#airfrance : justice de classe et répression antisyndicale ! la carte des violences patronales et judiciaires contres les travailleurs !

Justice de classe et répression antisyndicale. Ils ont osés !

Le procureur de la 14^e chambre du tribunal correctionnel de Bobigny avait requis lors d’un procès de deux à quatre mois de prison avec sursis contre cinq salariés et une amende de 1 000 euros contre les dix autres lors d’une audience expéditive, les témoins de la défense étant enfermés comme des détenus.

C’est cette même « justice » expéditive, justice de classe qui vient de condamner trois salariés d’Air France à des peines de 3 à 4 mois de sursis. Allant donc en moyenne au delà des réquisitions du procureurs ! Toutefois deux salariés ont été relaxés.

Dix des salariés accusés de dégradations (un portail de l’entreprise ayant été ouvert pour permettre aux travailleurs de rentrer dans leur entreprise) ont été condamnés à des amendes de 500 euros !

Me Lilia Mhissen avocate de 11 des 13 accusés dénonce une sentence « scandaleuse » et estime qu’il faut se pourvoir en appel. La CGT dénonce elle « décision politique » et appel à soutenir les salariés sanctionnés par le tribunal «jusqu’à ce qu’ils soient relaxés ». « La justice n’est pas indépendante, elle s’est rangée du côté des puissants. Le doute bénéficie toujours au prévenu, et là ce n’est pas le cas » précise Miguel Fortea, secrétaire général de la CGT Air France.

Des condamnations politiques

Ces condamnations sont éminemment politiques, l’exécutif – le premier ministre lui même bafouant la séparation des pouvoirs – ayant lui même appelé à la condamnation des syndicalistes, arrêtés et condamnés pour l’exemple. Car personnes ne doit s’y tromper les travailleurs accusés dans se procès le sont sur la base de dossiers vides. Aucun n’est d’ailleurs accusés d’avoir déchiré la chemise du DRH d’Air France. Il ne s’agit ici que de terroriser les travailleurs pour faire baisser la tête au mouvement social en frappant les syndicalistes.

Par ailleurs chacun pourra constater la violence et la dureté des peines infligées pour des faits infiniment moins graves – et qui ne sont pas sérieusement prouvés d’après les démonstrations de la défense – que ceux reprochés à des policiers reconnus coupables de violences policières. Par exemple dans l’affaire des policiers ayant tabassé un mineur de 15 ans devant le lycée Bergson pour réprimer une manifestation lycéenne contre la loi travail, la justice n’a infligé que 8 mois avec sursis. Rappelons que malgré les très nombreuses caméras de surveillances et de télévision, aucun des syndicalistes n’a été vu en train de violenter personnes, aucun n’était d’ailleurs mis nominativement en cause par les deux hauts cadres du patronat d’Air France.

Cette condamnation s’inscrit d’ailleurs dans une vaste opération judiciaire visant les syndicalistes et les travailleurs, dont la condamnation en première instance à de la prison ferme de 8 syndicalistes CGT de Goodyear Amiens nord a lancé le début et qui se poursuit avec la condamnation de plus de 1000 manifestants depuis le printemps derniers, coupable de s’être opposés à l’euro Loi Travail. Cette vague de répression syndicale, la plus importante depuis la Libération, est un symptôme supplémentaire de l’accélération du processus de fascisation.

Interrogée par la rédaction d’IC la commission lutte du PRCF renouvelle son appel à soutenir partout les travailleurs et syndicalistes en but à la répression, notamment en répondant présents et en relayant les appels à la mobilisation des organisations syndicales.

Communiqué du PRCF – Soutien au 13 de Air France victimes d’un procès politique et d’une justice de classe

Le PRCF et sa Commission Luttes dénoncent la décision inique du Tribunal de Bobigny qui viens de condamner à des peines de prisons allant de 3 à 4 mois avec sursis avec des amendes 3 camarades d’Air France dans l’épisode de la « chemise arraché ». Il condamne également les amendes infligées à 11 autres camarades sous l’accusation de dégradations. ainsi qu’au camarade  partiellement relaxé.

Encore une fois, démonstration est faite que la justice de notre pays est du coté de la puissances d’argent aux ordres du pouvoir. Leur seul objectif est de faire baisser la tête aux travailleurs et les empêcher de défendre leur droit et leur travail pour, permettre au grande entreprises et au MEDEF toutes liberté d’action pour détruire les emplois, engraisser la finance et les actionnaires.

Les luttes quotidiennes qui se développent dans les entreprises montrent que les travailleurs avec les organisations syndicales de luttes, ne se laissent pas intimider et se mobiliseront contre les atteintes aux libertés démocratique et syndicales.

Le PRCF et sa Commission Luttes apporte un soutien sans réserve aux travailleurs d’Air France et à tous ceux qui sont ou qui ont été condamnés par une justice au service du grand capital et appelle à soutenir tous les travailleurs et syndicalistes réprimés.

Tous ensemble et en même temps: solidarité de classe contre la répression et la justice de classe

Contre la répression de classe, des mobilisations sont organisées quasi quotidiennement devant les tribunaux à Paris et en province. Censurées quasi systématiquement par les médias du système dont chacun à pu voir dans l’affaire Air France quel été le camps, celui des violences patronales, du licenciement brutal de milliers de salariés. Force est de constater cependant que les centrales syndicales, CGT mais également, SUD, FO ou la FSU réagissent avec retard pour faire cesser cette guerre de classe lancé contre l’action syndicale et les syndicalistes. la CGT vient cependant de lancer avec son journal la NVO une campagne contre la répression anti syndicale

Voici un des exemples cité par la NVO, à Paris chez les Compagnons du Devoir (AOCDTF, sise près de l’Hôtel de Ville), la « fraternité compagnonnique » a des frontières sévères : les salariés non compagnons ne méritent pas le respect. La direction AOCDTF fonctionne manifestatement à l’antisyndicalisme CGT : délits d’entrave, IRP sous-informés, discriminations syndicale. C’est même l’Inspection du Travail qui le dit. Un délégué syndical gêne t-il ? On le licencie, et on obtient le soutien du Ministère du Travail. Les instances du personnel ? On « rationalise » : le CHSCT et les délégués du personnel sont fusionnés en DUP – et on supprime des droits, des heures de délégation. Et pendant ce temps-là, pour des emplois permanents, la direction impose l’usage du CDII, réservé aux saisonniers. Au nom du « Compagnonnage », l’AOCDTF fait le Tour de France (cycliste) avec… le MEDEF ! Heureusement, rien n’est joué là aussi. Les salariés de l’AOCDTF doivent se syndiquer et se rassembler. Dans tous les cas, contre ce cas flagrant de répression antisyndicale une pétition a été lancée.

La vague de répression anti syndicale, doublé d’atteintes à la démocratie et aux libertés constitutionnelles par exemple dans le cadre de l’état d’urgence, atteint une telle ampleur que cette violation des droits de l’homme en France a fait l’objet d’une condamnation circonstanciée par l’ONU. Le 6 juin dernier le Comité des droits économiques, sociaux et culturels de l’Organisation des Nations unies déplorait, dans un rapport sur notre pays, « les actes de représailles contre les représentants syndicaux signalés ». Le comité, composé de 18 experts des droits de l’homme indépendants, engageait l’État français à « prendre des mesures efficaces de protection des personnes engagées dans des activités syndicales, et de prévention et de répression de toute forme de représailles »

JBC pour www.initiative-communiste.fr

Liste – non exhaustive des procès politiques et des condamnations frappant le mouvement social – par le Front Syndical de classe