Léon Landini à jamais : l’avenir appartient aux révolutionnaires, aux résistants, à ceux qui reconstruisent le parti communiste, combattent le fascisme et la guerre pour la liberté des peuples, les droits des travailleurs.

Camarade Léon Landini, tu restes à jamais un exemple et un honneur pour nous tous !
- Par Fadi Kassem, secrétaire national du Pôle de Renaissance Communiste en France,
- Jean-Pierre Hemmen, fils de Fusillé de la Résistance, vice-président du PRCF
- Georges Gastaud, fils de Résistant, directeur du journal Initiative communiste
- Annie Lacroix-Riz, historienne, petite-fille de Déporté juif, membre du Comité Central du PRCF
Hommage auquel s’associe René Barchi, fils de FTP-MOI, historien du Bataillon soviétique féminin Rodina qui combattit en France sous l’Occupation
Affectueusement entouré de ses filles Gilda et Mireille, de son gendre Noël et de sa petite-fille Manon, Léon Landini vient de s’éteindre paisiblement ce dimanche 21 septembre 2025 à l’âge de 99 ans.
Il n’a pu atteindre, comme nous l’espérions tous, son 100ème anniversaire, date à laquelle une rencontre officielle devait être organisée sur ses instances en l’honneur des Francs-Tireurs et Partisans de la Main-d’Oeuvre Immigrée, ces F.T.P.-M.O.I. dont Léon a inlassablement défendu et transmis la mémoire. A cette fin, Léon aura travaillé jusqu’au dernier jour avec sa fille Gilda, rédactrice en chef de la revue Etincelles, à l’établissement d’une brochure rappelant les états de service éclatants du Bataillon Carmagnole-Liberté (dont Léon présidait l’Amicale) et dont Charles Tillon, commandant de tous les FTP de France, a pu dire qu’il était « le plus beau fleuron de la Résistance française armée ».

C’est ainsi que, dès l’âge de 16 ans, Léon s’est engagé dans le plus dangereux des combats, celui de la guérilla urbaine communiste. Il a ainsi participé en première ligne à des dizaines d’actions armées contre la Wehrmacht, à des attaques contre des trains militaires allemands, ainsi qu’à de nombreux déraillements. Arrêté à Lyon, torturé comme 52 de ses camarades morts sous les coups de Barbie et Cie, notre camarade est à la fois sorti de la guerre, officier FTP-MOI et… Grand Mutilé de Guerre. Pour faits de Résistance, Léon avait reçu de la main du président Mitterrand le grade d’Officier de la Légion d’honneur, une distinction qu’avait anticipée la Médaille de la Résistance.
Plaçant ses pas dans ceux de son père Aristide, un indomptable antifasciste italien qui avait dû s’enfuir en France, « seul pays au monde où figurait au fronton des mairies la devise Liberté, égalité, fraternité« , et suivant l’exemple héroïque de son frère aîné Roger (organisateur de la première action de résistance armée dirigée contre l’Occupant italien dès 1940: un déraillement en gare de St-Raphaël visant à empêcher un train de marchandises de rallier l’Allemagne), fils cadet d’une famille rouge qui avait successivement reçu Cachin et (clandestinement) Togliatti, Léon, ainsi que sa soeur Hermine, elle aussi héroïne de la Résistance devenue par la suite secrétaire des parlementaires du PCF, aura symbolisé toute sa vie ce « fil rouge » qui a rattaché à travers l’histoire universelle la Révolution d’Octobre, les Fronts populaires antifascistes, la Résistance à l’Occupation nazie, les luttes du PCF d’après-guerre pour les « Jours heureux » promis par le CNR, et avec elles l’engagement inlassable des communistes pour les avancées sociales, la liberté des peuples, le socialisme international, la souveraineté de la France et la paix mondiale.
Exerçant successivement tous les métiers mais inflexiblement engagé pour son grand idéal patriotique et internationaliste, Léon avait fini par quitter la mort dans l’âme le PCF lorsque, sous la houlette d’un Robert Hue rivalisant avec Gorbatchev en matière de reniements, ce parti eut fini d’ôter de ses statuts la référence au marxisme-léninisme, au socialisme, au combat révolutionnaire et à la classe ouvrière tout en ralliant une « construction » européenne synonyme de démolition sociale et nationale. Pressé par ses amis Henri Alleg, Pierre Pranchère, Jacques Coignard, Simone Vachon, Bernard Parquet, Jean-Pierre Hemmen, Léon répondit sans hésiter à la demande de Geo Hage et de Georges Gastaud d’assumer la présidence exécutive du Pôle de Renaissance Communiste en France créé en 2004. Comme il ne cessa alors de le proclamer : « Je n’ai pas abandonné le Parti : c’est le Parti qui m’a abandonné ».

