En Palestine, en Cisjordanie comme à Gaza, la situation du peuple palestien est cet hiver particulièrement dramatique. Si après avoir rasé la bande de Gaza, l’intensité dans le massacre et le génocide des palestiniens par le régime de Tel Aviv armé par Washington a diminué après la conclusion d’un cessez le feu, la famine est toujours là. Et tandis que l’hiver s’installe, les gazaouis n’ont pas de logements et s’entassent dans des camps de tentes insalubres. En cijordanie, c’est les arrestations arbitraires suivant les attaques sanglantes de colons fondamentalistes qui provoquent la terreur, de Betlheem à Naplouse en passant par Ramalah. Dans ces conditions, les communistes avec le PRCF, appellent à participer partout en France aux actions de solidarité avec le peuple palestinien et pour que cesse la colonisation, et le genocide.
Génocide à Gaza, colonisation en Cisjordanie : une catastrophe qui s’aggrave
Alors que le monde entre dans une nouvelle année marquée par l’espoir d’une paix durable au Moyen-Orient, la bande de Gaza reste plongée dans une crise humanitaire d’une ampleur inédite. Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur mais régulièrement violé par l’armée israélienne qui tous les jours bombarde la bande de Gaza ou tire sur les civils palestiniens causant chaque jour de nouvelles victimes, selon les rapports de l’ONU ( UNRWA), l’accès à l’aide humanitaire reste sévèrement entravé par les restrictions imposées par Israël, exacerbant la faim, les maladies, et les conditions météorologiques extrêmes comme les inondations et le froid hivernal. Les organisations humanitaires internationales alertent sur le blocage prolongé de l’aide par Israël, qui empêche l’entrée de fournitures vitales. Selon le rapport de situation #201 de l’UNRWA daté du 17 décembre 2025, les stocks de l’agence – incluant des colis alimentaires pour 1,1 million de personnes, de la farine pour 2,1 millions d’individus, et des abris pour des centaines de milliers – attendent à l’extérieur de Gaza depuis mars 2025 en raison du blocus imposé depuis le 2 mars 2025. De plus, tous les personnels internationaux de l’UNRWA sont interdits d’entrée dans le territoire palestinien occupé, y compris Gaza, suite à une législation israélienne effective depuis le 29 janvier 2025. Face à cela l’Assemblée Générale de l’ONU vient à une quasi unanimité – les USA s’y opposant – d’adopter une résolution ordonnant la sécurité et la liberté d’agir pour les personnels des Nations Unies. Selon les chiffres de l’organisation des nations unies luttant contre la famine, 10% des enfants à Gaza sont en danger du fait de la malnutrition. La FAO et d’autres soulignent que, entre le 16 et le 30 novembre 2025, l’UNRWA a dépisté 3 723 enfants âgés de 6 à 59 mois, identifiant 341 cas de malnutrition.
Au 7 décembre 2025, seuls quatre centres de santé UNRWA et quatre installations louées étaient opérationnels, soutenus par 99 équipes médicales mobiles. La mobilisation exemplaire des personnels de l’ONU permet d’apporter de premiers secours à la population de Gaza : entre le 1er et le 7 décembre 2025, 65 474 consultations médicales ont été réalisées, incluant des soins pour les femmes enceintes à haut risque et des vaccinations. Mais selon l’UNFPA, environ 15 femmes accouchent chaque semaine hors des hôpitaux sans assistance qualifiée, et un tiers des grossesses sont à haut risque. L’OMS et d’autres agences notent une augmentation des infections liées à la malnutrition et à l’insalubrité.
L’hiver 2025 frappe durement Gaza. La tempête Byron, avec ses pluies torrentielles et son froid, a causé au moins 16 décès, dont trois enfants.
