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"C’était mieux avant…" – Qu’en penser? Par Georges Gastaud

14 juillet 2025
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Les uns, réactionnaires avérés ou, tout simplement, nostalgiques de leur enfance fertile et prometteuse (croient-ils), vont partout répétant que « c’était mieux avant! ». D’autres, « bougistes » pétulants ou euro-atlantistes désireux d’araser toute forme de République sociale, rétorquent que, décidement, « c’est bien mieux aujourd’hui! » car, comme disait un humoriste, « nous vivons une époque moderne où le progrès fait rage »… Pour les militants du progrès social, de l’indépendance nationale et de l’amitié entre les peuples que nous nous efforçons d’être, la réponse à cette question, qui n’est autre que celle du sens même de notre époque, passe d’abord par l’établissement de critères permettant de discriminer en connaissance de cause ce qui est « mieux » de ce qui est « pire » dans le devenir d’une société. 


Il faut d’abord distinguer le « progrès » de la simple « modernité »: si une novation technique, par ex. la vaccination antivariolique ou le guidage par satellite (GPS) permettent, l’une de préserver des millions d’enfants d’une maladie mortelle, l’autre d’aider les automobilistes à trouver leur chemin en évitant les bouchons, qui dira sans mauvaise foi qu’il ne s’agit pas là d’un vrai progrès? Car dans les deux cas, l’avancée des techniques aura été mise au service du bien-être de chacun et du bonheur commun; du moins si n’ont pas surgi entretemps des formes dévoyées de ces technologies tendant à les pervertir, parfois même en amont de leur mise sur le marché, pour les destiner au seul avantage de quelques-uns… Dans ce dernier cas on n’aura finalement eu affaire, comme ce fut odieusement le cas à Auschwitz avec l’utilisation du Zyklon B, ou à Hiroshima avec l’emploi de la bombe atomique chère à l’Oncle Sam, qu’à une aggravation manifeste du malheur du monde. En résumé, la performance technique n’est de soi ni bonne ni mauvaise a priori, il s’agit de savoir à quoi et à qui elle sert, qui et quelles causes elle dessert. Dit autrement, ce n’est pas la technique, ce moyen, qui définit, sinon secondairement, si « ça va mieux » ou bien si « ça empire », c’est la finalité de nos actions : servent-elles ou pas en dernière instance le développement solidaire des humains? Si bien que la question initialement posée n’est pas réglée par un simple débat technico-technique entre « geeks » (en définitive faire plus en moins de temps pour trier des pommes ou bien pour… assassiner des gens!): elle nécessite, en outre et surtout, un débat d’ordre politique et éthique, voire quelquefois d’ordre proprement esthétique, le beau ayant aussi son mot à dire et qui n’est pas en droit le dernier en matière de choses humaines…  
 
Plus précisément, il convient toujours de se demander si telle « révolution » technique ou « novation », s’effectue au profit du (des) peuple(s) en général et du monde du travail en particulier, ou bien si, finalement, c’est seulement la classe, voire la caste privilégiée qui en bénéficiera pendant que le vulgum pecus, lui, en pâtira durablement. Par ex. les « réformes » des retraites, de la Sécu, du code du Travail, les baisses d’impôts des riches, la mise à mal de l’indemnisation du chômage, etc. qu’ont successivement portées les gouvernements maastrichtiens, et qui diminuent les remboursements-maladie, les cotisations patronales, les prestations des ASSEDIC, la voilure des services publics, ou qui rallongent sans fin le temps de travail ou l’âge d’accès à la retraite, sont-elles positives pour les salariés, qui forment 90% de la force de travail en France, ou bien seulement pour le patronat, pour les rentiers et pour les hauts revenus par ailleurs gavés de subventions publiques directes ou indirectes ? La plupart du temps, la mise en œuvre de tels critères de classes tout simples suffira pour constater que les prétendues « réformes » et autres « révolutions » dont les adeptes de l’Europe supranationale et autres néolibéraux frénétiques nous accablent depuis des décennies (tout en nous sommant d’y applaudir!), constituent en réalité des CONTRE-réformes et des CONTRE-révolutions dont l’ensemble, mis bout à bout, mérite ô combien d’être appelé régression sociale, déclin national, voire décomposition civilisationnelle. 
 
