
Neuf mois après la chute du gouvernement Barnier, François Bayrou vient de connaître le même sort en subissant le premier – et humiliant – vote de défiance de l’histoire de la Ve République. Une issue logique et inévitable largement approuvée par les députés – y compris des députés LR déjà soucieux de sauver leur siège électoral – qui mesurent combien la colère populaire est immense dans le pays contre la Macronie.
Il ne s’agit cependant que d’un épiphénomène de plus pour cette Ve « République » aux abois. Déjà, l’illuminé Macron s’apprête à nommer un nouveau pantin au poste de Premier ministre dont la feuille de route est fixée depuis des décennies par l’UE du Capital, avec l’approbation du Medef et de toutes les forces euro-atlantiques : celle de détruire l’ensemble des conquêtes sociales (salaires, Sécurité sociale, services publics, etc.) et l’indépendance nationale de la France dans le cadre du vaste « Empire européen » (Bruno Le Maire) en voie de constitution accélérée. De ce point de vue, l’objectif politique minimal pour tout changement radical possible consiste à obtenir le départ d’Emmanuel Macron, fanatique partisan du « saut fédéral européen » et de l’« économie de guerre » à laquelle pousse le belliciste despote de l’Elysée contre la Fédération de Russie.
C’est pourquoi après la chute de Bayrou le 8 septembre, il est indispensable de pousser le mouvement populaire pour en finir avec Macron à partir du 10 septembre qui doit être le commencement de la « grande explication » qu’a pronostiquée le Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF) dès fin 2020. Une « grande explication » entre l’oligarchie euro-atlantique et ses satellites – à commencer par le pseudo « Rassemblement national » dont la nouvelle tête d’affiche, Jordan Bardella, a annoncé un « plan d’économies » de 100 milliards d’euros en cas d’arrivée au pouvoir – et les travailleurs qui ne veulent plus être gouvernés selon les canons de l’Axe UE-OTAN. C’est la raison pour laquelle le pays est ingouvernable, comme l’avait déjà annoncé le PRCF fin 2020 – avant même l’élection présidentielle de 2022.

Et c’est la raison pour laquelle le seul changement possible en faveur des travailleurs passe, au-delà du départ de Macron, par la rupture totale et définitive avec l’UE et sa monnaie de malheur qu’est l’euro, l’OTAN qui pousse à la guerre mondiale et bien sûr le capitalisme qui n’est que « réaction sur toute la ligne » et qui conduit l’humanité et la Terre à leur perte. Une rupture d’autant plus inévitable qu’elle est synonyme d’émancipation, alors même que la France, de l’aveu même du Premier ministre déchu, est soumise à ses « créanciers » – traduisez : aux forces du Capital qui la détruisent.
C’est pourquoi le PRCF appelle à pousser au maximum dès le 10 septembre pour obtenir le départ de Macron et en se tournant contre l’Axe UE-OTAN. Cela nécessite de faire pression sur les confédérations syndicales nationales – qui continuent de militer en faveur du « syndicalisme d’accompagnement » –, mais aussi de mettre fin aux illusions sur une possible « autre Europe » ou une « Europe sociale ». Car toute rupture radicale – que souhaite une large majorité de travailleurs essorés par des décennies d’euro-casse géante du pays – est impossible sans s’attaquer frontalement aux superstructures euro-atlantiques.
C’est d’ailleurs la seule solution pour conjurer la fascisation et empêcher l’arrivée du RN et de ses soutiers au pouvoir, au moment même où l’offensive anticommuniste explose en France et en Europe. Une tâche que seul un vrai Parti communiste, fidèle aux principes marxistes-léninistes et à reconstruire d’urgence, est en mesure d’accomplir, tout en promouvant une large Alternative Rouge et Tricolore. Plus que jamais, de l’Axe UE-OTAN, sortons-en !
Le secrétariat du PRCF – 9 septembre 2025

