DÉCLARATION du PÔLE DE RENAISSANCE COMMUNISTE EN FRANCE – 27 août 2025
Face au fauteur de guerre mondiale Macron, pour balayer le plan Bayrou d’arasement des acquis, l’urgente contre-offensive massive du peuple travailleur est le seul vrai recours!
À l’échelle internationale, la stratégie de « chaos productif » suscitée ou encouragée un peu partout par l’hégémonisme euro-atlantique continue de semer le malheur dans le monde entier tout en créant jour après jour les conditions d’un « conflit global de haute intensité » à dimensions possiblement nucléaires et exterminatrices.
Nouvelle répartition des rôles au sein de l’Axe hégémoniste euro-atlantique.
Les pourparlers directs entre Trump et Poutine peuvent s’avérer une bonne chose dans la mesure où ils peuvent épisodiquement ralentir ou calmer, du moins en Europe et en surface, les préparatifs de guerre transcontinentale fomentés par l’hégémonisme euro-atlantique. Il ne faut cependant pas se leurrer sur la capacité de ces pourparlers à générer une paix durable sur la ligne de front qui, de la Finlande au Caucase en passant par la mer Noire, sépare la Russie des pays de l’UE-OTAN. Car en réalité, Trump ne veut nullement la paix, son souci actuel est d’obtenir de l’Axe euro-atlantique une nouvelle répartition des rôles telle que Washington puisse concentrer sa puissance de feu et de déstabilisation politique sur la Chine et l’Amérique latine; pendant ce temps l’UE atlantique dérisoirement adossée au prétendu « parapluie nucléaire » français préparerait l’occupation militaire, synonyme de guerre ouverte avec Moscou, d’une partie de l’Ukraine: tout cela en aggravant la vassalisation militaire de l’UE à l’égard de l’Oncle Sam auquel seront commandées en masse les armes « européennes » destinées à assurer la survie du régime pronazi de Kiev.
Macron, un péril existentiel pour la France
D’autre part, il faut noter que, chaque fois que des perspectives d’accalmie se dessinent sur le front du Donbass à la suite de contacts russo-américains, elles sont aussitôt torpillées par le trio belliciste Macron-Merz-Starmer. Ces derniers se fichent de l’Ukraine dont la jeunesse est transformée en chair à canon de l’Occident, ce qu’ils veulent, c’est, à travers la marche vers une guerre russo-européenne continentale (froidement annoncée pour 2029 par le ministre allemand social-démocrate Pistorius!), mettre en place un « État fédéral européen » et une « Europe-Puissance » que les peuples refusent et dont le centre de gravité, y compris militaire, serait situé à Berlin. Macron, qui rêve de devenir, sur les décombres de la République française, le premier président en titre du futur Empire européen, s’inscrit totalement dans cette politique suicidaire à la fois pour les travailleurs, soumis à une austérité sans fin au nom de l' »économie de guerre », mais aussi pour la paix mondiale et plus spécialement pour la population française que son « élite » exposerait globalement à un danger existentiel si une guerre devenant tôt ou tard nucléaire finissait par éclater entre la France et la Russie à la suite de l’envoi en Ukraine d’un corps expéditionnaire français…
Une UE, une OTAN et une monnaie unique pas du tout « protectrices » et de plus en plus menaçantes !
De plus en plus il apparaît que l’UE n’est nullement protectrice pour le peuple français: arrimée à l’OTAN et dirigée par l’Impératrice Ursula von der Leyen suivie par Macron, non seulement l’UE capitule commercialement devant les USA (droits de douane américains imposés sans contrepartie aux Européens), sacrifiant les intérêts français aux traités néolibéraux transatlantiques et aux exportations industrielles allemandes, non seulement le renchérissement de l’euro par rapport au dollar plombe le produire en France industriel et agricole, mais cette UE structurellement anticommuniste, belliqueuse et facho-compatible gaspille pour le surarmement d’énormes sommes détournées de la transition écologique et de la satisfaction des besoins sociaux. Si bien que c’est désormais en Europe que, sous l’égide du trio malfaisant Macron-Merz-Starmer adossé aux faucons états-uniens, se trouve l’aile marchante de la marche à la guerre mondiale et de la fascisation continentale via l’interdiction des Partis communistes est-européens, la promotion d’un négationnisme antisoviétique continental, ‘euro-complaisance assumée envers les milices néonazies ukrainiennes et le flirt assumé de la Commission européenne avec la facho-sphère européenne ! Ces réalités aisément vérifiables suffisent à dénoncer le mensonge social-impérialiste (socialiste en paroles, impérialiste en pratique!) de la fausse gauche et des syndicalistes euro-apprivoisés qui prétendent « réorienter du dedans » une « construction » européenne et une monnaie unique conçues de A à Z pour torpiller la paix, le progrès social, la souveraineté des peuples et leur droit inaliénable de construire, s’ils en décident, une société socialiste !
