Sur le plan international, on apprend que le ministre de l’Éducation tunisien compte remplacer à terme le français par l’anglais dans l’enseignement secondaire de son pays.
Comment la France officielle protesterait-elle ? Dans les entreprises publiques ou semi-publiques que contrôle l’État français (EDF, SNCF, Poste, Orange, France-Inter, France-Télévision, etc.), les enseignes illégalement nommées en anglais pullulent. L’ex-ministre socialiste Fioraso a décidé d’ouvrir en grand l’enseignement en anglais dans les universités françaises. Valérie Pécresse, qui a précédé Fioraso au ministère des universités en cassant l’Université à la française et en l’alignant sur le fonctionnement néolibéral cher aux Anglo-Saxons, veut relancer le tourisme en Ile-de-France (à défaut de relancer la PRODUCTION dans la région parisienne désindustrialisée) : pour cela, Lady Valery veut multiplier les cours d’anglais pour les chauffeurs de bus (mais l’idée ne lui vient même pas de proposer une initiation ludique au français aux touristes anglais visitant Paris…) et en introduisant un « City Pass » complétant le futur « Smart navigo » en cours de lancement. Quel mépris total pour la langue de notre pays… et pour ceux qui s’obstinent à la parler !
ET que dit la gauche établie face à ces attentats linguistiques quotidiens qui visent à la fois le peuple et la nation ?
Que dit à leur sujet la gauche de la gauche ?
Que disent les communistes, à l’exception des militants du PRCF ?
Alors, est-ce le PRCF qui est « nationaliste » quand, à la suite d’Aragon, de Léo Ferré, de Félix Leclercq ou de Jean Ferrat, il défend notre langue et avec elle, la biodiversité linguistique mondiale menacée par la langue unique… ou ne sont-ce pas plutôt les censeurs habituels du PRCF qui devraient s’interroger un peu sur leur degré de colonisation mentale devant l’énormité de l’attentat culturel en cours contre notre peuple… et contre les autres peuples du monde ?
par Floreal pour www.initiative-communiste.fr