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Accueil articles 2-lutte des classes et renaissance communiste

La dette publique : 3345,8 milliards d’€uros, 5 raisons pour lesquelles vous ne devez pas avoir peur [ partie 1 ]

20 juillet 2025
Temps de lecture16 mins de lecture
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C’est le grand chantage de Macron-Bayrou de concert avec Le Pen-Bardella : la dette publique. Au nom de la dette publique, il faudrait baisser les salaires, supprimer deux jours de congé, une semaine de congés payés, dérembourser encore d’avantage les médicaments – mêmes pour les cancéreux – réduire les indemnités pour les privés d’emploi, supprimer des dizaines de milliers d’emplois dans les services publics (c’est-à-dire moins de soignants, moins de professeurs, moins de spécialistes pour la protection de l’environnement et l’aménagement du territoire), couper dans la culture (y compris en bradant aux milliardaires nos chaines de télévisions et de radios publiques…). Et, bien sûr, éloigner encore d’avantage l’âge de départ à la retraite et baisser les pensions, jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus. Mais encore, augmenter les impôts sur le travail, notamment l’impôt sur le revenu des plus pauvres, avec l’année blanche fiscale. Et pour encore saigner d’avantage la France des travailleurs, également réduire les prestations sociales en regard de l’inflation…
Le premier ministre Bayrou, ultra minoritaire, a un unique argument pour sa politique de misère pour la France : le pays serait au pied du mur, un Himalaya de dettes dit-il. Et donc, il faudrait payer. Donc que le pays rende gorge tout de suite, car, sinon ce serait laisser la « dette à nos enfants ». Et cela, le bon sens et la morale paysanne serait contre. Ce serait indigne, non que de laisser toute cette dette ? Vraiment ?

Le ministère de l’économie communique : « À la fin du premier trimestre 2025, la dette publique s’établit à 3 345,8 milliards d’euros, soit 114 % du PIB ». Et d’ailleurs un sondage Elabe du 3 octobre 2024, dirait que 82 % des Français jugent urgent de réduire la dette publique en France. Le bon sens ? Ou alors le fruit d’un copieux bourrage de crane médiatique ?

La vraie question : Réduire la dette ? À quel prix ? Celui de votre vie ?

Alors, bien sûr, il y a ceux qui objectent que cette politique d’austérité budgétaire revient à tailler dans des secteurs vitaux, car, faire payer les médicaments aux malades du cancer, c’est assurément moins bien soigner une large partie d’entre eux. Supprimer des postes d’enseignants et geler leurs salaires, alors que les concours de recrutement ne font déjà plus le plein, c’est laisser nos enfants sans professeurs et donc sans avenir. Restreindre les budgets de l’hôpital public, c’est trouver ensuite porte close aux urgences, ou pour les soins, qui sont, pourtant, d’une vitale nécessité ! Et tailler dans les budgets de l’écologie, en plein changement climatique, c’est assurer un sombre avenir à la France. Cela aussi est une évidence.

Mais la dette, rendez vous compte ! La dette vous dit on ! La dette quoi !

1 – S’il n’y a vraiment plus d’argent, pourquoi le gouvernement augmente-t-il ses principales dépenses publiques, à savoir l’assistanat aux multinationales et la course aux armements et à la guerre ?

Rendez vous compte, la dette publique augmenterait de 5000 € par seconde. C’est catastrophique, non ?

Mais certains disent, quand même, que, de l’argent, la France n’en manque pas. Il suffit de se souvenir que, la veille même des promesses de la saignée anti populaire de Bayrou, le président Macron a, lui, annoncé qu’il obéissait à l’ordre fixé par Trump et repris par l’Union Européenne, de quasiment tripler le budget des dépenses militaires. C’est donc qu’il y en a de l’argent pour dépenser ces centaines de milliards d’euros, qui, soit disant, nous font urgemment défaut !

https://twitter.com/lacgtcommunique/status/1946450574972469654

Et d’ailleurs, le même gouvernement, dépense 211 milliards d’euros cette année. 6690 € par seconde. Sans contreparties et sans résultats d’ailleurs, puisque le chômage augmente, la pauvreté augmente. Et bien sur les fortunes des milliardaires et les dividendes versées aux actionnaires du CAC 40… augmentent.

