Face à l’offensive mondiale de l’impérialisme euro-atlantique et de ses relais oligarchiques locaux, le PRCF affirme sa totale solidarité de classe avec, d’une part, les courageux militants du P.C. du Venezuela, et d’autre part, avec les camarades du P.C. d’Ukraine vainement persécutés par la réaction et les néo-nazis « pro-européens »
« Face à la conspiration fasciste au Venezuela, unité de classe et populaire ! »
Le Bureau politique du Parti communiste du Venezuela (PCV) réaffirme publiquement que l’activité de noyaux fascistes dans notre pays et l’offensive des multi-nationales des médias correspondent aux intérêts internationaux de l’impérialisme états-unien, qui conspire en permanence contre le processus de transformation que construit le peuple vénézuélien.
Les agissements de ces groupuscules minoritaires, qui ne sont pas représentatifs de l’opposition, n’ont ni un caractère démocratique ni populaire mais cherchent plutôt à plonger notre patrie dans une situation d’ingouvernabilité par les barricades, le vandalisme, la terreur, l’intimidation et la mort d’innocents.
En cela, le PCV confirme son soutien le plus ferme au gouvernement national, dirigé par notre compatriote président Nicolas Maduro, pour la défense de la souveraineté, de l’indépendance et de la libre auto-détermination de notre peuple, et exprime son engagement à mener les combats nécessaires dans la rue et dans les centres de travail pour isoler, affaiblir et vaincre la conspiration fasciste, consolider les bases pour l’approfondissement révolutionnaire.
L’appel du PCV est de répondre aux actions de la droite pro-impérialiste avec une unité de classe et populaire de fer, sans arrogance, sans hégémonisme, sans exigences unilatérales et sans unanimité artificielle ; en comprenant et en assumant qu’il y a des réalités objectives qui favorisent socialement l’aventure fascisante.
C’est dans ce contexte, que le PCV a décidé de participer et de se joindre à la convocation pour la mobilisation qu’a appelé le président Maduro en ce mardi 18 février, dans le cadre de la signature de la Convention collective pétrolière 2013-2015, en dépit des critiques que nous avions fait et maintenons sur l’exclusion réalisée par la FUTPV (Fédération unique des travailleurs du pétrole) contre les syndicats pétroliers légaux et légitimement constitués, ce qui fut dénoncé sans réponse devant le MINTRASS (Ministre du travail).
Le PCV, après 83 années de lutte conséquente aux côtés du peuple vénézuélien, est une organisation révolutionnaire, autonome, critique et constructive, elle affirme qu’elle continuera à accompagner et impulser le syndicalisme de classe, le renforcement du mouvement ouvrier, la défense des droits des travailleurs et travailleuses sur des positions de classe, et l’unité politique et organique véritablement révolutionnaire pour un nouveau rapport de forces qui ouvre véritablement le cap du socialisme.
L’Ukraine est dans une guerre civile, alimentée par des ingérences étrangères, d’abord européennes, c’est un fait. Dans ce conflit des partis fascistes comme Svoboda et même des groupuscules encore plus radicaux font la loi : leur première cible, le Parti communiste.
Visiblement, l’Union européenne a la « démocratie sélective ».
Elle qui s’indigne du rétablissement de l’ordre de la part d’un gouvernement démocratiquement élu, respectueux du multi-partisme, elle ne trouve rien à redire quand des bandes armées fascistes prennent d’assaut les sièges des gouvernement régionaux et interdisent plusieurs partis.
Peut-être que l’accord de sortie de crise négocié à partir de vendredi [1] changera la donne, à l’heure où nous écrivons le Parti communiste vit toujours dans un état de semi-clandestinité à l’ouest du pays, victime des agressions des milices fascistes.
Le Parti communiste interdit dans 3 régions contrôlées par les fascistes !
Ainsi dans au moins deux régions, comme le rapporte le Kyiv Post, il est déjà avéré que les Conseils régionaux – pris d’assaut par les forces fascistes liées à Svoboda et autres groupuscules néo-nazis – ont interdit non le « Parti des régions », mais le « Parti communiste ».
Ces régions sont situées à l’ouest, à la frontière entre Ukraine et Pologne : Ivano-Frankovsk et Ternopol. Le Parti communiste a également été interdit dans la région de Poltava, au centre du pays, par ces mêmes groupes qui se sont emparés du Conseil régional.
On parle quand même du troisième parti du pays, qui avait recueilli 13,5 % en 2012, soit 2,6 millions de voix, qui compte 32 députés, le seul à incarner l’unité du pays, fort à l’Est, présent à l’Ouest, refusant les ingérences étrangères, les fausses divisions entre oligarques !
L’Union européenne « démocratique » soutient des forces …
qui prônent le renversement de la démocratie !
N’oublions pasque la très « démocratique » Union européenne tolère en son sein des États qui interdisent les Partis communistes comme la Lettonie, la Lituanie ou la Hongrie, des États qui réhabilitent lourdement leur passé collaborationniste et pro-nazi. Peut-être est-ceperçu comme un signe d’intégration à l’Union européenne que d’interdire le Parti communiste et de glorifier des collaborateurs comme le font les « manifestants pro-européens » à commémorant la figure de Stepan Bandera, collaborateur pendant la Seconde guerre mondiale ?
« Svoboda », ce parti fasciste qui anime les protestations pro-européennes a inscrit dans son programme l’« interdiction de l’idéologie communiste » et le « renversement de la démocratie libérale » : il met son programme en action. Rassurez-vous, c’est un parti pro-européen !
Les forces communistes sont contraintes à agir dans la semi-clandestinité dans d’autres régions où les bandes fascistes font la loi, notamment à Rovno, en Volhynie ou à Lvov, toujours à l’ouest du pays. Les nouvelles de sièges locaux du Parti communiste se multiplient.
L’exigence d’une solidarité avec le PC ukrainien monte !
Pourtant, dans la tempête, le Parti communiste d’Ukraine (KPU) maintient une position juste : refus des ingérences extérieures, en particulier européennes; résistance aux tentatives de coup d’État fasciste ; prédilection pour la solution politique négociée, avec proposition d’un État fédéral.
On ne peut que regretter l’absence de solidarité en Europe avec le KPU.
Le PGE prétend partager les positions du Parti communiste… mais défend en fait la position de l’Union européenne, souhaitant même donner un « contenu politique » à l’Accord d’association avec l’UE… exactement ce que va faire le Premier ministre polonais pour financer l’opposition !
Heureusement, certains partis en Europe, on pense au Parti communiste grec (KKE), le Parti communiste de la Fédération de Russie (KPRF) ou au Parti des communistes italiens (PdCI) ont exprimé leur solidarité avec le Parti communiste d’Ukraine, refusé les ingérences extérieures.
A nous, en France, d’exprimer aussi notre solidarité avec nos camarades ukrainiens : l’interdiction qui pèse sur le Parti communiste doit être levée et cessons d’apporter une « caution de gauche » aux dirigeants de l’Union européenne qui soutiennent cette pseudo-opposition noyautée par des groupes fascistes !
[1] Cet article ayant été écrit dans la journée du vendredi 21 février, il se peut que les événements aient évolué d’ici-là.
Source : www.lepcf.fr
A Lire également le dossier Venezuela sur le site pcfbassin.fr