Sarko revient ! Les médias ne se sentent plus de joie: émissions spéciales, "breaking news" (ça fait mieux en ricain…), experts et politologues en tout genre (enfin presque…) nous abreuvent de leurs analyses et de leurs pronostics, les amis (P.S.) et les adversaires (U.M.P.) réagissent, bref ce mauvais Cirque Amar tente de divertir nos concitoyens alors qu’il ne fait que les accabler davantage.
L’ancien président de la République dont l’impudeur, la vulgarité et l’arrogance n’ont jamais eu d’égal que son culot monstre, ose donc tenter "Sarkozy, le retour".
Sa prestation télévisée a dû rappeler à certains, qui en avaient sans doute besoin, tant l’action du PS est odieuse, qu’il n’y a rien à attendre de bon de la droite sinon l’aggravation et la dérive ultralibérale. Car si les "frondeurs" de Hollande existent, c’est parce que la politique "social-libérale" (sociale en paroles, néolibérale en fait) de l’exécutif suscite l’ire de couches sociales qui votent pour le P.S. Avec Sarko, ses futurs "frondeurs" de droite exigeront de lui plus de privatisations, plus de liquidations des services publics, plus de déréglementations, plus d’UE, plus de guerres atlantiques…
Déjà sans rien dire de ses projets, il stigmatise les syndicats qui s’opposent aux "réformes" (comprendre aux régressions), et il annonce des mini-plébicites pour les briser ; il stigmatise les homosexuels opposés aux familles, comme si les homos n’avaient pas, et ne constituaient pas pour certains qui élèvent d’ores et déjà des enfants, des familles ! Il flatte l’électorat lepéniste en stigmatisant l’immigration, reprenant de façon subliminale son inoubliable discours xénophobe de Grenoble.
L’oiseau est habile et il connait l’écœurement des citoyens, travailleurs en tête, pour la politique de la droite et de la fausse gauche. Comme son modèle Louis-Napoléon Bonaparte, dit Napoléon III, il tente d’instrumenter la juste colère du peuple en niant les notions de droite et de gauche (« surtout de gauche », comme eût dit Desproges !), "vieux tapis élimé datant de trois siècles". Ceux qui à gauche ont la tentation d’emboucher cette rengaine pour renoncer aux idéaux progressistes en pleine offensive de la droite dure, devraient y réfléchir à deux fois : "ni gauche, ni droite !", c’est le slogan de toujours de la droite et de l’extrême-droite, c’est la devise de Napoléon-le-Petit, l’homme des financiers qui se déclarait jadis favorable à « l’extinction du paupérisme » (« après 8 h du soir ! », ajoutait sarcastiquement Victor Hugo), et voilà que c’est devenu le slogan de Sarkoléon-le-Petit.
N’abandonnons pas la gauche au P.S., pas plus qu’il ne convient d’abandonner le patriotisme au F.N. qui le dévoie. Battons-nous pour redonner leur lustre à ces idées qui sont les nôtres, celles du peuple, celle de la classe ouvrière, celles de progrès social, d’indépendance nationale et de coopération internationale, celle de paix, d’égalité entre les sexes, de laïcité, de liberté, d’égalité et de fraternité. Tout notre histoire le prouve. Leur patrie à ces Messieurs-Dames, Sarkozy, Hollande ou Le Pen, c’est le sacro-saint profit du capital. Notre patrie ce sont les ouvriers, les cheminots, les paysans fusillés par les nazis qui chantaient la Marseillaise et l’Internationale en marchant sans faiblir au poteau d’exécution. Le Chant des Partisans, l’aviez-vous remarqué, en appelle aux "Ouvriers, Paysans c’est l’alarme !". Je ne voudrais pas faire de peine à Valls ou Gattaz ou Sarkozy mais le chant de la Résistance n’appelle pas à la lutte patriotique MM. les "Patrons et entrepreneurs"….Allez savoir pourquoi, n’est-ce pas MM. les héritiers de Louis Renault ?
Alors, combattons tous les "fondés de pouvoir" du capital. Mais aussi et surtout, rassemblons. Rassemblons sur des bases claires les communistes, les syndicalistes de classe, les démocrates, les républicains, les patriotes: sortie de l’euro, de l’U.E., de l’O.T.A.N., pour engager DANS LES FAITS le processus révolutionnaire de sortie du capitalisme.
Démasquons le néo-bonapartisme fascisant de l’U.M.’ Pen, dont Sarko et « Marine » se disputent la direction, et n’épargnons pas le PS qui leur ouvre un boulevard ; surtout, forgeons le Front antifasciste, populaire et patriotique (F.R.A.P.P. !) pour le progrès social, la démocratie et la paix. Rouvrons dans les faits la dynamique pour le renversement du capitalisme ! C’est pour cela que le PRCF a besoin de vous et que vous avez besoin du P.R.C.F..
ARIS