pages 16-18). Oui, il faut taper dans les dépenses sociales, procéder à des réformes structurelles dans les domaines de l’assurance maladie, des soins, des retraites… pour faire la guerre. Le nouveau chancelier allemand, Friedrich Merz (Macron en pire, corrompu comme ancien directeur de Black Rock, va-t’en guerre…), donne un exemple : il attend des directions syndicales qu’elles « convainquent » les travailleurs de leur « maintien volontaire dans la vie active au-delà de 67 ans »… Tout cela pour que l’armée reçoive « tous les moyens financiers » dont elle a besoin pour devenir l’armée conventionnelle la plus puissante d’Europe.
Comme l’a dit le ministre de la défense, Boris Pistorius, « il faut rendre à l’armée allemande sa capacité à faire la guerre » face à la menace russe. C’est l’hystérie totale ! C’est de nouveau la ruée vers l’Est, l’opération Barbarossa de juin 1941 ! Oui détruire notre protection sociale, nos services publics … pour faire la guerre, réclamée aussi par le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte au Parlement européen le 13 janvier : « il faut réaffecter l’argent de la protection sociale à la défense. »
Ils sont devenus fous nos gouvernants !
Il est grand temps que les syndicats de base et de classe harcèlent nos directions syndicales françaises et allemandes euro-formatées afin qu’elles se réveillent et appellent à la mobilisation générale contre toute cette politique guerrière qui est en train de se mettre en oeuvre dont le prix à payer est de travailler jusqu’à 70 ans.
C’est maintenant tout de suite qu’il faut agir ! Rompons avec cette UE de malheur qui ne génère que misère et guerre !