Par Georges Gastaud (directeur politique d’I.C.) et Gilda Landini, co-présidente de l’hommage public aux côtés de Fadi Kassem
Après les très émouvantes obsèques de notre cher Léon Landini, qui se tinrent le 29 septembre en présence de ses proches (et ils étaient déjà fort nombreux au crématorium de Clamart…), l’hommage public au défunt s’est déroulé à la Salle Léo Ferré (interprète de L’Affiche rouge, le poème d’Aragon dédié aux FTP-MOI) de Bagneux (92) sous la co-présidence des filles de Léon, Gilda et Mireille, et de Fadi Kassem, secrétaire national du PRCF, et avec l’aide efficace de son gendre Noël Guibert, en présence de plusieurs centaines de personnes.
Mme la Maire de Bagneux, Marie-Hélène Amiable avait tout fait, avec les services techniques de cette ville ouvrière dont Léon était résident, et l’aide politique de la direction du PRCF, notamment de sa commission propa (merci à Jeff, Damien et Rémi), et du service d’accueil du PRCF et de la JRCF, pour que cette cérémonie fût digne du défunt.
Absent en raison de soucis de santé, Jean-Pierre Hemmen, fils de Fusillé communiste de la Résistance, vice-président du PRCF et désormais nouveau président de l’organisation, s’associait à l’hommage par la pensée. Fadi Kassem rappela pour commencer les titres et décorations du défunt, ancien officier FTP-MOI, Médaillé de la Résistance, Officier de la Légion d’honneur, Grand Mutilé de Guerre, décoré à la fois par la France, par l’URSS et par Cuba, président exécutif du PRCF, président d’honneur de l’Association COURRIEL (défense de la langue française) ainsi que du Comité Internationaliste pour la Solidarité de Classe (qui dénonce l’anticommunisme en tant que levier mondial de la fascisation).
Ordonnateur national de l’hommage, Fadi Kassem rappelait aussi la dernière lettre de Léon, celle où, début septembre 2025 encore, âgé de 99 ans passés, il s’adressait au maire LR de St-Raphaël, sa ville natale. Car ce maire indigne, tout en faisant ériger récemment une stèle « aux victimes du communisme », trouvait le moyen de faire ôter, « pour réparation » (?), une « pierre de mémoire » dédiée à la mémoire de Roger Landini, frère aîné de Léon, auteur dès 1940 du premier déraillement d’un train de marchandises destiné à l’Allemagne : Léon concluait sa lettre en demandant à cet édile si les nazis que lui, Landini, partisan communiste et patriote, avait abattus sous l’occupation faisaient ou non partie des « victimes du communisme »…
Dans une ambiance où alternaient le recueillement, mais aussi la combativité, la fraternité, l’unité de combat, et parfois les sourires suscités par le rappel de l’humour bien connu de Léon, ainsi que l’eût apprécié le défunt, treize gardes d’honneur se sont d’abord succédé devant le portrait géant du défunt, drapeaux rouges et tricolores associés auxquels se sont ajoutés des drapeaux cubains, soviétiques et palestiniens, des bannières CGT, des drapeaux PRCF et JRCF, etc. à l’appel de Fadi Kassem, maître de cérémonie, et avec l’aide de G. Gastaud, secrétaire national fondateur du PRCF et fils de Résistant gaulliste.
Ces gardes d’honneur représentaient d’abord l’Amicale FTP-MOI Carmagnole-Liberté, Mireille et Gilda tenant le rôle de porte-drapeaux; puis s’avancèrent, pour rappeler la mémoire des présidents-fondateurs du PRCF, Odile Hage, rappelant par sa présence la mémoire vive de son époux Geo (député historique du Douaisis, dit « Geo le Bolcho »), ainsi que l’historienne émérite Annie Lacroix-Riz arborant la Une du journal Initiative communiste affichant l’accolade historique donnée à Pierre Pranchère, figure du PRCF et ancien FTP-F de Corrèze, par Yasser Arafat.
