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Américanisation et précarisation de l’enseignement supérieur : « En attendant la prolétarisation des universitaires… »

20 août 2015
Temps de lecture5 mins de lecture
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sauvons l'universitécasse de la langue, casse de l’université: la résistance ne se divise pas: le texte que nous avons l’honneur de publier ci-dessous offre l’intérêt de montrer la terrible précarisation de l’Université qui résulte des lois néolibérales successives édictées par Pécresse (UMP) puis par Fioraro (PS).

Cette tribune montre aussi que la démolition de l’université à la française va de pair avec la casse du statut des enseignants-chercheurs et avec celui de la langue française.

Pas plus qu’on ne peut défendre la langue française sans dénoncer la logique néolibérale et « transatlantique » en cours d’effectuation, on ne peut défendre l’université ou combattre la précarisation en se désintéressant royalement du sort de la « langue de la République », gravement attaquée en France à l’heure actuelle par les tenants du tout-anglais comme par les adeptes (PS, UMP, Ecolo, mais aussi… PCF!) de la « Charte européenne des langues minoritaires et régionales ». L’offensive contre la République et contre le monde du travail ne se divise pas; les résistances non plus!

En attendant la prolétarisation des universitaires

Les hasards de l’existence et plus prosaïquement du recrutement universitaire m’ont entrainé loin de la France, aux Emirats arabes unis. Intégré dans ce que l’on appelle désormais l’enseignement supérieur transnational (j’enseigne dans une « université américaine »), je connais le marché universitaire anglo-saxon, sa philosophie, ses usages, son coût aussi, dans tous les sens du terme. Pourtant, héritier d’une longue tradition européenne – et française – je garde un œil sur les activités de recherche dans les sciences humaines et sociales. A l’heure du numérique, je remercie Calenda et le « Calendrier des lettres humaines et sociales » de m’informer sur des colloques et autres séminaires qui s’organisent en France. Je procède toujours à une lecture linéaire de ces événements pour comprendre comment mes collègues français se positionnent par rapport aux axes de recherche définis dans les universités américaines. Ce n’est pas vraiment ce que l’on appelle une « veille » mais plutôt une sorte de curiosité sur l’évolution de la recherche en sciences humaines et sociales en France dans un contexte mondialisé.

Dans la lettre 257 du 8 juillet 2015, quelle ne fut pas ma surprise de constater que Science po Paris recrutait un assistant professor en histoire de l’environnement. La lettre intègre parfois des bourses pour les doctorants ou jeunes docteurs mais, à ma connaissance, c’est la première fois qu’une annonce de ce type concurrence frontalement le recrutement organisé par le ministère de l’Enseignement Supérieur.

Ma première réaction fut de me demander comment cela était possible. Que font mes collègues, les syndicats du supérieur, les décideurs politiques (ceux qui sont encore de gauche…) ? A-t-on à ce point abdiqué sur le droit du travail pour ouvertement et impunément défier l’Etat ? Que dirait-on si la grande distribution faisait venir des caissières chinoises payées 150 dollars en prétextant je ne sais quelle loi d’airain du marché ? Je laisse aux juristes le soin de répondre sur la légalité de la procédure. Il m’importe plus d’en comprendre l’esprit.

Sciences po Paris est une université toujours en quête d’excellence, dont personne ne doute de la qualité des étudiants et du corps enseignant. Pour maintenir son avance en France sinon gravir les échelons de la hiérarchie mondiale, j’avais constaté son américanisation sous la direction de Richard Descoings – sans jamais penser qu’elle était inéluctable. Pourquoi d’ailleurs les seules références de qualité, ou de ce que devrait être l’excellence dans l’enseignement supérieure, devraient-elles outre-Atlantiques ? Il existe une sorte de non-dit chez certains universitaires (j’allais ajouter « parisiens » et peut-être même ceux de la rue saint Guillaume) qui incite à croire que ce que font les Américains est toujours bien.

Dans ce contexte, la recherche d’un assistant professor ne consacrerait donc que l’évolution d’une américanisation de l’enseignement supérieur. Mais pour quels avantages ? Le processus de sélection des professeurs du supérieur permet de sélectionner, bon an mal an, des candidats de qualité. Le système est aussi suffisamment souple pour intégrer des candidats étrangers voire creuser le sillon d’un candidat local, même et surtout à Paris. La commission ad hoc formée pour le recrutement s’inspire d’ailleurs de l’exemple français car elle intègre pour moitié des membres externes (avec l’inévitable professeur américain) alors que l’autre moitié des membres est rattachée à Sciences po. Mais ce mode de sélection fragilise le candidat qui n’est pas rattaché au corps des Maîtres de Conférences avec les avantages affairant. C’est un prof de Science dont l’horizon, pour aussi prestigieux qu’il soit, sera limité à cet établissement. Puisque l’heureux lauréat signera un contrat de droit privé, il est tout à fait envisageable d’y mettre un terme.

L’intitulé du poste précise bien qu’il s’agit d’un tenure track, autrement dit d’un contrat à durée indéterminée. Il est bien évident que considérant la nouveauté du recrutement, il aurait été difficile d’attirer des bons candidats, loin des émoluments des universités américaines, sans cette clause. Mais pourquoi pas après tout, le statut de visiting professor existe aussi, il est vrai pour des candidats qui sont déjà en poste. Que l’on ne s’y trompe pas toutefois. La saturation du marché de l’emploi nord-américain a conduit à ce que Chomsky appelle la prolétarisation de l’université américaine. Les universités, quelles qu’elles soient, des plus renommées de l’Ivy League aux collèges (enseignement jusqu’en licence) abusent des chargés de cours. Aussi bien formés que leurs collègues en tenure track, plus flexibles, moins payés, ceux-ci ont souvent des emprunts contractés pendant leurs études à rembourser et sont ainsi moins revendicatifs. Si ce type de recrutement, non encadré par l’Etat, se développait dans les universités françaises, les tenure tracks ne tarderaient pas à céder le pas à des contrats plus précaires ; l’auteur de ces lignes sait de quoi il parle puisqu’il signe tous les ans le renouvellement de son contrat ; dans le même ordre d’idées, ce serait aussi l’institutionnalisation des chargés de cours telle qu’elle tend à se dessiner dans les universités françaises.

Ce recrutement est enfin peut-être « ciblé » pour un Anglo-Saxon (on peut supposer que l’audition se fera en anglais). Les jeunes docteurs ont des perspectives de carrière différentes de leurs homologues français. Le plus important est d’acquérir une première expérience, à n’importe quel prix – ici en l’occurrence 2 à 3 000 euros – pour ensuite continuer dans d’autres institutions en Amérique du Nord. C’est une façon de cocher différentes cases pour monter dans le classement de Shanghai : enseignant étranger pour capter des étudiants étrangers, publications dans des revues anglo-saxonnes (exigées dans l’intitulé) et, en prime, la quasi certitude que l’impétrant ne restera pas à Paris, ou plus vraisemblablement dans sa banlieue.

Si ce précédent venait à se confirmer, c’est l’ensemble de la profession d’enseignant du supérieur qui viendrait à être remise en question. Si Sciences po montre la route, cette dernière risque d’être chaotique pour les jeunes docteurs.

 

Tags: américanisationcddCDIenseignement supérieurlangue françaisestatutUniversité
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