Les 500 plus grandes fortunes de France ont, elles, augmenté en moyenne de 3000 € par seconde depuis que Macron est entré à l’Élysée... Cela est un chiffre qui fait peur, quand on le compare au SMIC mensuel de 1426 €. Donc, chaque seconde, les milliardaires se payent deux SMIC. Sans rien faire ! Et ils vous disent ensuite qu’il n’y a pas d’argent en France !

Supprimer 2 jours fériés. pic.twitter.com/eudrfAet9f

— Pierre Joigneaux (@pierr_joigneaux) July 16, 2025

2 – Fausse nouvelle qui fait peur : « Si la France était un ménage avec son taux d’endettement, elle serait en faillite! »

Oui mais la dette, la dette, la dette, la dette ! Elle est à environ 110% du Produit intérieur brut en 2025. C’est plus que ce que la France gagne en un an ! C’est le surendettement cela, crient en cœur les Bayrou, Macron, Bardella, Ciotti et Le Pen, sous les applaudissements des grands patrons du MEDEF, des milliardaires du CAC 40 et de leurs serviteurs de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne.

Et il y en a encore pour dire : « bof, c’est pas tant que cela ». Des vrais fauteurs de ruines de la France. Ceux-là vous expliquent que 120% d’endettement, c’est-à-dire vrai dix fois moins que l’endettement d’un ménage qui se lance dans un achat immobilier de sa maison. Un ménage, qui gagnerait tout juste plus que la moitié des français, tout juste moins que la moitié des français, c’est-à-dire 22 000 € selon l’INSEE, qui achèterait une maison de 300 000 €, se charge d’un endettement de 1300%.

3 – Non, la France n’a pas la plus grosse dette publique : les États-Unis sont bien plus endettés

Avec plus de 110 % du PIB, c’est-à-dire 110% de la richesse produite annuellement en France, ils disent que la France a une dette trop importante. Mais trop importante par rapport à quoi et à qui ?

Pour comparaison, prenons la première économie mondiale, les États-Unis, leur dette publique est de 118% du PIB et elle atteint 36 000 milliards de dollars. Et pourtant, les États-uniens ont une richesse annuelle par habitant bien plus importante que la France ( 88 838 $ par habitant contre 64 159 $ pour chaque français). Mais c’est également le cas de Singapour, l’un des pays les plus riches du monde, avec 160% du PIB de dette publique et 122 807 $ de richesse par habitant.
Quant au risque de faillite, il faut observer que le Japon et ses 287% de dette publique, n’est pas en faillite. Pas plus que l’Italie et ses 124%.

A contrario, on peut observer que nos voisins espagnols, avec leur dette publique moins élevée (89% du PIB), ont une richesse annuelle moindre que celle des Français ( 54 333 $ environ). Bref, il ne faut pas céder au chantage paralysant, ni aux gros chiffres de la dette, qui, comme le montre le tableau comparatif des richesses annuelles par habitant des 50 plus grandes économies mondiales, n’est pas l’alpha et l’omega d’une économie qui se porte bien.

Initiative Communiste – Montants comparés des dettes publiques, Richesse annuelle nationale et richesse annuelle nationale par habitant des 50 premières économies mondiales.

4 – Oui, la France a déjà eu une dette publique plus élevée. Et même deux fois plus élevée. Eh oui !

110% du PIB, c’est une dette significative, mais est-ce la plus importante que la France a du porter ?
Et bien l’histoire nous démontre que non. La France a déjà eu une dette publique bien plus importante, à plusieurs reprises dans son histoire et sans que cela n’ai jamais ni fait effondrer, ni disparaître le pays.

Comme le souligne M Albéric de Montgolfier, sénateur classé bien à droite et friand de politique austéritaire, dans un rapport au sénat du 31 mai 2017 :  » Bien que la dette publique ait, au gré de ses évolutions durant les XIX e et XX e siècles (…), pu constituer épisodiquement un sujet de préoccupation, force est de constater qu’elle ne s’est que tardivement imposée comme un « problème politique », n’entrant que de manière progressive dans le débat public,(…), avec la publication, en 2006, du rapport dit « Pébereau » 5 ( * ) , commandé par Thierry Breton, alors ministre de l’économie et des finances, mais aussi en raison de la crise de la dette souveraine dans la zone euro en 2010-2011. « . De l’aveu même des sénateurs, la question de la dette publique est d’abord une campagne de propagande idéologique au service d’une certaine politique qu’une question existant par elle-même et qui dépasserait les choix politiques.

