Les camarades syndicalistes du Front Syndical de Classe (FSC) mettent les points sur les I : contrairement aux fausses nouvelles diffusées par les médias des milliardaires ou des radios et télés « publiques » aux ordres de Macron, ce n’est ni la concertation, ni le dialogue sociale qui vient de permettre aux ouvriers de la métallurgie – en particulier de l’automobile – de remporter une victoire majeure en Allemagne. Celle du passage au 28h hebdomadaire. Mais bien la mobilisation de classe et de masse imposant avec une grève massive d’une semaine le rapport de force nécessaire à la victoire.
Oui il y a des leçons à prendre ici en France pour faire gagner les travailleurs. Ce n’est pas le syndicalisme rassemblée, de ceux qui veulent toujours s’assoir pour mieux se coucher – n’est ce pas MM Berger et Mailly – et de ceux qui prétendent à négocier les régressions pour tenter de masquer aux travailleurs qu’une régression c’est le contraire d’un progrès, c’est un recul et non pas une avancée.
ALLEMAGNE : les résultats de la lutte

Les grands médias, publics comme privés travestissent la réalité.
Ils présentent la situation dans la métallurgie allemande comme le résultat de l’esprit de conciliation et de consensus du patronat et des syndicats allemands.
En oubliant de dire que le compromis final est le résultat d’une semaine de grèves massives et pour masquer qu’en Allemagne comme en France, JAMAIS aucun progrès social ne s’est réalisé sans luttes massives des travailleurs pour imposer au patronat et au pouvoir des concessions … qu’ils s’empressent bien sûr aussitôt de remettre en question!
Comme le montre dans l’actualité à sa manière le reniement des « engagements » sur la flexibilité et de soit-disant accords de compétitivité acceptés en 2016 notamment par la CGC à Michelin La Roche-sur-Yon !


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SOURCE : Mediapart
Ce temps partiel choisi pourra durer au maximum deux ans, et les salariés auront la garantie de retrouver leur poste à temps plein au terme de cette période.
Est-ce le début d’une révolution du temps de travail en Allemagne ? Après plusieurs semaines de mouvement social, les salariés de la métallurgie allemande ont obtenu le droit de réduire leur temps de travail à 28 heures par semaine, dans le cadre d’un accord de branche signé dans la nuit du lundi 5 au mardi 6 février. Mais cette réduction du temps de travail ne pourra se faire que pour une durée réduite, et sans compensation salariale : les 28 heures seront payées 28 heures.
Dorénavant, les salariés du secteur (qui compte notamment l’industrie automobile) ayant au moins deux ans d’ancienneté dans leur entreprise pourront demander à bénéficier de cette réduction de leur temps de travail pour une durée comprise entre 6 et 24 mois, à l’issue de laquelle ils auront la garantie de retrouver leur poste à temps plein.
L’accord a été conclu après des semaines de négociations, et en parallèle de débrayages dans les usines de la part du syndicat IG Metall.
Un syndicat déjà à l’origine des 35 heures
Il s’agit d’une avancée pour le syndicat de branche IG Metall, qui défendait davantage de flexibilité pour les salariés dans la définition de leur temps de travail. Il n’a cependant pas obtenu satisfaction sur une autre de ses revendications clés : que les salariés concernés bénéficient dans le même temps d’une compensation financière partielle de leur employeur pour le manque à gagner.
De son côté, la fédération des employeurs de ce secteur a parlé dans un communiqué d’un « compromis supportable » mais contenant des « éléments douloureux ».
Les accords dans la métallurgie allemande ont historiquement valeur de baromètre pour l’ensemble de l’économie allemande. C’est déjà le syndicat IG Metall qui avait lancé la revendication des 35 heures en Allemagne en 1995.