
Dans un contexte de meute visant à criminaliser LFI – mais laissant prospérer l’extrême droite au point de défendre la délinquante Le Pen -, le Tartuffe de la République a réalisé une énième tentative de justification de son « oeuvre » de destruction du pays : services publics, conquêtes sociales, libertés démocratiques, indépendance nationale, tout y passe !
Inutile de réitérer les mêmes analyses que dans les déclarations précédentes du Pôle de Renaissance communiste eu France au sujet de cette opération de communication, dénoncée par une Sophie Binet exaspérée qui continue d’enliser la CGT dans un utopique et funeste « dialogue social » – on se demande bien d’ailleurs pourquoi elle est venue « échanger » avec un fossoyeur du produire en France. Inutile de relever l’ensemble des contre-vérités et des mensonges sur la guerre russo-ukrainienne, sur le chômage, sur la désindustrialisation, sur les retraites, sur les inégalités hommes-femmes, etc.
En revanche, le véritable fil rouge (ou plutôt, brun) de l’intervention du Tartuffe aura incontestablement été sa proposition de fuite en avant vers un seul objectif : l’Etat fédéral européen. Objectif que d’ailleurs personne – y compris Sophie Binet – n’aura contesté ni même questionné. Il suffit pourtant d’écouter les réponses apportées :
- Aux journalistes aux ordres va-t-en-guerre qui poussent à la confrontation nucléaire contre la Russie : reculant (légèrement et sans doute tactiquement), Macron affirme ne pas vouloir entraîner la France dans une Troisième Guerre mondiale. « Et en même temps », il pousse à renforcer le soutien militaire, financier et humain au régime pronazi de Kiev et propose… d’accélérer la mise en place d’une « Défense européenne », satisfaisant l’appel d’Ursula von der Leyen pour un vaste plan de 800 milliards d’euros.
- A une Sophie Binet impuissante et incapable de tenir la dragée haute à un fossoyeur du « produire en France » totalement hostile à la nationalisation d’Arcelor (de toute façon IMPOSSIBLE avec l’UE du Capital…) pour proposer une… « solution européenne » qui assurera la « totale liberté de circulation » des capitaux et n’empêchera pas la désindustrialisation massive (n’en déplaise à Macron) du fait de la « concurrence libre et non faussée » prônée par l’UE.
- A une égérie du capitalisme sauvage, Agnès Verdier-Molinié, zélée de la « comparaison » entre pays membres de l’UE pour appeler à détruire davantage les conquêtes sociales et les services publics, ce face à quoi obtempère un Macron regrettant de ne pas aller plus loin dans le démantèlement de l’Etat social.
- A un médecin français d’origine algérienne volontaire pour soigner dans des conditions épouvantables les Palestiniens victimes d’un GENOCIDE (n’en déplaise à un Macron plus prompt à exiger que la CPI poursuive Vladimir Poutine pour crimes de guerre et crimes pour l’humanité qu’un Netanyahou cible d’un mandat d’arrêt international…), le Tartuffe préférant fuir autant que possible le sujet tout en feignant une compassion surjouée envers un peuple qui subit une épuration ethnique depuis… 1948. Comment pourrait-il en être autrement d’ailleurs pour une UE du Capital voyant dans la « théocratie fasciste » israélienne une « démocratie » qui, pourtant, pratique l’apartheid et l’épuration ethnique ?
Et après avoir égrainé son discours sans de grosse contradiction, voici qu’Emmanuel Macron annonce la tenue de référendums (aux contours totalement flous) d’ici l’automne. Gageons que les sujets proposés ne chercheront pas à changer les structures réactionnaires de l’ordre établi, qui servent chaque jour davantage la soupe à une extrême droite qui ne cesse de monter en puissance.
Voilà pourquoi à nous, travailleurs et citoyens, de déterminer le seul véritable enjeu MAJEUR pour la paix mondiale, pour le progrès social, pour l’indépendance nationale et pour la démocratie intégrale : la tenue d’un nouveau référendum sur l’appartenance de la France à l’UE (et, par extension, à’LOTAN), 20 ans après la victoire du NON au référendum du 29 mai 2005 violé par le duo Sarkozy-Hollande et enterré par Macron. Tout référendum sur un autre sujet – exception faite du sujet de l’engagement de la France dans une potentielle guerre nucléaire contre la Russie – ne serait qu’une nouvelle opération de propagande visant à éviter d’évoquer les sujets fondamentaux pour notre pays : la rupture avec l’UE du Capital ; la sortie immédiate de l’OTAN ; la fin de la Ve République carbonisée ; la destitution par le peuple souverain du despote de l’Elysée ; le combat pour un socialisme-communisme de nouvelle génération.
Et puisque Macron a déjà montré le peu de cas qu’il accorde à la « démocratie » en écrasant les gilets jaunes et les travailleurs luttant pour sauver les retraites par répartition, autant continuer de développer la seule alternative de rupture claire, cohérente et radicale, sans laquelle l’extrême droite tout autant européiste, atlantiste et capitaliste – et encore plus raciste et antisociale – triomphera. Cette Alternative Rouge et Tricolore que porte le PRCF nécessite de sortir de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme mortifère pour la paix mondiale et pour toute trace de vivant sur Terre. Une alternative qui, pour qu’elle puisse GAGNER, nécessite de reconstruire un vrai Parti communiste de combat, appliquant les principes marxistes-léninistes, avec à sa tête non un communicant sévèrement désavoué aux législatives et s’affichant sans arrêt aux côtés du MEDEF, mais une direction collective menant réellement la lutte des classes.
Selon les sujets proposés, le PRCF déterminera l’attitude à tenir à l’encontre de la question posée… et du Tartuffe de l’Elysée dont il faut très vite se débarrasser.