Le même souligne d’ailleurs que, si l’importance de la dette publique a eu des effets politiques historiques, c’est en premier lieu à travers la question éminemment politique, regardant qui en supportait les effets négatifs et qui en tirait un profit, en terme de pouvoir politique et d’enrichissement. C’est notamment là la question centrale qui a occupé les États généraux de 1789, lançant la révolution française. « La dette publique occupe une place toute particulière dans l’histoire de France, dès lors que la dégradation des finances royales et la forte hausse de l’endettement du pays ont compté parmi les causes de la Révolution. En effet, comme le souligne l’économiste américain Eugene White, « en 1788 […] la dette dévorait le plus gros des recettes du roi, ce qui conduisit à l’insolvabilité du royaume et à la convocation des États-Généraux »; jouissant traditionnellement du droit de consentir à l’impôt, ces derniers devaient « aider à surmonter toutes les difficultés […] relativement à l’état de[s] finances »  – pour reprendre les termes de la lettre adressée, par le roi Louis XVI, aux gouverneurs de provinces -, en particulier en apportant un soutien à une réforme fiscale longtemps repoussée. Toutefois, le 17 juin 1789, les députés du Tiers état, accompagnés de quelques représentants de la noblesse et du clergé aux États généraux, se constituaient en Assemblée nationale, ouvrant symboliquement la période révolutionnaire. ». C’est bien car le Tiers état refusait de supporter, seul, le poids de la dette, tandis que le pouvoir et la richesse étaient réservés à la noblesse et au clergé, qu’il a renversés avec une révolution. Une fois la révolution en place, la question de la dette n’en a d’ailleurs plus été exactement la même… Ce qui éclaire une vraie solution pour répondre à la question, la révolution.

De fait, dans l’histoire plus récente, la dette s’est élevée de la façon suivante :

  • 96% en 1880
  • 237% en 1921
  • 173% en 1932
  • 270% à fin 1944

Depuis la seconde guerre mondiale, l’évolution de la dette publique a été schématiquement la suivante :

Depuis le passage à l’euro en 1999, les intérêts cumulés de la dette publique française sont estimés à environ 1125 milliards d’euros, représentant 36 % de la dette publique totale en 2023 (3 101 milliards d’€). Soit un budget annuel moyenne d’environ 45 milliards d’euros sur… pic.twitter.com/VDQH51sqL7

