Haïti a subi un tremblement de terre de magnitude 7 sur l’échelle de Richter. Les secours, notamment Français et Américains sont sur place (les médias).
La préoccupation (légitime) des médias pour les victimes « étrangères » de l’hôtel de luxe Montana ne fera pas oublier les bien plus nombreuses victimes enfouies sous les décombres des innombrables bidonvilles. Les médias ont également oublié l’aide apportée par un petit pays voisin: un pays où on ne prélève pas les organes humains au profit des banques de la pharmafia, un pays où les enfants ne se prostituent pas pour vivre, mais vont à l’école ; un pays pauvre, mais qui envoie par milliers ses médecins dans les pays dominés :Cuba socialiste.
Les médias ont surtout oublié ceci: l’an passé, les spéculations des multinationales sur les produits alimentaires ont causé de nombreuses famines ; des révoltes de la faim ont eu lieu dans des dizaines de pays, dont Haïti.
Sévère Latakié gît face contre terre, les bras écartés, la tête dans la boue.
Il ne verra pas la généreuse(1) assistance humanitaire des grandes puissances : comme beaucoup d’autres Haïtiens, il est mort l’an passé sous les balles occidentales au cours d’une intervention(2) , visant à protéger « nos » intérêts et réprimer les révoltes de la faim.
Depuis la mort du fondateur de l’indépendance Haïtienne, Toussaint Louverture, dans les geôles « françaises », jusqu’aux aux morts anonymes de notre temps, tout nous rappelle à la vigilance face à leurs médias:
Le combat n’est pas entre un bienveillant humanitaire(3) et des fatalités géologiques ou économiques. Il est entre l’impérialisme, ce tremblement de terre qui ravage quotidiennement tous les Haïtis du monde, et la lutte des peuples.
Solange North. (13 et 15-01-10)
1.S’ils veulent faire les « généreux » : qu’ils cessent de « chartériser » les immigrés d’origine Haïtienne, qu’ils les régularisent, qu’ils leur procurent des conditions de travail et de salaire décentes. Qui croit à un capitalisme moralisé, « alter régulé », auto-dépassable… ?
2.Tous les quotidiens ont parlé du « sous-développement » Haïtien (c’est la faute à tout le monde et à personne) ; Bien peu ont souligné l’écrasante responsabilité des multinationales et de leurs outils (BM FMI…) dans la misère (y compris le manque d’infrastructures qui différencie lourdement l’impact des catastrophes naturelles sur les différentes classes sociales). Encore moins de médias ont mentionné les récentes révoltes de la faim (un mauvais exemple à ne pas suivre) ; aucun à ce jour n’a rappelé la répression au cours de laquelle les troupes étasuniennes et sarkoziennes ont à la fois collaboré et rivalisé. Cela en en dit long sur la « destruction des repères ». Lire initiative communiste, ce n’est pas seulement découvrir des idées « sympathiques », mais parfois tout simplement être informé.
3.L’humanité du 14-01 notait (justement) que seulement 5% de l’aide humanitaire prévue après les 4 précédents ouragans Haïtiens a été versée; mais le 15-01, le même journal commente ainsi la proposition Sarkozienne de « conférence internationale pour la reconstruction d’Haïti »: c’est bien mais ce n’est pas assez. Tel n’est évidemment pas le point de vue des vrais Communistes.