Depuis lors, surmontant la douleur que lui avait causée la perte de son épouse Simone, qu’il soigna jusqu’au bout avec dévouement, Léon n’aura cessé de se battre pour l’indépendance française, pour les conquêtes sociales, pour la paix mondiale menacée par l’UE-OTAN, pour un socialisme-communisme de nouvelle génération. Constamment sur la brêche, Léon venait d’écrire une Lettre ouverte au maire de St-Raphaël, dont l’anticommunisme débridé s’est illustré par la récente érection d’un monument aux « victimes du communisme » dans la localité où, par une triste coïncidence, la « pierre de mémoire » dédiée au défunt Roger Landini par sa ville natale, venait d’être retirée « provisoirement ». Léon interpellait ainsi cet édile : les nazis que j’ai abattus sous l’Occupation sont-ils comptabilisés parmi lesdites « victimes »?
Inséparablement de ses qualités de dirigeant communiste, Léon était aussi cet homme plein d’humour, toujours prêt à entonner les chants du prolétariat italien et ceux de la Révolution française ; il était ce camarade fraternel, toujours poli et prévenant envers tous les travailleurs, ses frères. A demi-inconscient déjà sur son lit d’hôpital, Léon souriait encore et ouvrait grands les yeux quand ses filles lui passaient en sourdine la « Jeune Garde »!
Ami de la langue française, qu’il défendait contre le tout-anglais proliférant, Léon présidait l’Association COURRIEL. Pour son combat résistant, son engagement pacifique et sa lutte constante contre l’antisoviétisme devenu bellicisme russophobe, Léon avait été décoré par l’URSS. Il avait aussi reçu la Médaille de l’Amitié de la République de Cuba en raison de sa solidarité politique constante avec le socialisme cubain.
Inoubliable Léon, non seulement nous te regrettons de toute notre âme, mais, unis derrière l’étendard de Carmagnole-Liberté que tu as su porter au coeur du Panthéon, unissant avec le PRCF le drapeau rouge du combat social au drapeau tricolore de la France des travailleurs, nous te jurons de rester unis contre le fascisme résurgent, pour la paix, pour la reconstruction d’un parti communiste de combat, pour la renaissance d’une France « libre, forte et heureuse » et pour ces nouveaux Jours heureux auxquels tu as voué ta vie de lumière.
21 septembre 2025 – 14h
Léon Landini ton combat continue
Initiative Communiste vous propose de retrouver et d’utiliser et de diffuser les publications dans nos pages de notre camarade Léon Landini, que nous avons rassemblées ici (cliquer)
Initiative Communiste vous propose un portofolio photos et vidéos soulignant l’engagement constant de Léon Landini et jusqu’à sa dernière énergie, dans la lutte, pour la France des travailleurs, pour le parti communiste français et sa reconstruction, et donc pour un PRCF fort, uni dans l’action – à l’opposé de la lutte des places mais tout entier dans la lutte des classes – et répondant présent pour la classe des travailleurs en France comme pour les peuples en lutte du monde entier, exemple de ceux qui ont le courage de résister sans jamais renoncer, sans jamais trahir ni la cause ni leurs camarades.
Léon Landini remettant la résistance et la bataille pour le programme du Conseil National de la Résistance à l’agenda en 2010 avec Pierre Pranchère aux Glières, avec la bataille pour les Jours Heureux engagés par le PRCF dans un large front populaire

Léon Landini personnalité principale du documentaire les Jours Heureux en 2013
Léon Landini, fondateur avec Georges Gastaud, avec Henri Alleg du PRCF, dirigeant communiste qui aura toujours rassemblé et mobilisé, de la jeunesse aux vétérans




2017 – centenaire de la Révolution d’octobre, Léon Landini préside avec Georges Gastaud le meeting de l’internationale communiste réuni à Paris par le PRCF

Léon Landini président le meeting devant l’Assemblée Nationale le 30 mai 2015 pour faire respecter la souveraineté de la Nation, le non à l’UE de la France le 29 mai 2005

Léon Landini faisant entrer avec Manouchian la résistance communiste au Panthéon rappelant à tous ce que la résistance communiste à gagner : résistant de toujours contre l’anticommunisme et la fascisation










Léon Landini leader de la solidarité internationaliste, Cuba socialiste et le Venezuela bolivarien






Léon Landini transmettant son expérience en président le PRCF, et avec les camarades d’expériences guidant et appuyant la JRCF