Face au chaos impérialiste mondial, nécessaire solidarité avec la Palestine, l’Afrique et l’Amérique en résistance
Ces dangers de guerre et de chaos s’aggravent en Amérique, où l’hégémonisme américain menace, non seulement l’État vassal du Canada et les Inuits du Groenland, mais Cuba socialiste, contre laquelle le blocus yanqui est sans cesse alourdi, ainsi que le Venezuela bolivarien à l’encontre duquel Trump prépare un débarquement militaire auquel le président légitime, Nicolas Maduro, répond coup pour coup par la mobilisation générale du peuple. Faut-il parler du Proche-Orient où l’État prédateur israélien organise méthodiquement le génocide par expulsion, massacres ciblés et famine organisée, de la population palestinienne (Gaza, Cisjordanie…) pendant que Trump et l’UE soutiennent politiquement, commercialement et militairement les fauteurs de génocide. Il faut parler aussi de la situation abominable qui est faite au peuple syrien par le djihadiste Jolani concurremment installé à Damas par Ankara, Washington et Tel-Aviv. Tout est fait aussi en Afrique pour que les États insurgés contre la Françafrique néocoloniale (Burkina Faso, Niger, Mali, voire Sénégal), mais aussi le Congo démocratique agressé par le Rwanda de Kagamé soutenu par l’Occident, soient méthodiquement contrariés dans leurs efforts pour chercher une voie africaine de développement centrée sur les besoins des populations.
Dans ces conditions, la situation internationale chaotique et l’explosive situation française sont de plus en plus imbriquées.
En effet, il y a un lien direct entre les 40 milliards supplémentaires alloués par Macron à l’économie de guerre capitaliste et les 44 milliards que Bayrou veut prendre dans les poches déjà vides des travailleurs en s’attaquant aux remboursements médicaux déjà amputés, aux services publics déjà à l’os, au temps de travail déjà maintes fois rallongé (suppression de jours fériés et de la 5ème semaine de congés payés, reculs répétés de l’âge de la retraite…), aux salaires et aux pensions (bloqués au moins pendant un an, contrairement aux prix, aux subventions dévolues au grand patronat et aux dividendes!), à l’indemnisation du chômage, aux politiques environnementales, au logement social, tout cela alors que se multiplient les plans de licenciement et que se poursuivent les délocalisations industrielles et la descente aux enfers d’une bonne partie de l’agriculture paysanne.

Le peuple travailleur de France placé devant une responsabilité nationale et internationale historique.
Symétriquement, il existe un lien direct entre le salutaire sursaut social espéré pour cet automne de la part de la classe travailleuse de France, son engagement résolu pour la défense des conquêtes sociales gagnées par nos anciens au prix du sang et, d’autre part, la reconquête de notre souveraineté nationale aliénée à l’UE-OTAN et la défense de la paix dont Macron est un des pires ennemis. C’est donc moins dans des pourparlers entre puissances capitalistes que se trouvera l’issue pour la paix, que dans la contre-offensive générale du monde du travail en général et de la classe ouvrière en particulier: une classe dont le réveil est du reste mondial (fortes grèves ces dernières années des USA à la Grande-Bretagne, du Québec au Mexique, du Bangladesh à la Corée du Sud, et dernièrement, en Belgique, en Italie et en Grèce). Rien d’étonnant à cela car, si le capitalisme-impérialisme en crise hégémonique mondiale et nationale est capable des pires fuites en avant fascisantes et exterministes, cela signifie qu’il revient de plus en plus au mouvement ouvrier et populaire de prendre la tête à la fois d’un nouvel élan vers le progrès social et la démocratie populaire, d’une défense résolue de la paix et de l’environnement et d’une reconquête résolue de la souveraineté nationale sans laquelle le monde du travail ne disposera pas des leviers réels du changement. Cette reconquête est également nécessaire dans la perspective d’un socialisme-communisme de nouvelle génération indispensable à terme pour remettre la France et l’humanité sur les chemins de l’espérance et de nouvelles Lumières partagées.