La garde suivante fut celle de Mme le Maire de Bagneux Marie-Hélène Amiable, accompagnée par un camarade responsable de la section balnéolaise du PCF.
Vinrent ensuite l’hommage de M. le Colonel Alain Corvez, figure de proue du gaullisme, et de Charles, officier de la gendarmerie (en grande tenue) et admirateur de Léon (tous deux porteurs du drapeau tricolore de la Nation).
Marchèrent ensuite M. l’Ambassadeur de Cuba Otto Vaillant accompagné de Charly Bouhana, président de Cuba Si arborant deux drapeaux cubains. Ensuite vinrent saluer le défunt les dirigeants du CISC, ex-Comité Honecker de solidarité internationale, Vincent Flament et Madeleine Dupont, dirigeants du CISC et figures de proue du PRCF lensois, le socle historique du PRCF, déroulant à deux un grand drapeau rouge frappé de la devise « Prolétaires de tous pays, unissez-vous ! ».
Leur succédèrent deux responsables CGT, le camarade Delescaut, de l’UD du Nord, et le camarade Matthieu Bolle-Reddat, dirigeant régional des cheminots CGT.
Venaient ensuite Vicente, délégué du Parti communiste des peuples d’Espagne accompagné de Marc, jeune ouvrier communiste espagnol vivant en France, tous deux suivis par le jeune cheminot CGT Sylvain portant la flamme palestinienne.
Puis s’avancèrent deux délégués du jeune journal syndical L’Avis Ouvrier (Gilliatt de Staërck et Baptiste Poisson).
Vinrent ensuite Vladimir Bessonov (membre du CC du PC de la Fédération de Russie, député) et René Barchi (fils de FTP-MOI, historien du Bataillon féminin soviétique RODINA ayant combattu en France).
Ce fut alors le tour de deux représentants nationaux des JRCF, Paula et Quentin.
S’approcha ensuite du portrait de Léon, étendards de la CGT et de la FSM en main, Quim Boix, résistant au franquisme, secrétaire international des retraités de la Fédération Syndicale Mondiale.
La marche des gardes d’honneur, encadrés par les porte-drapeaux balnéolais de la FNACA et de l’Amicale des Fusillés de Chateaubriant et par les oriflammes de Carmagnole, fut fermée par Fadi Kassem, secrétaire national du PRCF et par Georges Gastaud, portant l’un, un drapeau tricolore, l’autre le drapeau rouge du PRCF frappé de l’emblème ouvrier et paysan et bordé d’un liseré bleu, blanc et rouge.
De très nombreux messages avaient par ailleurs afflué du monde entier : du Parti communiste allemand et de l’Amicale Ernst Thälmann (Berlin), du Parti du Monde ouvrier (le WWP des USA), des PC de Suisse, d’Italie, du Venezuela, du Liban, de l’ICAP (Cuba).
Étaient également représentées les ambassades de Biélorussie et du Venezuela dont le défunt était un grand défenseur. Pardon pour tous ceux que nous oublions dans la version princeps de ce compte-rendu. Messages chaleureux également de nombreux camarades du Pôle, ainsi que du contre-amiral Claude Gaucherand, défenseur de la paix, de l’indépendance nationale et des peuples syrien, irakien, libanais et palestinien, ou d’Albert Salon, président du Haut Conseil de la Langue française et de la Francophonie.
A noter aussi dans la salle la présence du sénateur Ian Brossat représentant le PCF, du député insoumis Saintoul (92), et même d’une ministre démissionnaire, Madame Panosyan-Bouvet, venue à titre personnel pour honorer la mémoire des Arméniens communistes et résistants.
Étaient également présents, salués par l’assistance, deux délégués du KKE.
