
Le 8 mai 2025 (et le 9 face à l’URSS), l’Allemagne nazie était contrainte de capituler sans conditions.
Cette immense victoire était, d’une part, celle des Alliés, au sein desquels « la Russie soviétique » avait « joué le rôle principal » selon les dires de De Gaulle en visite à Moscou en 1944. Et pour cause, c’est à Stalingrad, Moscou, Léningrad, puis Koursk, que la Wehrmacht a été stoppée puis broyée au prix de 27 millions de morts soviétiques tombés pour la liberté de l’Europe. C’est l’Armée rouge ouvrière et paysanne qui libéra le camp d’Auschwitz et qui, seule, prit Berlin, forçant Hitler au suicide. Même après le Débarquement (tardif!) des Américains en Normandie, les 3/4 des divisions allemandes étaient mobilisées sur le Front de l’Est et l’oublier serait criminel!
La Victoire fut aussi l’oeuvre des Résistants français et parmi eux, première force et de loin de la Résistance armée, les communistes français. Malgré la répression qui les avait frappés dès 1939 (le décret condamnant à mort les diffuseurs de tracts communistes émanait du député « socialiste » et futur collabo Sérol…), le PCF français clandestinement dirigé par Thorez, Duclos, Tillon et Frachon mit en place les unités de choc de l’Organisation Spéciale (dès 1940), des Francs-Tireurs et Partisans et des Francs-Tireurs Français (FTP-F) et Partisans de la Main-d’Oeuvre Immigrée (FTP-MOI) qui, contre l’attentisme prôné par Londres, ne cessèrent de harceler les Allemands et leurs fantoches pétainistes. L’insurrection parisienne de septembre 1944 qui libèra Paris avant même l’arrivée des chars de Leclercq, était commandée par les métallos communistes et commandants FTP-F Henri Rol-Tanguy et André Tollet…
Quant au premier Appel à la Résistance, il fut lancé début juin 40 à partir du sol national par Charles Tillon s’exprimant clandestinemet sous forme de tract au nom du Parti Communiste Français. Le premier déraillement, à l’initiative du communiste Roger Landini, eut lui aussi lieu en 1940 en gare de Fréjus. L’école transmet-elle aux enfants ces gênantes vérités-là au lieu de mentir en enseignant que les communistes français n’ont résisté qu’après l’invasion de l’URSS par Hitler?
Ce furent du reste les communistes Fabien et Charles Debarge, dans le Nord, qui lancèrent les premières opérations armées contre l’Occupant, le premier étant fusillé pour cela comme des milliers de communistes dont le nom figure sur les stèles de Chateaubriant, du Mont-Valérien ou de la Citadelle d’Arras. Dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, ce sont 100 000 mineurs qui soutinrent une grève héroïque en mai-juin 41 sous la botte allemande au prix de centaines de Fusillés, tous communistes et cégétistes. Qui le sait, y compris à Lens où rien ne rappelle cet acte héroïque qui fit dire à François Mauriac, écrivain gaulliste lui-même résistant que « seule la classe ouvrière est, dans sa masse, restée fidèle à la France profanée ».
Au sortir de la guerre, le PCF, « parti des Fusillés », obtenait 29% des voix et la CGT comptait 5 millions d’adhérents. C’est sous leur pression, et à l’initiative des ministres communistes Ambroise Croizat, Marcel Paul (déporté-résistant à Buchenwald), Maurice Thorez, François Billoux, Antoine Casanova, Henri Wallon, sans oublier le physicien résistant Joliot-Curie qui fonda le Centre des Etudes Atomiques, que les travailleurs français ont alors obtenu la Sécu, les retraites par répartition, les statuts du mineur, du fonctionnaire, du cheminot, des électriciens, qu’EDF, les Mines et Renault ont été nationalisés et que la France a ensuite connu la période la moins défavorable au peuple de son histoire: les prétendues « Trente Glorieuses » ne sont pas tombées du ciel…
Aujourd’hui, tout est fait pour enterrer la vérité historique: elle gêne les classes dominantes « françaises » plus éprises d’anticommunisme, d’antisoviétisme, de russophobie haineuse, de soumission culturelle aux USA et d’Europe supranationale que de souveraineté française, de progrès social et de recherche de la paix.
Que ce soit en Ukraine, au Proche-Orient, en Mer de Chine, le pouvoir macroniste pro-UE et pro-OTAN est aligné sur l’ordre euro-atlantique et, sous la conduite de Macron, il marche à la guerre, possiblement nucléaire, contre la Russie: ce serait un suicide pour la population française. En Ukraine comme ailleurs, il faut chercher la désescalade, la négociation, la paix, prendre en compte les intérêts de sécurité de tous les acteurs, cesser de soutenir le régime pronazi de Kiev (ce pays est infesté de bandes néonazies nostalgiques du pogromiste ukrainien Stepan Bandera!) et en empêchant l’OTAN de s’implanter aux frontières de la Russie! Car que dirait les USA si la Chine installait des missiles au Canada ou à Cuba?
Oui, en réalité l’OTAN, qui fut créé AVANT le Pacte de Varsovie et qui n’a pas été dissout après la fin de ce Pacte et celle de l’URSS, est un pacte agressif qui menace la paix mondiale. Comme l’Union européenne, qui se présentait mensongèrement comme une Europe de la paix et du progrès social et qui n’est qu’une Europe de la régression sociale, de l’extrême droite en plein essor, du réarmement allemand, de l’euro-dissolution de la nation française et de la marche à la guerre, l’UE-OTAN est une machine de mort au service du grand capital qui piétine les valeurs du Conseil National de la Résistance présidé par Jean Moulin!
C’est pourquoi le PRCF, qui fut fondé entre autres par des Résistants comme Léon Landini et Pierre Pranchère, se bat à la fois contre le négationnisme historique, pour le respect dû à TOUS les Résistants, communistes, chrétiens, gaullistes, radicaux (comme Jean Zay), pour l’amitié avec tous les peuples, y compris les Russes, les Chinois, et bien entendu, avec les travailleurs allemands et avec les progressistes et les antifascistes ukrainiens.
Nous n’oublions pas pour autant que, contradictoirement, le 8 mai 45 donna lieu à des massacres ignobles de la part du pouvoir colonial français tirant sur des foules désarmées réclamant l’émancipation à Sétife (Algérie) et à Madagascar. Ni France néocoloniale, ni France raciste et lepénisée, ni France dissoute dans l’Empire européen dominé par Berlin et Washington et liquidant à la fois son industrie, son agriculture, ses services publics et jusqu’à notre langue française de plus en plus évincée au profit du tout-anglais euro-atlantique!
Plus que jamais, porter aujourd’hui la mémoire du 8 mai 1945, c’est continuer le combat des Résistants pour l’indépendance nationale, la démocratie populaire, le progrès social, la coopération internationale et pour cela, sortir du broyeur mortel de l’UE et de l’OTAN qui nous mènent à la guerre mondiale.
Plus que jamais, l’ordre oligarchique et fascisant du capitalisme précipite non seulement la France, mais l’humanité dans le gouffre.
Plus que jamais il faut que renaisse un grand Parti communiste de combat et un grand syndicalisme de classe pour porter l’espoir d’un socialisme-communisme de nouvelle génération.
C’est à ce nouveau chemin de la vie et de l’honneur que vous invitent le Pôle de Renaissance Communiste en France et son mouvement de jeunesse, la JRCF.