De l’explosion sociale à une crise potentiellement prérévolutionnaire?
C’est ainsi que peuvent se dessiner en France les conditions d’une crise pré-révolutionnaire: de plus en plus en effet, pour reprendre les mots de Lénine, « ceux d’en haut ne peuvent plus gouverner comme avant » dans notre pays vu que l’élite politique maastrichtienne, PS inclue, y est rejetée, voire vomie par les masses populaires, que Macron est très majoritairement méprisé et honni dans le pays, que le gouvernement Bayrou résulte d’une forfaiture démocratique et que la gouvernance euro-atlantique s’est appesantie en France en violation flagrante du Non français à la Constitution européenne (29 mai 2005). En outre, « ceux d’en bas ne veulent plus être gouvernés comme avant » car notre peuple, ouvriers, employés, précaires et paysans travailleurs, populations des périphéries et des quartiers populaires en tête, n’en peut plus de la baisse des salaires et des pensions réels, de l’explosion des prix de l’énergie, de la crise du logement, du recul de la protection sociale, de l’écroulement du produire en France et des services publics. Le peuple travailleur n’a pas oublié non plus le mouvement des retraites étouffé par Macron à coups de 49/3, ni les Gilets jaunes lâchement mutilés par la répression policière. Quant à la jeunesse, elle encaisse mal le sabotage des rares dispositifs écologiques existants, les politiques liberticides et la xénophobie d’État (de Sarkozy à Retailleau en passant par Valls, Castaner, Darmanin, Dupont-Moretti…). Des possibilités de convergence subjective apparaissent en outre entre Gilets jaunes et syndicalistes de lutte (poignardés dans le dos par la CFDT en 2023) même si cela déplait à d’ex-contestataires CGT devenus des locomotives de leur direction confédérale CFDT- et euro-suiviste.
Vers un automne rouge et tricolore du peuple travailleur?
Beaucoup dépendra donc, de l’irruption du mouvement populaire contre le plan Bayrou dès le 10 septembre, où nombre d’appels citoyens, soutenus par des syndicalistes de classe, et, dès le début, par le PRCF, appellent à occuper les routes et les ronds-points et à organiser la grève reconductible à l’interpro, y compris en occupant les sites de production. Non pas pour « témoigner du mécontentement », puis rentrer tranquillement à la maison en laissant le « dialogue social » bidon des états-majors syndicaux euro-formatés enterrer les acquis l’un après l’autre, mais pour gagner, revendiquer des AUGMENTATIONS de salaires et de pensions (« l’argent pour les salaires, pas pour la guerre! » disent clairement les affiches du PRCF depuis 2022), exiger la retraite à 60 ans, interdire les délocalisations, stopper les euro-privatisations et autres contre-réformes d’inspiration néolibérale (SNCF, EDF, Poste, école Blanquer, contre-réformes hospitalières, etc.). Sans craindre par ailleurs de clamer dans ces manifestations « Bayrou, Macron, dégagez! », de mettre la pression sur le PS pro-Maastricht et sur les pseudo-patriotes du RN qui, en parfaite collusion politique, ont maintes fois sauvé Bayrou au Parlement. Enfin, osons mettre en cause dans les luttes le surarmement, l’économie de guerre, l’UE de misère et l’OTAN fauteur de guerre!
« Tous ensemble » des travailleurs, renaissance communiste et renouveau syndical de classe doivent avancer ensemble !