On notait aussi la présence de Jacques Nikonoff, de la « Dynamique constituante », de Danielle Goussot, du RPS-FIERS, partenaire du PRCF dans la lutte contre l’UE et l’OTAN, de Bruno Drweski, dirigeant francilien de l’URC, et de Jean-Luc Pujo, des Clubs « Penser la France ».
La cérémonie proprement dite commença ensuite par la projection d’images choisies par la famille représentant différentes phases de la vie familiale, politique, voire militaire du défunt.
Mme le Maire de Bagneux prononça le premier discours et fut chaleureusement remerciée et embrassée par Gilda.
Très proche compagnon de lutte et ami de trente ans du défunt, G. Gastaud prononça ensuite, non sans émotion partagée par la salle, un discours très applaudi rappelant que Léon était le « fil rouge et tricolore » des combats communistes du XXe et du XXIe siècles et qu’il était un passeur de SENS, à l’égal des Buonarroti, Blanqui, Camélinat, qui transmirent jadis le flambeau révolutionnaire aux jeunes générations au cours des pires périodes de noire réaction. Avant que la salle n’entonnât la magnifique chanson de Ferrat Ma France, suivie du Chant des partisans repris par tout le monde, la péroraison du discours de G.G. se terminait par le mot d’ordre
« Le fil rouge ne sera pas rompu, merci Léon, ton combat continue ! ».
La seconde série de discours fut celle du socialisme international avec les allocutions d’Otto Vaillant, ambassadeur de Cuba (qui avait il y a peu remis à Léon la médaille de l’Amitié des peuples), un hommage terminé par l’hymne cubain ponctué de slogans « Cuba, Cuba, Cuba, solidaridad ! », puis de Vladimir Bessonov au nom du CC du Parti communiste de la Fédération de Russie, souligné par l’hymne soviétique salué par toute la salle debout. René Barchi faisant fonction d’interprète et rappelant entre autres que Léon était également médaillé de l’Union soviétique au titre du combat commun contre le nazisme.
La deuxième série de discours fut celle de la jeunesse. Se succédèrent au micro Enzo, de la JC de Douai, et Manon, de la JRCF, ovationnée par la salle, avant que ne résonnât le chant de la Jeune Garde que Léon reprenait toujours avec vigueur à plus de 99 ans…
Après de nouvelles images projetées sur écran géant où l’on voyait à côté de Léon, Pierre Pranchère, Geo Hage, Simone Vachon, Henri Alleg, Bernard Parquet, Jacques Coignard, et bien entendu, G. Gastaud, F. Kassem, J.-C. Houseaux, Vincent Flament et ses amis balnéolais, il revint à Fadi Kassem de prononcer l’hommage du PRCF.
Dominant son émotion, Gilda conclut cette cérémonie, saluée par la salle debout par un hommage à son père où l’appel à la lutte, à la fraternité et à l’unité de combat triomphaient des larmes comme pour illustrer le mot favori de Léon « la mémoire ne vaut pas que pour le souvenir, elle vaut surtout pour le devenir », ajoutant que « son nom ne sonnerait pas comme un glas mais comme une envolée d’espoir ».
C’est avec une émotion poignante que les plus de 400 participants entonnèrent successivement, le poing levé en l’honneur de Léon, ces deux chants que sifflaient dans leurs geôles les partisans avant de partir au poteau d’exécution, la Marseillaise et l’Internationale.
Les militants sortirent de la salle les larmes aux yeux mais la voix claire en scandant le mot d’ordre: « Le fil rouge ne sera pas rompu, merci Léon, ton combat continue ! ».
![Gravité et esprit de responsabilité – [Études et prospectives ]](https://www.initiative-communiste.fr/wp-content/uploads/2025/10/20251015-paix-guerre-mondiale-350x250.jpeg)
![Venezuela : Trump et l’impérialisme passent à l’attaque et veulent la guerre [ #vidéo ]](https://www.initiative-communiste.fr/wp-content/uploads/2025/10/Lhumanite-face-a-la-guerre-gastaud-geneve-350x250.jpg)