— PRCF (@PRCF_) July 15, 2025
  • 1950 -1974 : Résultat du programme du conseil national de la résistance et du Front populaire, c’est-à-dire de l’action des communistes, la Banque de France est nationalisée. Elle assure la conduite de la politique monétaire et le financement directe de l’Etat. Cela permet à la France de financer sans intérêts, à taux zéro en quelques sortes, le déficit public. Dans cette période de forte croissance économique, en dépit des couteuses guerres coloniales, la dette publique chute à 30% du PIB.
  • 1974-1982 : avec la construction européenne et la construction de la monnaie unique, jusqu’à l’entrée dans l’Acte Unique (avec le soutien du FN des Le Pen qui s’abstiennent à l’assemblée, à la différence des communistes), les finances publiques sont bouleversées. La dette publique est de 14.5% du PIB en 1974, mais, sous l’impulsion de Giscard d’Estaing, une loi (loi 73-7 du 3 janvier 1973 sur le statut de la banque de France) est prise pour interdire le financement du déficit public directement par la Banque de France. Le déficit public donne donc lieu à un endettement, avec intérêt, bénéficiant aux marchés financiers privés. Très vite, dans ces conditions et alors que la crise économique liée à la crise systémique du capitalisme (choc dit pétrolier) fait chuter la croissance, la dette publique augmente à 20.8% du PIB en 1980. De fait, à partir de cette loi, plus aucun budget de l’État ne sera à l’équilibre. La charge de la dette, gonflée par des intérêts de 5 à 10%, usuraires, fait exploser la dette. Il faut, en effet, emprunter, pour payer les intérêts de la dette. C’est une conséquence directe du choix politique de la construction, puis de la soumission à la monnaie unique, l’euro.
  • 1982-1995 : avec la remontée des taux d’intérêts sur les marchés financiers, la dette publique s’envole, gonflés, non pas par les emprunts, résultants de dépenses publiques trop élevées, mais par le poids des intérêts, spéculant sur la dette publique. En 1993, sous la gestion, déjà euro austéritaire, de Balladur et de son funeste plan Balladur, saccageant les retraites du privé, la dette publique atteint 45% du PIB. En 1995, la dette publique, toujours gonflée par la même spéculation, atteint 55,8% du PIB. Le Plan Juppé prend déjà prétexte de cette croissance de la dette pour attaquer la sécurité sociale, mais est partiellement mis en échec par la rue en grève générale. Dans le même temps, avec le traité de Maastricht, l’Union Européenne interdit strictement le financement des États par leur banque centrale. La loi de 1973, caduque, est remplacée par l’article 35 de la loi n°93-980 du 4 août 1993, relative au statut de la Banque de France et à l’activité et au contrôle des établissements de crédit, transposant l’article 104 du traité de Maastricht, que cette loi a préparé. Pourtant rejeté par référendum en 2005 par les Français, cette disposition demeure centralement avec l’article 123 du traité de Lisbonne adaptés. Dès lors, c’est bien la préparation, puis le passage à l’Euro, qui ont donc instauré l’interdiction pour l’État de se financer auprès de la Banque de France, l’État emprunte donc sur les marchés financiers. Sur la base de l’argent, bien souvent donnée gratuitement, à ces mêmes marchés financiers par la Banque centrale européenne ( Lisez donc cette édifiante histoire sur l’hélicoptère monétaire que nous vous avons déjà raconté : cliquez ici).
  • Entre 1995 et 2007, la croissance économique d’une part, les violentes cures d’austérité d’autre part, conduisent à un maintien du niveau de dette publique, autour de 65% du PIB. Celle-ci continue de croitre en valeur, toujours par le seul effet des intérêts de la dette. Sur cette période, la spéculation juteuse sur la dette, attire la finance internationale, qui s’empare de nombreux titres de cette dette. Celle-ci est particulièrement profitable, de part les intérêts servis et les garanties complètes offertes, permettant de gonfler les bilans des banques, qui, sur cette base, peuvent considérablement augmenter leur levier de création de monnaie et donc de production de capitaux spéculatifs, qu’ils s’empressent d’ailleurs de placer en emprunt de dette publique…
  • 2008-2020 : l’énorme bulle financière créée par cette abondance de capitaux spéculatifs explose. La crise financière de 2008 (subprimes) entraine la crise financière de la zone euro (2010-2012). Les Etats sont obligés de venir au secours des banques privées, menacées de faillites. Le plan de sauvetage des banques et leur crise financière coute plus de 600 milliards d’euros d’augmentation de dette publique à la France, dont 300 milliards sont directement imputables au plan de sauvetage des banques. En 2009, après que Sarkozy a décidé d’énormes dépenses budgétaires pour les banques privées, la dette publique bondit à 83% du PIB. Cela entraine une explosion des intérêts de la dette qui croit alors de façon continue pour atteindre 98% du PIB en 2019.
  • 2020-2025 : en 2020, la pandémie de Covid-19 d’une part, puis surtout la crise économique liée à la guerre, économique et militaire, conduite par l’Axe USA UE OTAN, en Ukraine, provoque un puissant choc de dépense. En 2020, les mesures de soutien aux entreprises privées décidées par Macron – sans contrepartie – fait bondir la dette à 114.7%. Le « quoi qu’il en coute » bénéficie principalement aux multinationales, mais aussi à la petite bourgeoisie. Puis, les dépenses budgétaires, pour compenser la hausse énorme des couts de l’énergie, en raison des sanctions décidées contre la Russie, par les États-Unis, privant l’Europe de son approvisionnement sécurisé et bon marché, fait exploser le déficit budgétaire. La charge de la dette (intérêts) est considérablement augmentée, pour devenir l’un des tous premiers budget de l’État. Cette charge de la dette, à 54 milliards d’euros, explique, à elle seule, le déficit d’un budget de l’État, qui, sans elle, serait équilibré. Avec la poursuite de la constitution de la dette sur les marchés financiers privés, c’est désormais 54% de la dette qui est détenue par des non-résidants. Alors que l’€uro interdit à la France d’assurer le financement de sa dette publique par la Banque de France, alors que l’€uro lui interdit une politique monétaire qui soit plus favorable à son économie et favorise l’Allemagne et son hinterland, creusant chaque année d’avantage le déficit de la balance commerciale, la situation budgétaire de la France est désormais sous la menace spéculative des marchés financiers. Le pays est pris en otage par les milliardaires qui détiennent sa dette, sous la menace de l’Union Européenne et de l’Euro qui sont leurs armes politiques et économiques. Ligotée par les traités européens, la France est mise sous procédure de déficit excessif et la commission européenne dicte, dans le cadre du semestre européen, les coupes budgétaires qu’elle ordonne (plan Philippe puis plan Borne de casse des retraites, ordonnances Macron, et désormais Plan Bayrou…).

