Claude a vraiment incarné, et il n’y a pas eu foule, le militant communiste aussi dévoué, aimable et prévenant qu’inflexible sur les principes. Oui, assurément, il s’est toujours tenu « la tête droite » quand tant d’autres la baissaient devant l’assaut d’en face.
Annie Lacroix-Riz – historienne
C’est avec une immense tristesse que nous avons appris le décès soudain de Claude Lécaille, survenu le 8 mars 2018, dans sa quatre vingtième année.
Enseignant-chercheur de Chimie et d’Histoire des Sciences à l’université Paris VII (Denis Diderot), auteur de nombreux ouvrages, Claude Lécaille était doté d’un sens de l’humanité profond et remarquable, d’une détermination et d’un humour à toute épreuve et d’une grande modestie.
Il est resté tout au long de sa vie un militant communiste et syndical rigoureux et engagé.
Secrétaire général du Snesup dans les années 90, il n’a eu de cesse d’agir (entre autres choses) contre la privatisation de l’Université.
Homme de sciences conséquent , il a fait don de son corps à la science.
Claude Lécaille a consacré la seconde moitié de sa carrière universitaire à l’enseignement de l’histoire des sciences et notamment celle de la chimie. Auteur de plusieurs dizaines d’articles de recherche en chimie minérale, il est désormais connu comme l’auteur de nombreux travaux sur l’histoire de la chimie. En 1991, il avait publié un grand ouvrage de vulgarisation jeunesse chez Messidor/La Farandole: Le Monde de la Chimie.