En Belgique aussi l’euro-austérité patronale frappe, frappe fort. Mais les travailleurs belges mobilisés par nos camarades ne se laissent pas faire. Organisant une puissance lutte, tous ensemble, en fin d’année dernière réussissant à bloquer l’offensive du gouvernement contraint à la négociation. Cependant, les syndicats n’ont pas obtenus satisfaction et relancent donc la mobilisation. Construire le rapport de force, tous ensemble et en même temps c’est comme cela avec un syndicalisme de combat que les travailleurs peuvent gagner !
Belgique: La 2e mi-temps de la résistance sociale a commencé – communiqué du PTB
11 Mars 2015
Les actions syndicales de l’automne dernier (*) avaient été lancées par un rassemblement de 7 000 personnes Place de la Monnaie. Ils étaient aujourd’hui près de 10 000 au même endroit pour relancer le printemps de la résistance sociale.
Peter Mertens, président du PTB : « Plus de 10 000 personnes se sont rassemblées pour une société solidaire. Une société avec des services publics forts, avec le droit au travail pour les jeunes et le droit au repos pour les anciens, avec du pouvoir d’achat pour faire tourner l’économie et une fiscalité juste qui active les grosses fortunes. Une société de l’avenir, et non pas une économie néolibérale dépassée, où “le gagnant rafle la mise” et qui ne bénéfice qu’à une petite couche supérieure. » On retrouvait dans le rassemblement des travailleurs de nombreuses entreprises, dont certaines étaient même à l’arrêt. Des représentants de nombreuses associations de lutte contre la pauvreté, de défense des chômeurs, des artistes et des militants des mouvements Tout Autre Chose (TAC) et Hart Boven Hard étaient également présents.
« Tant que le gouvernement continuera à humilier les travailleurs, les pensionnés et les allocataires sociaux, il n’y aura pas de paix sociale », a déclaré Marc Goblet, secrétaire général de la FGTB. Les dirigeants syndicaux ont rappelé leur opposition à la politique du gouvernement : « Nous n’accepterons jamais le saut d’index », « Activer des chômeurs âgés et prépensionnés alors qu’il y a 600 000 chômeurs est un non-sens ». Marie-Hélène Ska (secrétaire générale de la CSC) : « Les services publics
ne sont pas des dépenses, mais sont un vecteur essentiel de développement économique et social. » Et de rappeler les alternatives. Mathieu Verjans, secrétaire national de la CSC : « En ce qui concerne une fiscalité plus juste, nous n’avons rien obtenu du gouvernement, rien, niets, nada, nul. » Rudy De Leeuw, président de la FGTB : « Il faut arrêter de protéger les étages supérieurs de la spéculation et de la finance. Il faut un impôt sur la fortune maintenant ! »Le meeting s’est terminé par un appel à reconstruire un rapport de force et à participer aux prochaines étapes de la mobilisation. À deux rassemblements d’abord :
- le 19 mars à 11h à nouveau place de la Monnaie pour soutenir les services publics,
- et le dimanche 29 mars pour la Grande Parade organisée par Tout Autre Chose et Hart Boven Hard. Un appel a ensuite été lancé d’organiser une « semaine de résistance sociale », du 30 mars au 3 avril, avec chaque jour des manifestations provinciales.
(*) En automne, le front syndical a appliqué un plan d’action impressionnant. Cela commençait avec une concentration de 7000 militants à la place de la Monnaie, suivie par une manifestation de 120.000 personnes à Bruxelles, ensuite 4 lundis avec des grèves provinciales et enfin une grève générale nationale le 15 décembre. Depuis lors les syndicats ont laissé la place à la négociation. Or, aujourd’hui, après trois mois, ils jugent ne pas avoir obtenu des concessions assez acceptables et ils reprennent la voie de l’action.
(**) www.hartbovenhard.be/ et www.toutautrechose.be/