SYRIE: LA GAUCHE ETABLIE PEUT DECIDEMENT ÊTRE FIERE D’ELLE! – par Floréal
De 2012 à 2025, la « gauche » et ‘l’extrême gauche » françaises établies se sont époumonnées à attaquer le « régime syrien »: ce dernier intervenait certes d’une main de fer dans ses affaires internes, mais il pratiquait la laïcité scolaire (le dernier et le seul dans ce cas dans la région depuis l’invasion US de l’Irak et la déstabilisation occidentale de l’Afghanistan républicain), l’égalité institutionnelle homme/femmes (et non la Charia!), il soutenait Gaza, garantissait militairement l’unité territoriale de la Syrie, cherchait à récupérer le Golan occupé par Israël depuis 67, perpétuait la nationalisation des hydrocarbures et, crime impardonnable, il restait fidèle à l’alliance avec la Russie depuis l’époque de l’URSS et du camp anti-impérialiste mondial…
Dans la logique perverse qu’il fait sienne, l’Occident, constamment suivi par la belle « gauche » impérialiste type PS, Verts, NPA, etc., exaltait la « résistance » syrienne soutenue, on ne sait par quel hasard, par les gentils USA. Une « résistance » collabo d’Israël, menaçante à l’encontre des Druzes, des cathos syriens et des Alaouites, lourdement soumise aux imams et… affiliée à Al-Qaida et/ou au Front Al Nosrah dont est issu Jolani, le « président » terroriste recyclé qu’a reçu Macron à l’Elysée (il n’avait toutefois pas invité les amis de Charlie-Hebdo ou ceux du Bataclan pour l’occasion!).
Se fondant sur l’expérience tragique de la Libye, de l’Irak et de bien d’autres pays comme l’Ukraine, tous déstabilisés et plongés dans le malheur par de pseudo-« révolutions oranges » téléguidées par les USA, le PRCF faisait son boulot d’avant-garde: il déclarait qu’il ne suffirait pas de déstabiliser le « régime » de Damas si, dans le même temps, l’opposition que l’on soutenait contre lui était cinquante fois pire pour les droits des hommes et des femmes comme c’est systématiquement le cas des sanglants régimes du Golfe sous-traitants des USA dans la région, pétromonarchies en tête.
Désormas le nouveau régime issu d’Al Qaida et adoubé par l’Occident règne à Damas n’en finit pas de faire merveille en Syrie contre les chrétiens, les Druzes, les Kurdes et les Alaouites avec le feu vert de Trump, de Merz et du loup gris opportuniste Erdogan. Dans le même temps, le « patriote musulman » Jolami laisse Israël s’approprier définitivement le Golan, il lui abandonne tout le Sud syrien et permet à Netanyahou d’utiliser l’espace aérien syrien pour bombarder l’Iran. Partagée entre le Sultan Erdogan et le génocideur de Tel-Aviv, ce que la gauche bien-pensante appelle la « nouvelle Syrie » ne saurait cependant qu’aller pour le mieux vu qu’elle est passée dans le camp occidental, par (auto-)définition ami du Bien…
Bien entendu, la même gauche social-impérialiste (sociale en paroles, impérialiste en fait eût dit Lénine) ne tirera aucune leçon de son énorme déconfiture syrienne: vu que les médias impérialistes ne parlent plus guère de la Syrie, nos Glucksmann, Tondelier, Faure, Roussel, Léon, Binet et Cie peuvent d’en désintéresser et transférer toute leur tendresse sur le régime pronazi de Kiev (il ne peut être que bon puisqu’il est ennemi des Russes, nostalgique du pogromiste Bandera, destructeur du Code du Travail, candidat à l’UE-OTAN et persécuteur de toute la gauche ukrainienne, JC en tête…