Pour tout cela, il faut qu’ose s’affirmer sans complexe le syndicalisme de classe et de masse qui fit le succès de la grande CGT des Frachon, Croizat, Marcel Paul et autre Henri Krazucki. Mais il faut aussi, n’en déplaise à Mélenchon qui n’a pu s’empêcher de tonner contre l’idée d’avant-garde (donnant ainsi la preuve que cette grande idée n’est pas morte!), que renaisse un parti communiste de combat prioritairement ancré dans le monde du travail, la jeunesse populaire et la classe ouvrière. Ce n’est pas en effet lorsqu’il disposait d’un tel parti de classe et d’avant-garde, le Parti Communiste Français, et pas seulement de « mouvements gazeux » dirigé par un tribun autoproclamé, que le monde du travail a reculé en France, c’est au contraire quand le PCF alors marxiste-léniniste menait la lutte des idées, travaillait à l’analyse scientifique de la situation française et mondiale, associait l’internationalisme prolétarien au patriotisme républicain en ouvrant la perspective du socialisme que notre pays et notre classe avançaient ensemble ; c’est au contraire depuis que le PCF de Robert Hue puis de Fabien Roussel est devenu « euroconstructif » et PS-dépendant, et que l’état-major CGT (mais non les bases ouvrières combatives!) s’est arrimé au syndicalisme d’accompagnement européen, que la Nation se délite, que la République n’est plus que mensonge, que la paix n’a plus de défenseur à la hauteur et que notre classe est vouée à un nouvel servage si elle ne prend pas rapidement l’offensive contre le capital !
Pour un nouveau Septembre-Octobre rouge !
C’est pourquoi les travailleurs, mais aussi les progressistes épris de paix, de souveraineté des peuples et de souveraineté internationale peuvent compter sur l’engagement résolu des militantes et des militants du PRCF et de la JRCF : sans attendre le 10 septembre, ceux-ci multiplieront les interventions sur les marchés populaires, à l’entrée des entreprises, dans les cités populaires, sur les ronds-points, pour appeler à un grand septembre rouge et tricolore du monde du travail, Gilets jaunes inclus: à bas le plan Bayrou de méga-casse sociale, l’argent pour la vie, pas pour les profits, pour les salaires, pas pour la guerre! Le PRCF met aussi en débat l’idée d’une grande manifestation unitaire de combat à Paris pour clamer « tous ensemble en même temps »: ILS CASSENT NOTRE PAYS ET NOS ACQUIS? BLOQUONS LEURS PROFITS !
Enfin, le PRCF prolonge le grand héritage du Front populaire et de la Résistance communiste FTPF et FTP-MOI en appelant à fusionner dans les luttes le drapeau tricolore de l’indépendance nationale, le drapeau rouge du prolétariat en lutte et la Colombe de la paix tout en tendant la main aux citoyens qui se reconnaissent dans le Gilet jaune de la révolte populaire et de la démocratie directe !
La lutte, c’est souverain contre l’extrême droite raciste !
Ajoutons enfin que ce n’est pas quand ils luttent que les travailleurs « font le jeu du Rassemblement lepéniste ». L’extrême droite, comme ses complices du bloc macroniste, ne prospère que lorsque la classe travailleuse baisse le nez et se laisse traiter en esclave. Quand le mouvement ouvrier passe à l’offensive, quand il s’unit toutes catégories confondues, y compris les travailleurs immigrés avec ou sans papiers, alors l’extrême droite est « mise dans le vent » car ses « solutions » de haine et de division ne « parlent » pas aux travailleurs engagés dans la lutte anticapitaliste. Passons à l’offensive, ami(e)s et camarades, car si Macron était contraint par la censure parlementaire de dissoudre à nouveau l’Assemblée sous la pression du mouvement populaire, il dépendrait de notre classe en mouvement de réfléchir à une perspective politique de rupture progressiste et de la promouvoir : or, cette perspective politique ne saurait se situer du côté du RN, qui se couchera à coup sûr devant le MEDEF, l’UE, la Banque Centrale Européenne et l’OTAN comme l’a déjà fait la néo-mussolinienne Meloni en Italie. Cette perspective de rupture ne pourra pas faire l’économie, sauf à déboucher sur l’échec et sur de nouvelles trahisons, d’une sortie par la « porte à gauche », celle de l’émancipation pour toutes et tous, de l’UE, de l’euro, de l’OTAN… et du capitalisme !