Avec la complicité de la gauche établie, dont les dirigeants n’ont que faire de cet anniversaire révolutionnaire, les « élites » maastrichtiennes de notre pays réduisent le 14 juillet aux feux d’artifice, aux pétards nocturnes et à un défilé militaire glorifiant les expéditions néocoloniales de la France officielle (alors même que la défense du territoire national est démantelée !).
En réalité, le 14 juillet n’est pas seulement une date-clef de l’histoire universelle, celle de la prise de la Bastille, qui lança à la face du monde ce que Lénine appelait la « grande Révolution ».
Entre tant de 14 juillet de lutte célébrés naguère par le PCF (lequel fut longtemps l’organisateur de bals de quartier à caractère revendicatif), rappelons le 14 juillet 1935 où la foule ouvrière réunie au stade Buffalo entendit le Serment du Front populaire prononcé par Jean Perrin avant d’entonner la Marseillaise, puis l’Internationale, sur la proposition de Jacques Duclos et de Maurice Thorez.
Alors que nous commémorons le 70ème anniversaire du Conseil National de la Résistance, les patriotes progressistes de notre pays se doivent de célébrer le 14 juillet dans un esprit offensif de lutte et de résistance.
Face à un président qui rampe devant les diktats de Bruxelles, qui engage la France dans une « Union transatlantique » dont les citoyens n’ont jamais débattu, qui s’apprête à liquider les retraites par répartition crées par le ministre communiste A. Croizat, face à une G. Fioraso qui intronise honteusement l’anglais comme langue officielle des universités, face à un Jean-Mark Euro qui voudrait substituer l’Europe des Länder (c’est l’enjeu de l’Acte III de la « décentralisation ») à la République une et indivisible héritée de la Révolution, il est temps pour les militants franchement communistes comme pour tous les vrais républicains de passer ensemble à l’offensive sur la base des principes impérissables du CNR (indépendance nationale, coopération internationale, antifascisme et antiracisme, progrès social, démocratie participative, nationalisation des monopoles capitalistes et des banques…).
Alors, refusons de faire l’ « union sacrée » avec le PS et l’UMP qui détruisent la France et ses acquis au nom de la « construction » européenne !
Rejetons avec dégoût la démagogie du front « national », qui dénonce les travailleurs immigrés au lieu d’accuser vertement le MEDEF qui strangule notre pays !
Militons ensemble pour les « quatre sorties » : sortie de l’euro, cette arme du capital contre l’emploi industriel, les services publics, la Sécu et les retraites « à la française » ; sortie de l’UE, cette prison des peuples pilotée par l’Axe Washington-Berlin ; sortie de l’OTAN, cette alliance impérialiste contre la souveraineté des peuples ; sortie révolutionnaire du capitalisme pour édifier une société socialiste centrée sur le monde du travail, comme l’exigeait déjà le programme du CNR.
C’est pourquoi partout les militants du PRCF sont appelés à placarder leurs affiches appelant à « briser les chaînes de l’Union européenne », à forger la « renaissance communiste et la résistance populaire », le tout sous l’égide des deux drapeaux historique : le drapeau tricolore – qu’il faut arracher des mains indignes de l’UM’Pen en gestation – et le drapeau rouge frappé du marteau ouvrier et de la faucille paysanne.
A l’approche d’une « élection » européenne où le regain des luttes sociales et l’abstention record marqueront sans nul doute le dégoût croissant des peuples à l’encontre de l’UE, l’élection au « parlement » européen offrira l’occasion aux communistes et aux vrais progressistes de France pour délégitimer au maximum la dictature supranationale du grand capital.
L’heure est également venue pour les syndicalistes fidèles au monde du travail de rejeter les slogans menteurs de l’ « Europe sociale » et de l’ «euro au service des peuples ».
Préparons plutôt « en bas » le « tous ensemble et en même temps » qui sera nécessaire à la rentrée pour briser la casse sociale géante que préparent ensemble la nouvelle Thatcher continentale (Frau Angela Merkel) et la Commission de Bruxelles avec la « collaboration » active de l’Elysée, de l’UMP et des dirigeants du PS.
Pour le secrétariat politique du PRCF :
Léon Landini, Pierre Pranchère, Jean-Pierre Hemmen, Georges Gastaud, Vincent Flament, Antoine Manessis, Annette Mateu-Casado, Jean-Michel Pascal, Jany Sanfelieu.
Tout à fait d’accord avec vous.Quand on voit Hollande descendre les « Champs » en « command- car en « chef de guerre ». »Cela confirme ce que je pense des socialistes.Le Parti Socialiste est bien le deuxième fer au feu du Capital.Les déceptions qu’il provoque au sein du Monde du travail alimentent un vote de haine de l’extrême-droite.Communiste opposé à la ligne « Hue-Buffet-Laurent,je garde mon indépendance et ma liberté de ton.Il faut créer les conditions d’un mouvement révolutionnaire alternatif aux droites et aux sociaux-démocrates.