Le Commissaire général de l’UNRWA a déclaré en décembre 2025 : « Les fournitures de l’UNRWA attendent depuis des mois d’entrer à Gaza. Elles couvriraient les besoins de centaines de milliers de personnes désespérées. L’aide doit entrer à grande échelle, sans délai. »
Selon le rapport humanitaire de l’OCHA pour la période du 2 au 8 décembre 2025, les violences israélienne en Cisjordanie ont continué de provoquer de très nombreuse des victimes, résultant des attaques impliquant conjointement les forces israéliennes officielles et les colons. Au total, en 2025, 232 Palestiniens (dont 52 enfants) ont été tués par les forces israéliennes ou les colons en Cisjordanie (y compris Jérusalem-Est). En 2025, plus de 1 700 attaques de colons ont été recensées dans plus de 270 communautés, causant 1 110 blessés palestiniennes (dont 772 par des colons, concentrées à 70 % dans les gouvernorats de Ramallah et Hébron), cela d’après les chiffres officiels des Nations Unies. Plus de 1 000 personnes ont été déplacées en raison de démolitions en zone C (zone complétement et illégalement occupée par l’armée israélienne depuis les accords d’Oslo et où le régime de Tel Aviv a implanté des centaines de milliers de colons, parmi les plus fanatiques). Par exemple, selon les rapports de l’UNRWA, la rédaction d’Initiative Communiste a pu documenter les violences suivantes ces derniers jours . A Ramallah les rapports des nations unies du 2 au 8 décembre documente une attaque de colons a visé une femme âgée, un enfant et deux jeunes femmes à Al Mughayyir, avec des coups de bâtons, jets de pierres, vol et menaces. Ramallah fait partie des zones les plus touchées par les violences de colons (un tiers des incidents au nord-est, dans des villes comme Al Mazra’a ash Sharqiya, Deir Dibwan, Silwad et Sinjil). A Naplouse, l’armée israélien a détruit un batiment d’habitation à Zawata le 2 décembre (à l’aide d’explosifs), déplacant deux familles (11 personnes, dont 4 enfants) laissé sans abris et spolié de leur terre. A Bethléem, là aussi l’armée israélienne a détruite un bâtiment à Al Walaja (zone C). Dans la même ville, il faut signaler la mort en détention d’un Palestinien originaire de Husan le 10 décembre, arrêté depuis juin 2025. Au total, depuis le 7 octobre 2023, 84 Palestiniens sont morts en détention israélienne (dont 28 de Cisjordanie).
Que chacun entende l’actuel silence de l’appareil médiatique en France, relayant dans une censure de fait, la complicité du régime Macron Bardella Le Pen, aligné sur l’impérialisme américain, pour soutenir les terribles crimes du régime d’extrême droite de Tel Aviv.
Agir, se mobiliser : manifester
ce samedi à Paris une manifestation qui partira de la Place du Châtelet à 14 H. Comme à Berlin et dans plusieurs autres villes, nous devons défiler nombreux, en famille, avec nos enfants, y compris dans cette période de fêtes qui s’ouvre.
Car les Palestiniens ne sont vraiment pas à la fête.
A Gaza, quand il ne meurent pas sous les balles de l’occupant qui continue à tuer, ils meurent de froid ou sous des immeubles ravagés par les bombardements, qui s’effondrent sous les coups de la tempête, alors que l’aide humanitaire est toujours bloquée.
En Cisjordanie, Israël exécute plusieurs adolescents par jour, y compris pendant leurs funérailles et persécutent tous les Palestiniens, y compris les chrétiens, comme à Taybeh.
L’ONU a voté lundi (à 164 voix pour et 8 contre) le droit des Palestiniens à l’autodétermination. Mais les Palestiniens sont enfermés, bouclés de toutes parts, à Gaza comme en Cisjordanie, leurs biens détruits ou pillés, leurs terres confisquées. Quand ce n’est pas une « ligne jaune » qui s’approprie 60 % de la bande de Gaza, c’est une « ligne rouge », dessinée également par Israël, qui annexe toute la Vallée du Jourdain.
Et qui défend les quelque 10.000 otages palestiniens, enlevés, emprisonnés, affamés, battus, torturés ?
Suppliciés par Israël, certes, mais grâce à la collaboration des autres États qui enferment, comme le Royaume-Uni, des militants qui s’en sont pris à des usines d’armement israéliennes pour sauver des vies palestiniennes et qui, en grève de la faim depuis 43 jours, sont en train de perdre la leur.
En France, on continue à envoyer des armes en Israël, comme nous l’ont appris les dockers du Havre, qui viennent de bloquer un chargement militaire de l’entreprise française Aubert et Duval, à destination d’une usine d’armements israélienne.
Et pendant ce temps, Macron milite, et s’en vante, pour la présence d’Israël à l’Eurovision, boycottée par un nombre croissant de pays et d’artistes.
Nous ne pouvons pas nous contenter d’avoir honte. Les Palestiniens nous regardent. Manifestons notre solidarité !
JBC pour www.initiative-communiste.fr
