Depuis dès mois et des mois avec le soutien de la censure assourdissante des médias occidentaux, le régime capitaliste mexicain mène une offensive brutale contres les droits sociaux et syndicaux, réprimant violemment le peuple mexicain. A l’image des violences et de la vague de répression frappant les enseignants.. Notre camarade Boris vivant au Mexique brise le silence avec www.initiative-communiste.fr pour diffuser cette courte analyse que chacun de nos lecteurs pourra diffuser.
A propos de la situation au Mexique

La bourgeoisie mexicaine mène une offensive brutale contre les droits sociaux et syndicaux. De même quand France, et avec l’appui des Etats-Unis, l’oligarchie capitaliste cherche à privatiser tout le secteur de la santé et en grande partie le secteur de l’éducation, tout en réduisant à néant la sécurité sociale. En plus des attaques contre les droits des ouvriers, pour augmenter l’exploitation du travail, le droit de grève et les libertés syndicales sont mis en cause dans le but de rendre impossible aux syndicats de classe non contrôlés par l’état, de mener la moindre action. Les syndicalistes sont criminalisés, avec la mise en prison de nombreux dirigeants syndicaux.
La vague de violence sans précédent qui s’abat sur le pays depuis une dizaine d’années n’est pas un échec du système mais la conséquence logique de la barbarie capitaliste. La soi-disant guerre contre le narcotrafic dans laquelle est engagé l’état méxicain est un processus de redistribution de marchés, favorisant certains secteurs dans le but de s’assurer le contrôle de la vente de drogue, qui se blanchit très rapidement, grâce aux investissement financiers dans d’autres branches comme l’agro-industrie, l’extraction de minerais/pétrole ou encore dans la sidérurgie. Il s’agit donc d’une branche à part, entière, de l’économie mexicaine qui participe activement au processus d’accumulation du Capital, influant directement dans la politique en corrompant les partis, candidats, présidents municipaux, députés, gouverneurs et qui joue un rôle important dans le choix de la présidence de la République. Tout ces groupes para-militaires jouent également un rôle de troupes de choc, en plus de la police et de l’armée, contre tous les mouvements populaires qui se développent dans le pays, surtout dans les états du sud, perpétrant enlèvements, tortures, assassinats (exemple du cas d’Ayotzinapa) contre les groupes contestataires.
Cependant, ce terrorisme ne porte pas ses fruits, bien au contraire le nombre des mobilisations n’a cessé d’augmenter. Parmi les secteurs en lutte, les travailleurs de l’éducation, par l’intermédiaire de leur organisation, la CNTE (coordination nationale des travailleurs de l’éducation), se sont distingués par la fermeté de leur mobilisation, les travailleurs de la santé ont intensifié leur lutte tout en renforçant leur coordination au niveau national au travers de la CNTS (coordination nationale des travailleurs de la santé), sans oublier les transporteurs en grève. Malgré la mobilisation de larges sections des classes populaires, une grande partie de la classe ouvrière, surtout les travailleurs informels, sont restés passifs. C’est pourquoi, le parti priorise le travail dans les usines, centres de travail pour regrouper et organiser la majorité du prolétariat et réaliser la convergence de tous les secteurs au sein d’un seul front syndical à caractère clairement antimonopoliste, antifasciste et anticapitaliste, capable de réaliser et diriger l’alliance populaire avec toutes les autres classes et couches sociales opprimées de la société (paysans, peuples originaires, petits commerçants etc…) dans l’objectif de passer à l’offensive contre la bourgeoisie avec la perspective du dépassement du capitalisme. L’organisation de la classe ouvrière requiert la lutte idéologique la plus résolue contre, à la fois, les tentatives de la social-démocratie (que ça soit la version « nouvelle » ou ancienne) de tromper les travailleurs avec une impossible gestion humaine du capitalisme, et le nihilisme organisationnel des divers groupes anarcho-gauchistes, sans oublier le néo-zapatisme qui, à l’image des populistes russes que combattit Lénine, cultive l’utopie réactionnaire du retour à la commune paysanne comme centre de la de la vie sociale.
Avec l’élection présidentielle du 8 novembre, s’inaugure une nouvelle phase de la politique de l’impérialisme étasunien, qui dans le cas du Mexique va probablement chercher à renforcer l’alliance inter-étatique, et la pénétration de ses monopôles au sein de l’économie mexicaine (rachat des principales banques, rupture du monopôle mexicain PEMEX de l’extraction du pétrole, etc…). Il est clair que la conquête de l’indépendance du Mexique passe par la rupture du capitalisme au sein du pays, qui seule donnera la force à la classe ouvrière mexicaine de réaliser l’indépendance totale en expropriant tous les monopôles nord-américains, tout en organisant la force militaire nécessaire pour se prémunir d’une invasion-représaille yankee.
Boris D. Depuis le Mexique. Commission International pour www.initiative-communiste.fr site web du PRCF