C’est à Paris ce 23 et 24 novembre 2024 que se réunissent pour la 19e rencontre européenne de solidarité avec Cuba des associations de solidarité, des forces politiques et syndicales pour appeler et renforcer leur soutien à Cuba et leur condamnation du blocus américain. Le forum réunit plus de 300 délégués représentant 30 pays européens.
La rencontre est le fruit du travail d’un comité d’organisation auquel le PRCF a pu contribuer. Elle est accueillie dans un des bâtiments les plus emblématiques du communisme en France mais aussi de l’internationalisme : le siège du Parti communiste français (PCF) construit par l’architecte communiste brésilien Oscar Niemeyer. Oui, Cuba n’est pas seule comme le lance l’appel d’Otto Vaillant Frias, (lire ci dessous). Cuba socialiste peut compter sur la solidarité des peuples et des travailleurs du monde entier, qui savent que défendre Cuba socialiste, c’est en premier lieu se défendre avec Cuba socialiste. Pour faire prévaloir la souveraineté des peuples contre l’impérialisme, les besoins humains contre l’exploitation capitaliste exterministe, l’égalité, la justice et la fraternité.
En ouverture du forum, pour l »inauguration de la XIXe Rencontre continentale européenne de solidarité avec Cuba, Fernando Gonzalez, président de l’ICAP, a souligné : « Nous avons perçu jour après jour l’accueil chaleureux et les encouragements des Européens, des organisations de solidarité, des forces politiques, des syndicats et autres. »
Parmi les invités venus de France, plusieurs parlementaires dont A. Chassaigne, mais également des dirigeants communistes à l’image de Léon Landini président du PRCF, figure de la résistance communiste, ou des dirigeants syndicaux comme le numéro 2 de la CGT Laurent Brun.
Pour suivre la rencontre en direct :
- samedi : https://www.youtube.com/watch?v=XpvdY2UKkVo
- dimanche : https://www.youtube.com/watch?v=cNUcodSSeTk
Fernando González a souhaité la bienvenue aux participants au forum et a souligné la présence de quelque 300 délégués de 30 pays.
Dans son discours, le président de l’ICAP a dénoncé l’impact du siège renforcé que Washington impose à la nation antillaise depuis plus de 60 ans et la violation qu’il représente des droits de tout un peuple. Concernant la portée extraterritoriale du blocus, il a averti qu’il constitue une violation des droits de tous sur la planète, en raison des conséquences globales de la guerre économique appliquée à Cuba.Dans ses mots, González a rejeté la réinclusion de l’île dans la liste unilatérale des pays que Washington considère comme sponsors du terrorisme et l’impact de cette mesure.
Nous appelons à exiger l’élimination d’une décision aussi absurde, a-t-il déclaré. Le dirigeant cubain a souligné au cours de cette rencontre de deux jours l’importance dans le contexte actuel de solidarité avec la plus grande des Antilles.
Le forum se déroulera en trois commissions, dont la première traitera des initiatives visant à renforcer le soutien à l’île, à sa révolution et à son peuple face au siège économique, commercial et financier imposé par Washington depuis plus de six décennies.
Ils discuteront également des actions contre la réinscription de Cuba sur la liste unilatérale américaine des pays soutenant le terrorisme, une mesure destinée à intensifier l’étranglement financier.
Les délégués assureront le suivi de ce qui a été convenu à la fin de l’année dernière à Bruxelles, lors de la réunion du tribunal international chargé de condamner le blocus et ses conséquences.
La deuxième commission analysera la complémentarité de la solidarité avec la plus grande île des Antilles avec des projets et des actions visant à stimuler la coopération économique, en tant qu’outil pour atténuer l’impact de la politique agressive de la Maison Blanche et de sa composante extraterritoriale.
De son côté, la troisième commission de la 19e Rencontre continentale européenne de solidarité avec Cuba abordera le thème de la communication, afin de renforcer le travail d’accompagnement de l’île face aux campagnes de désinformation et à la guerre médiatique.
Les associations européennes ont exprimé leur soutien à l’événement dans leurs forums et réunions. Selon le programme, des discours de bienvenue seront prononcés par le président de l’Institut cubain d’amitié avec les peuples (ICAP), Fernando González, le président de Cuba Coopération France (CubaCoop), Víctor Fernández.