La parole à Léon Landini

Léon Landini défenseur avec le parti communiste et le PRCF de la France des travailleurs, des déraillements de 1940 jusqu’à la bataille pour la sortie de l’UE, de l’euro et de l’OTAN et protéger et étendre le programme du Conseil National de la résistance
La mise au point de Léon Landini auprès de François Ruffin sur la situation de la France des travailleurs et la nécessité de sortir de l’Union Européenne
L’entretien de Léon Landini avec Salim Lamrani, université de la Réunion – « mon engagement dans la résistance »
Léon Landini paroles de résistance communiste
Léon Landini, exemple de fraternité et de camaraderie
La playlist des vidéos d’interventions de Léon Landini sur la chaine youtube du PRCF
JBC pour www.initiative-communiste.fr
Presse release in English
Surrounded by his daughters Gilda and Mireille, his son-in-law Noël, and his granddaughter Manon, Léon Landini has passed away peacefully.
He was unable to reach his 100th birthday, as we had all hoped, when an official gathering was to be organized at his request in honor of the Francs-Tireurs et Partisans de la Main-d’Oeuvre Immigrée (F.T.P.-M.O.I.), the immigrant labor resistance group whose memory Léon tirelessly defended and passed on. To this end, Léon worked until his last day with his daughter Gilda, editor-in-chief of the magazine Etincelles, to produce a brochure recounting the remarkable service record of the Carmagnole-Liberté Battalion (of which Léon was president of the Amicale) and which Charles Tillon, commander of all the FTP in France, described as “the finest jewel in the crown of the French armed Resistance.”
Thus, at the age of 16, Léon joined the most dangerous of battles, that of communist urban guerrilla warfare. He took part in dozens of armed actions against the Wehrmacht, attacks on German military trains, and numerous derailments. Arrested in Lyon and tortured like 52 of his comrades who died at the hands of Barbie and Co., our comrade emerged from the war as an FTP-MOI officer and… a Grand Mutilé de Guerre (Great War Disabled). For his acts of resistance, Léon was awarded the rank of Officer of the Legion of Honor by President Mitterrand, a distinction that had been anticipated by the Medal of the Resistance.
Following in the footsteps of his father Aristide, an indomitable Italian anti-fascist who had been forced to flee to France, « the only country in the world where the motto Liberty, Equality, Fraternity, » and following the heroic example of his older brother Roger (organizer of the first armed resistance action against the Italian occupiers in 1940: a derailment at the St-Raphaël train station aimed at preventing a freight train from reaching Germany), the youngest son of a red family that had successively sheltered Cachin and (clandestinely) Togliatti, Léon, as well as his sister Hermine, also a heroine of the Resistance who later became secretary to the PCF parliamentarians, symbolized throughout her life this “common thread” that linked, throughout universal history, the October Revolution, the anti-fascist Popular Fronts, the Resistance to the Nazi occupation, and the post-war struggles of the PCF for the “happy days” promised by the CNR, and with them the tireless commitment of communists to social progress, the freedom of peoples, international socialism, the sovereignty of France, and world peace.
Successively working in all trades but unwaveringly committed to his great patriotic and internationalist ideal, Léon ended up leaving the PCF with a heavy heart when, under the leadership of Robert Hue, who rivaled Gorbachev in terms of betrayal, the party removed all references to Marxism-Leninism, socialism, revolutionary struggle, and the working class from its statutes, while rallying behind a European “construction” synonymous with social and national demolition. Pressed by his friends Henri Alleg, Pierre Pranchère, Jacques Coignard, Simone Vachon, Bernard Parquet, and Jean-Pierre Hemmen, Léon responded without hesitation to the request of Geo Hage and Georges Gastaud to assume the executive presidency of the Pôle de Renaissance Communiste en France (Communist Renaissance Pole in France), created in 2004. As he never ceased to proclaim at the time: “I did not abandon the Party: it was the Party that abandoned me.”
Since then, overcoming the pain caused by the loss of his wife Simone, whom he cared for devotedly until the end, Léon never stopped fighting for French independence, for social gains, for world peace threatened by the EU-NATO, and for a new generation of socialism-communism. Constantly on the front line, Léon had just written an open letter to the mayor of St-Raphaël, whose unbridled anti-communism was illustrated by the recent erection of a monument to the “victims of communism” in the town where, by a sad coincidence, the “memorial stone” dedicated to the late Roger Landini by his hometown had just been ‘temporarily’ removed. Léon thus challenged the mayor: are the Nazis I killed during the Occupation counted among the so-called “victims”?
Inseparable from his qualities as a communist leader, Leon was also a man full of humor, always ready to sing the songs of the Italian proletariat and those of the French Revolution; he was a brotherly comrade, always polite and considerate towards all workers, his brothers. Already semi-conscious in his hospital bed, Léon still smiled and opened his eyes wide when his daughters played him a quiet rendition of the “Song of the Partisans”!
A friend of the French language, which he defended against the proliferation of English, Léon was president of the COURRIEL Association. For his resistance, his peaceful commitment, and his constant fight against anti-Sovietism, which had become Russophobic warmongering, Léon was decorated by the USSR. He also received the Medal of Friendship from the Republic of Cuba for his constant political solidarity with Cuban socialism.
Unforgettable Léon, not only do we miss you with all our hearts, but, united behind the banner of Carmagnole-Liberté that you carried to the heart of the Pantheon, uniting with the PRCF the red flag of social struggle with the tricolor flag of the France of workers, we swear to remain united against resurgent fascism, for peace, for the reconstruction of a fighting communist party, for the rebirth of a “free, strong, and happy” France, and for those new happy days to which you dedicated your life of light.