L’État représente environ 85 % de la dette publique, suivi par la Sécurité sociale (9 %) et les collectivités locales (8 %). Pour autant, chacun remarquera que les mesures d’économie ciblent principalement la sécurité sociale ( retraites, chômage, assurance maladie…) et les collectivités locales (prestations sociales notamment). Pas les dépenses, pourtant éminemment compressibles, de l’État, que sont les budgets militaires et les subventions massives aux multinationales gavées, comme on l’a vu, par le capitalisme monopoliste d’État (211 milliards d’euros d’assistanat en 2024 ! L’équivalent de 27 millions de RSA annuels) !

Les intérêts cumulés de 1974 à 2023 représentent 1 640,6 milliards d’euros, soit 52,9 % de l’endettement total en 2023. Sur la même période, les français ont versé aux préteurs 1246,7 milliards d’euros. Un montant qui est supérieur au cumul de la totalité des déficits budgétaires sur la même période. Cela signifie que les Français, via le budget ont, en réalité, payé l’intégralité des déficits publics. La croissance de la dette publique s’explique donc exclusivement par le poids excessifs des intérêts de la dette. L’essentiel du cumul de dette, résultant des intérêts, s’est d’ailleurs accumulé depuis le passage à l’euro, avec une somme faramineuse de 1125 milliards d’euros, représentant 36% de l’encours de dette publique en 2023.

5 – Endettement public, endettement privé, la France est en réalité loin d’avoir le record de la dette

Pour faire peur, les milliardaires et leurs portes flingues, de la commission européenne à Macron, en passant par le gouvernement Bayrou, ne cessent de faire un chantage à la dette publique. Brandissant une dette qui augmenterait de 5000€ chaque seconde. C’est vrai que pour un ménage, dont le revenu est un salaire autour du SMIC, cela fait peur.

Cependant il n’y a pas que la dette publique en France, il y a aussi la dette privée . Celle-ci est tout aussi significative et s’élève à 3600 milliards d’euros, soit 140% du PIB. Elle se décompose de la façon suivante :

dette privée des ménages, c’est-à-dire des particuliers : 1400 milliards d’euros. Elle est à 80% constituée de crédits immobiliers. Pour se faire une idée, cela représente la valeur de 4.6 millions de maisons d’un prix de 300 000 €. La dette des ménages français est plus faible que dans le reste de la zone euro. La dette privée des ménages, au Royaume-Uni, représente 86% du PIB. C’est 75% aux États-Unis et 62% en Espagne.

Dette des entreprises françaises (hors banques et secteurs financiers) : 2200 milliards d’euros. Il est assez comique d’entendre le grand patronat faire la leçon à l’État sur son endettement, alors que le sien est nominalement quasiment aussi élevé. Qui plus est, une part de cet endettement est contracté auprès de l’État, notamment avec les prêts garantis par l’État ( 143 milliards d’euros) durant le Covid19… et donc ont accru de plusieurs milliards d’euros la dette publique.

La dette privée atteint 157% du PIB en Espagne, 166% au Royaume Uni et 155% aux États-Unis. Elle dépasse les 290% en Irlande, les 210% au Canada et 185% en Corée du sud

Au final, si l’on ne considère pas que la dette publique, mais bien l’encourt total de dette, privée et publique, les français sont loin de faire face au plus grand montant de dette.

Le Japon a une dette totale de 470% du PIB, l’Irlande, pourtant présentée comme un modèle de rigueur budgétaire, de 335%, le Canada, de 300% le Royaume-Uni, de 271%, l’Espagne, de 267%, les États-Unis, de 275%. Avec une dette totale de 252%, la France est nettement moins endettée, avec un niveau similaire à l’Italie ( 255%) et légèrement supérieur à la Corée du Sud (240%). En réalité, l’écart n’est significatif qu’avec l’Allemagne (178%) qui profite à plein de son enrichissement, par la prédation du reste de l’Europe, grâce à une Union Européenne et une monnaie unique faite pour lui permettre d’être largement bénéficiaire en terme d’exportation.

JBC pour www.initiative-communiste.fr

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