Malgré la forte mobilisation populaire, avec des taux de grévistes records dans la fonction publique, la mobilisation des ouvriers de la pétrochimie, celle des transports routiers, la réaction des états-majors syndicaux s’est avérée désespérément routinière (même pas une manif nationale à Paris pour appeler à durcir le mouvement contre les ordonnances!): en cette fin d’année 2017 Macron se croit tout permis!
Entre deux propos arrogants à l’intention des chefs d’États africains, la pluie des contre-reformes s’abat tous azimuts: par exemple, les fonctionnaires du Travail et des Finances seront désormais tenus de faire acte de « bienveillance » envers les délinquants patronaux qui auront oublié de payer l’impôt ou de respecter ce qui reste du code du travail…. Droits à l’erreur pérore le régime Macron qui condamne à tour de bras les syndicalistes et facilite le licenciement de tous les travailleurs.
Cette pluie d’attaques contre les droits des travailleurs, du privé comme du public, n’est pas sans origine. C’est l’application directe des ordres donnés par la Commission Européenne.
- la loi travail et les ordonnances Macron ? c’est la libéralisation du marché du travail et la casse du code du travail, des conventions collectives et des droits collectifs des travailleurs en France, exigée par Bruxelles dans ses Gopé
- Le plan Administration Publique 2022, prolongation de la MAP de Hollande-Valls et de la RGPP de Sarkozy visant à supprimer 3% de PIB de dépenses dans les services publics, c’est également le résultat direct de l’Euro. Il s’agit bien ici pour Macron de respecter le critère des 3% de PIB, déficit public imposé par l’Euro, tout en distribuant des dizaines de milliards d’euros aux multinationales, aux riches à coup de CICE, de suppression de l’ISF etc.
- la « réforme » des retraites et de l’indemnisation chômage à venir, c’est là aussi la déclinaison directe des ordres de l’Union Européenne. Mais ce n’est pas tout, privatisation de la SNCF, de la Poste, de la Française des Jeux, des aéroports etc… toute cette politique qui est bien la même entre Sarkozy, Hollande et Macron, c’est bien la politique imposée via l’Union Européenne par le MEDEF.
Alors que tant de forces progressistes euro-complaisantes continuent de flirter avec Macron en s’accrochant au mensonge de l’Europe sociale, le PRCF appelle les vrais communistes, les syndicalistes de lutte et tous les insoumis à l’UE du capital à mener ensemble, en direction de la classe laborieuse, une grande campagne contre la prétendue construction européenne, contre l’ensemble des macronades, pour une République sociale et souveraine en route vers le socialisme.