La délégation française sera importante, avec des représentants des associations CubaCoop, France Cuba, Cuba Linda, Cuba Si France et Montpellier Cuba Solidarité, du PCF, du Pôle pour la Renaissance communiste en France, de la chaîne Europe pour Cuba et de la Confédération générale du travail (CGT), entre autres.
La réunion se terminera par un acte public de solidarité avec Cuba et une déclaration finale exposant les nouvelles actions convenues.
Cuba n’est pas seule – Otto Vaillant Frias, ambassadeur de Cuba en France
Depuis le triomphe même de la Révolution cubaine, le 1er janvier 1959, le gouvernement des États-Unis s’est fixé comme l’un de ses principaux objectifs d’isoler Cuba. À la guerre économique et aux agressions armées s’ajoutait la stratégie visant à empêcher le soutien apporté par les nations et les peuples du monde à la révolution naissante qui se consolidait comme un défi inacceptable à la domination impérialiste dans « l’arrière-cour » latino-américaine.
Aujourd’hui, soixante-cinq ans après, il est tout juste d’affirmer que cette stratégie n’a jamais réussi. L’exemple de Cuba et sa détermination à défendre sa souveraineté et son indépendance ont inspiré la solidarité de millions de personnes et d’organisations sur chaque continent. Ce soutien est allé de pair avec les actions solidaires déployées par Cuba dans le monde, notamment envers les plus démunis, en partant du postulat martinien que « Patrie, autant dire Humanité » – telle est notre maxime.
L’Institut cubain d’amitié avec les peuples, organisation créée en 1960 pour encourager les liens de peuple à peuple en défense de la révolution, ainsi que pour promouvoir la paix et la solidarité en faveur des causes justes, entretient aujourd’hui des relations avec plus de 2 000 organisations d’amitié dans 150 pays. Ces chiffres masquent les efforts impossibles à quantifier que Cuba reconnaît et remercie vivement.
La participation aux brigades de travail volontaire, les rassemblements publics, l’organisation de dons pour le pays, les différentes campagnes de soutien politique, outre la dénonciation sans relâche du blocus et de l’hostilité du gouvernement états-unien, sont parmi les axes d’action de ce mouvement international qui a combattu aux côtés de Cuba dans chaque bataille de son histoire récente.
À l’heure actuelle, la solidarité avec Cuba devient de plus en plus nécessaire et importante. L’application des 243 mesures imposées par l’administration Donald Trump, et maintenues dans leur quasi-totalité par le gouvernement sortant de Biden, a doté d’une agressivité qualitativement supérieure le blocus économique, commercial et financier, ayant un sérieux impact sur l’économie cubaine et sur le bien-être de nos familles. Le blocus constitue un ensemble de mesures d’agression économique visant à étouffer et à immobiliser Cuba, à créer des mécontentements dans la population afin de saper le soutien à la révolution.
À cela s’ajoute l’inscription cynique et injustifiable de Cuba sur la liste des pays commanditaires du terrorisme, ce qui a accentué les retombées négatives du siège économique et son caractère extraterritorial.
Et c’est dans ce contexte que le bâtiment emblématique du Parti communiste français, à Paris, accueillera, les 23 et 24 novembre, la XIXe Rencontre continentale européenne de solidarité avec Cuba. La France, berceau de l’un des plus importants mouvements de solidarité envers la Révolution cubaine au niveau international, sera précisément témoin du retour de ce type d’événement sur le territoire européen après une absence de six années. Des nombreuses associations de solidarité, y compris des organisations politiques et syndicales, se sont unies pour préparer un rendez-vous qui s’annonce d’ores et déjà historique.
Près de 300 délégués de presque 30 pays seront réunis non seulement pour réaffirmer leur appui indéfectible à Cuba, mais pour discuter des actions futures contribuant à renforcer la solidarité au niveau européen. Les participants pourront examiner l’importance de renforcer le soutien politique, même dans le domaine de la communication et des réseaux sociaux, et discuter également des moyens d’élargir la collaboration et la coopération en vue du développement économique du pays.
Au cours des jours à venir, Paris deviendra la capitale de la solidarité avec Cuba. Une fois de plus, il sera prouvé qu’on n’est pas seuls et que, dans la lutte pour la résistance et le maintien de nos acquis, nous comptons sur le soutien de beaucoup de peuples de l’Europe et du monde.