Miguel Díaz-Canel succède à Raoul Castro à la tête de Cuba socialiste.
Déclaration de la Commission internationale du PRCF 19 avril 2018
« Au nom de la Commission nationale de candidatures, j’ai la responsabilité et l’honneur de vous proposer comme président du Conseil d’État et des ministres de la République de Cuba le camarade Miguel Mario Diaz-Canel Bermudez », a déclaré devant l’Assemblée Gisela Duarte, la présidente de cette Commission.
Le camarade Diaz-Canel s’est engagé à « poursuivre » la révolution et les réformes économiques lancées par son prédécesseur. « Le mandat donné par le peuple à cette législature est de poursuivre la révolution cubaine dans un moment historique crucial […] dans le cadre de l’actualisation du modèle économique », a-t-il déclaré dans son premier discours en tant que président du Conseil d’État. « Je viens travailler, je ne viens pas promettre », a-t-il ajouté, réaffirmant sa « fidélité au legs du commandant Fidel Castro, mais aussi à l’exemple, à la valeur et aux enseignements du général Raúl Castro ». Enfin, il a assuré : « Raúl Castro présidera aux décisions de grande importance pour le présent et l’avenir de la nation. »
En effet Cuba socialiste se trouve confronté à un défi historique. Le peuple cubain aspire bien légitimement à une vie meilleure. Les conquêtes immenses de la Révolution (indépendance, dignité, travail, éducation, santé, culture, sport,sciences, sécurité…) sont tenues pour acquises. Et les Cubains veulent une amélioration concrète de leur niveau de vie.
Cette demande sociale s’épanouit dans une période historique où la pression de l’impérialisme est extrêmement forte et agressive (le blocus de Cuba est toujours aussi meurtrie) mais où le le rapport de forces mondiales ne lui permet pas d’agir à sa guise. Certes la proximité des États-Unis est lourde de menaces multiformes (militaires, économiques, idéologiques…) cependant l’ Amérique Latine a pu affirmer des pôles de résistance anti-impérialistes et parmi les peuples de la région la Révolution cubaine joui d’un grand prestige.
Cuba peut résoudre cette difficile équation en approfondissant la Révolution et le socialisme.
C’est ce que Fidel et Raoul Castro sont parvenus à faire dans d’autres conjonctures historiques.
Le peuple cubain, son parti communiste et ses dirigeants ont toujours su combiner un grand réalisme, une grande adaptabilité aux circonstances, même les plus contraires, avec une inflexible fidélité aux principes révolutionnaires, au socialisme, à l’indépendance de la patrie cubaine et à l’internationalisme.
Le PRCF, pour qui la solidarité avec Cuba socialiste fait partie de son patrimoine génétique, renouvelle sa confiance au peuple, au parti et au nouveau président cubain le camarade Miguel Diaz-Canel.
Cuba, un parlement jeune, paritaire et représentant la diversité
Sur les 605 membres de l’Assemblée, 47,4% sont des délégués de base. Point de cumul des mandats ou de professionnels de la politique à Cuba contrairement à la France du Régime Macron. 56,03% ont été élus pour la première fois et 147 de ceux qui sont réélus ne détiennent qu’un seul mandat.
Une assemblée à majorité de femmes : 53,22% des députés cubains sont des députées. 179 sont des déléguées de circonscription et 24 ont jusqu’à 35 ans.
Une assemblée jeune : moyenne d’âge de l’Assemblée est de 49 ans. De même, les jeunes âgés de 18 à 35 ans représentent 13,2% et 87,6% des députés sont nés après la Révolution.
Une assemblée représentative de la diversité : le Parlement cubain de cette 9e législature compte 524 diplômés de l’enseignement supérieur, 40,5% sont des Noirs et des métis, et 32,39% sont engagés dans la production et les services.
Cuba un gouvernement jeune, paritaire et divers
le gouvernement de Cuba socialiste est un gouvernement jeune et donnant toute la place à la représentation des femmes et des personnes de couleurs. Sur les 31 membres du Conseil d’Etat, il y a 15 femmes, plus de 40% des membres sont des Noirs et des métis, 35% sont des nouveaux venus et la moyenne d’âge est de 54 ans, bien que plus de 70% sont nés après le 1er janvier 1959.
Composition du Conseil d’Etat de Cuba Socialiste
– Président du Conseil d’État : Miguel Mario Diaz-Canel Bermudez
– Premier vice-président : Salvador Valdés Mesa
– Vice-présidents :
Ramiro Valdés Menéndez,
Roberto Tomas Morales Ojeda
Gladys Maria Bejerano Portela
Inés Maria Chapman Waugh
Beatriz Jhonson Urrutia
Secrétaire : Homero Acosta Alvarez
PROPOSITIONS POUR LES MEMBRES RATIFIÉS DU CONSEIL D’ETAT :
Leopoldo Cintra Frias, Teresa Maria Amarelle Boué, Ulises Guilarte de Nacimiento, Miriam Nicado Garcia, Guillermo Garcia Frías, Bruno Rodriguez Parrilla, Martha del Carmen Mesa Valenciana, Carlos Rafael Miranda Martinez, Susely Morfa Gonzalez, Rafael Antonio Santiesteban Pozo, Miguel Angel Barnet Laza et Ileana Amparo Flores Morales.
Nouveaux membres : Raul Alejandro Palmero Fernandez, Jorge Amador Berlanga Acosta, Yipsy Moreno Gonzalez, Elizabeth Peña Turruellas, Yoerky Sanchez Cuellar, Ivis Niuba Villa Milan, Barbara Alexis Terry, Reina Salermo Escalona, Rosalina Fournier Frometa, Carlos Alberto Martinez Blanco et Felicia Martinez Suarez.