
Un récent reportage d’Envoyé spécial donne à voir, dans un documentaire, 30 minutes de la souffrance au travail de beaucoup de Français, ceci par le détour d’une professionnelle de la Santé au travail. Même si ce n’est pas le seul exemple de reportage sur les problèmes de santé à cause du travail dans un régime d’exploitation capitaliste, il faut voir ce reportage car il montre – sans le nommer clairement- les conséquences du capitalisme sur le corps des travailleurs.
C’est-à-dire :
1) Dévalorisation constante du travail en rendant les travailleurs inaptes à le faire, parce qu’on empêche la bonne réalisation d’un travail par des coupes budgétaires successives, afin d’extorquer plus de plus-value aux salariés au détriment de leur bien-être. À titre d’exemple, ces aides-soignantes qu’on voit passer chez le médecin du travail.
2) Le manque d’intérêt des entreprises (et a fortiori des capitalistes qui les possèdent) pour la santé des salariés, marqué par l’absence de respect de certaines exigences de conditions de travail. Rappelons que le système capitaliste n’oblige en rien à payer suffisamment chaque travailleur pour qu’il soit en capacité de reproduire sa force de travail, c’est-à-dire de se maintenir en bonne santé. En France, 1 salarié sur cinq indique avoir fait un burn out, épuisement professionnel qui menace un travailleur sur deux. 56 000 cas de déclaration de maladie professionnelle avec au moins un jour d’arrêt maladie sont déclarés chaque année dans le secteur privé (d’après la DARES)
3) L’exploitation repose bien souvent sur la culpabilisation des salariés sur qui reviendrait la faute de leur souffrance, tendant à faire oublier la responsabilité du Capital sur la vie de ceux qu’il exploite. Comme le rappelle le médecin du travail, la plupart des salariés en France reviennent trop tôt de leurs arrêts maladie.
Si les travailleurs disposent aujourd’hui d’un outil législatif pour se défendre contre le harcèlement moral, ils ne doivent pas oublier que cette loi est le résultat du combat acharné des communistes, et notamment du regretté camarade du PRCF, le député du Nord Georges Hage qui a bataillé pour faire adopter la loi reconnaissant et condamnant le harcèlement moral.