COMMENT S’APPELLE UN « GUERRIER » QUI TIRE SUR UN DRAPEAU BLANC?Par Floréal
Il ne lui suffit plus de génocider la Palestine en général et Gaza en particulier.Ni d’attaquer et d’occuper le Liban, voire d’y raser un quartier entier pour y tuer une personne.Ni d’annexer le Golan syrien.Ni d’ignorer toutes les résolutions de l’ONU et de se rendre à New-York, où ne peuvent atterrir les représentants palestiniens proscrits par Trump, à la seule fin d’injurier les Nations-Unies qui lui tournent le dos comme elles tournent le dos aux USA qui voudraient
affamer Cuba.Ni d’attaquer la Syrie, y compris depuis que Jolami, le terroriste d’Etat favori de Trump et de Macron, est au pouvoir à Damas.Ni d’assaillir le Yémen souverain.Ni de violer les trêves et autres cessez-le-feu fraichement signés entre Israël et ses adversaires pour mieux les attaquer lâchement et par surprise.Ni d’agresser l’Iran en plein simulacre de « négociations » bidon organisées par le protecteur étatsunien d’Israël, et sans même avoir eu le courage préalable de déclarer franchement la guerre. En assassinant au passage force scientifiques de premier plan au
coeur de Téhéran.Ni de pilonner à tout moment l’Irak exsangue.Ni de menacer de confisquer les territoires chrétiens symboliquement protégés par la France en terre palestinienne.Ni d’arraisonner, voire de bombarder, à Tunis ou dans les eaux internationales, la flottille de paix conduite par Greta Turnberg.Ni de cibler systématiquement à Gaza les journalistes, les humanitaires, les hôpitaux, les ambulances et les écoles.Ni d’embastiller à vie des milliers de patriotes luttant contre l’apartheid infligé aux Palestiniens sur leur terre native.Ni de tirer sur des Palestiniens affamés venant chercher quelques sacs de farine sur des points de distribution perfidement destinés à piéger de malheureux pères de famille désarmés.Ni de menacer Macron (qui fait pourtant tout pour criminaliser le mouvement pro-palestinien en France!) d’appeler à demi-mots à faire voter pour le Rassemblement
lepéniste (le parti du « point de détail »…) aux prochaines élections.Et, comble de l’ignominie symbolique, d’outrager la mémoire des millions de juifs massacrés par Hitler, lesquels seraient sans doute horrifiés qu’un moderne émule des méthodes nazies, fût-il bardé de références bibliques, instrumentalise
leur martyre pour traiter d’antisémite toute personne dénonçant l’actuel martyre de la Palestine.Or voilà maintenant que l’État prédateur protégé par Trump, Merz, Starmer et von der Leyen, non seulement bombarde le Qatar, où se trouve la direction du Hamas sur demande des USA, mais assassine des diplomates palestiniens venus négocier
un accord qui permettrait enfin la libération des otages israéliens. Mais où donc a-t-on vu ainsi, depuis la seconde guerre mondiale, tirer lâchement sur des ambassadeurs porteurs du drapeau blanc… puis se glorifier de ce crime caractérisé de perfidie ? Comme
l’a dit le Premier ministre du Qatar, « Qui d’autre que nous après nous? » alors que le « terroriste d’Etat » Netanyahou est d’ores et déjà inculpé pour génocide par la Cour de Justice internationale.
Pourtant, si les Etats de l’UE-OTAN demandent présentement la convocation du Conseil de sécurité de l’ONU, c’est pour y faire condamner quelques drones russes tombés semble-t-il en Pologne, dont aucun n’a fait de blessé et sur l’éventuelle intrusion
desquels la Biélorussie, alliée à la Russie, avait averti la Pologne… Nullement pour permettre aux Occidentaux auto-proclamés « défenseurs des droits de l’homme » de mettre un coup d’arrêt au génocide palestinien! Au contraire, Trump poursuit sans remords son immonde projet
de purge ethnique visant à vider Gaza de sa population arabe pour en faire une « Côte d’Azur » orientale: car le promoteur Trump, héritier d’un Empire qui s’est bâti sur le génocide des Indiens et l’esclavage des Africains, n’en est plus à une ignominie
près: « Death is money! »…
Plus que jamais donc, redisons-le avec gravité, ce qui se joue à Gaza ne se joue pas que pour Gaza et il s’agit moins aujourd’hui pour nous tous de simple « solidarité » (nécessaire!) avec Gaza que d‘autodéfense de l’humanité tout entière
contre un méga-prédateur dont l’aventurisme extrême ne tiendrait pas huit jours si l’Occident ne commerçait avec lui, ne lui ouvrait ses ports et ne lui livrait ses armes de pointe.Car la bataille folle pour le « Grand Israël » qui porte les illuminés corrompus de Tel-Aviv n’est au fond qu’un des points chauds de la croisade euro-atlantique mondialisée contre les peuples émergents. Laquelle n’attend qu’une occasion favorable
pour partir à l’assaut, de l’Arctique à la Corée en passant par la Baltique, le Donbass, le Caucase, le Proche-Orient, le Détroit de Taiwan, la Mer de Chine et la Péninsule coréenne; sans oublier, plus latéralement, Cuba socialiste et le Venezuela bolivarien.
Observons au passage que la France policière et belliciste de Macron, Retailleau et Lecornu, soutenus voire excités par la « gauche » militariste des Glucksmann et autre Tondelier, est la première à préparer un « conflit de haute intensité » potentiellement suicidaire
avec la Russie. Et derrière elle avec la Chine et avec l’ensemble des BRICS… Mais qui peut croire que la France, si ce n’est le genre humain, y survivraient à l’époque des armes d’extermination massive? Et au fait, quel est le premier Etat à avoir usé de
l’arme atomique contre les populations désarmées d’Hiroshima?Oui, Gaza est à notre temps ce que Guernica fut aux années trente
quand ce massacre perpétré par la Luftwaffe et aussitôt dénoncé par Picasso annonçait les tueries de masse de l’hitlérisme: à savoir le
prodrome d’une nouvelle guerre mondiale exterminatrice, c’est-à-dire d’un
Gaza planétaire.Oui la logique de cet individu dépravé qu’est Netanyahou est exterministe comme l’ordre euro-atlantique qui le couvre et comme l’est encore plus globalement, le capitalisme-impérialisme en pleine dérive belliciste.Et c’est notre destin à tous qui s’embrase soudain dans le regard d’un enfant gazaoui mourant de faim ou d’amputation sauvage sans qu’un seul des Etats « défenseurs des droits de l’homme » n’ose lui dire:
Viens à nous, petit frère !