
La lutte exemplaire des agents du Centre des monuments nationaux (CMN), qui a abouti à un protocole d’accord avec la direction après plusieurs jours de grève, montre une fois de plus qu’il est possible d’arracher des avancées concrètes lorsque les travailleurs s’organisent et se battent collectivement.
Dans un contexte de précarisation accrue, de surcharge de travail et d’augmentation des tarifs excluant les plus modestes, cette mobilisation a permis de faire reculer, partiellement, la direction sur plusieurs points :
- Suppression de la tarification discriminatoire entre billetterie en ligne et sur place ;
- Maintien de tarifs réduits sur certains créneaux ;
- Prime exceptionnelle pour les agents de première ligne ;
- Engagements sur les conditions de travail, le non-licenciement de caissiers-vendeurs, la concertation sur les hausses tarifaires à venir, etc.
Ces acquis ne sont pas négligeables. Ils illustrent ce que peut obtenir une lutte bien organisée, décidée et conduite jusqu’à la grève. Mais ne nous y trompons pas, les attaques contre les services publics, contre les salaires, contre le statut des agents, continuent et s’aggravent.
Le pouvoir macronien, valet de l’Union européenne capitaliste et de l’OTAN, s’acharne à détruire ce qui reste de nos conquêtes sociales pour mieux financer sa politique guerrière, ses cadeaux au grand patronat et sa marche forcée vers l’économie de guerre contre la Russie. Dans ce cadre, la casse d’éléments du service public culturel n’est qu’un maillon de la chaîne.
Il serait illusoire de croire que ces offensives pourraient être contrées par le « dialogue social » que le pouvoir dévoie au niveau national pour anesthésier les luttes. Seule la mobilisation, seule la grève reconductible à l’échelle nationale, portée par les secteurs les plus combatifs du monde du travail, permettra de créer le rapport de force nécessaire pour stopper la machine de guerre sociale et impérialiste.

Ce que démontre la lutte au CMN, c’est que le rapport de force doit changer. Mais cela n’adviendra que si ces luttes locales s’inscrivent dans un front de résistance à l’échelle nationale, s’attaquant à la racine du mal : l’euro-dissolution de la République sociale, le sabotage de nos services publics par la Commission européenne, et la politique de guerre impulsée par l’axe Macron–Ursula von der Leyen–OTAN.
Camarades, ne laissons pas le rapport de force retomber : transformons ces premières victoires en un mouvement de fond, pour rompre avec l’euro-destruction, défendre la paix, les salaires, les services publics, et la souveraineté populaire !
Pour le Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF),
Les commissions Luttes, Culture et Education – 19 mai 2025