Cela ne règle encore pas totalement la question de savoir si c’était ou non mieux « avant » que « maintenant » car notre société est ainsi faite que, tout à la fois, des centaines de milliers de scientifiques et d’ingénieurs y travaillent quotidiennement, notamment dans les services publics, avec talent, dans l’intérêt de tous et dans la ferme intention pour l’immense majorité des chercheurs, de générer un avancement général des « lumières ». Et cela quand bien même le grand capital et l’impérialisme qui les emploient ne les paient pas franchement car le plus souvent, ces retombées finalement progressistes, ne sont au mieux du point de vue du Capital, que des bienfaits collatéraux des financements publics et privés visant surtout à nourrir la course aux armements ou la quête  du profit maximal. D’autant que, si assourdie qu’elle soit, la résistance des peuples et des classes populaires ne disparaît jamais totalement et que jour après jour, elles font croître le risque (pour les dominants) d’une contre-offensive nationale et/ou mondiale dont la crainte empêche souvent l’oligarchie d’aller aussi vite qu’elle le voudrait dans le réensauvagement général de la société. D’où du reste la contre-contre-tendance à la fascisation et à la mondialisation des guerres que nourrit réactivement ladite oligarchie… Bref, il se peut à la fois que je sois bien aise de pouvoir faire Lille-Marseille en TGV pour aller voir ma famille en une demi-journée, et que donc, j’aie quelque raison de m’exclamer « quelle belle époque! »: et cela je le dois aux concepteurs et aux producteurs du TGV, ainsi qu’aux ouvriers de la voirie ferroviaire, tout en n’ayant pas moins de raisons objectives de pester en même temps contre les innombrables retards de train qui sabotent le progrès constaté à cause, non pas des grèves cheminotes (bien trop peu tenaces, hélas), mais de la casse maastrichtienne de la SNCF depuis quarante années qui a supprimé des centaines de milliers d’emplois dans ce secteur et a quasiment contraint les rails, les éclisses et les passages à niveaux, voire les motrices, à s’entretenir tout seuls vu que cet entretien à l’abandon n’offrirait aucun intérêt pour des financiers désireux de bénéficier de la privatisation des lignes demeurés rentables, les autres étant condamnées à rouiller sur pied. Bref, « c’était mieux avant » (avant Maastricht, soyons clairs!) en matière de service public ferroviaire, de prix bas au kilomètre, de présence cheminote sur les quais et aux guichets, et dire cela n’a rien de réac puisque c’est, tout bonnement, la vérité la plus constatable qui soit, bien que ce soit mieux maintenant en matière de performance technique ajustée à cette fin humaine: permettre aux humains de se rencontrer, court-circuiter au maximum le transport routier ou le transport aérien trop polluants. 
 
Philosophiquement parlant, il n’est du reste pas exact que le « progressiste » soit toujours celui qui dit qu’aujourd’hui est systématiquement meilleur qu’hier et pire que demain alors que le « réac » serait celui qui prétendrait à l’inverse que hier est systématiquement meilleur qu’aujourd’hui et bien moins mauvais que demain: d’une part parce que cela dépend, non de mon attitude subjective, de mon « mental » et de ma « positive attitude » comme diraient les « coachs », mais de la réalité des faits: la vérité est toujours révolutionnaire même quand elle constate une contre-révolution, voire un déclin avérés, et il faut être bien sot pour, par ex., nier le fait patent d’une décadence, puis d’un écroulement sanglant de l’empire romain sous prétexte que le politiquement et que l’ « historiquement » corrects nous imposeront plutôt de parler de nos jours d’un passage pour ainsi dire pimpant et continu de l’ « Antiquité tardive » au Haut Moyen Âge: il n’est à cet égard que de comparer les tendances démographiques européennes à l’époque d’Auguste ou à celle d’Attila car elles en disent long à la fois sur les longévités comparées des populations concernées (donc sur la vie) et aussi sur le désir et la capacité des humains à reproduire la vie ou… à lui tourner le dos dans telles ou telles conditions. Car selon les cas, ils jugeront que, pour leurs éventuels enfants, mieux vaut, ou mieux ne vaut pas venir au monde dans telle ou telle condition, ce qui constitue implicitement l’équivalent d’un jugement politique de masse sur le sens du développement social. Et c’est également vrai mutatis mutandis à notre époque où nombre de gens expriment l’idée, et pour cause, que les nouvelles générations vivront plus mal que les précédentes car elles auront perdu entretemps la protection sociale, qu’elles connaîtront sans doute un conflit global de haute intensité ou qu’elles vivront dans une planète transformée en bouilloire permanente par la faute du réchauffement climatique. Car les gens ne sont pas idiots, ils « captent » intuitivement le sens général des choses et ce qui fait qu’il existe une réaction sociale, ce n’est pas que les gens disent « ça va de mal en pis » si tel est le cas, que le fait que, sous l’égide de la classe dominante ne pensant qu’à se gaver, « ça » va réellement, objectivement et effectivement, de plus en plus mal pour s’éduquer, pour se soigner, pour conjurer la guerre nucléaire ou l’extinction de la biodiversité. C’est en ce sens que le grand révolutionnaire qu’était Arthur Rimbaud, un homme qu’il serait bien difficile de traiter de « réac » tant il a bousculé les manière d’être, de dire et de sentir, pouvait écrire, en tout anticonformisme: « il faut être résolument moderne: tenir le pas gagné« . Donc, savoir à l’occasion conserver la République, la Commune, les « illuminations »… 
 
Ce constat revient-il à abandonner toute espèce d’optimisme révolutionnaire en s’abandonnant à l’idée que l’avenir serait davantage désormais aux « sombres nuées » qu’aux « rouges lueurs »? Nullement. D’abord parce que l’optimisme révolutionnaire propre au prolétariat conscient, et plus globalement à tout humaniste attaché au progrès de tous, n’a que faire de l’optimisme naïf qui fut celui de la jeune bourgeoisie provisoirement révolutionnaire qui, à l’instar de Condorcet ou d’Auguste Comte, croyait au progrès indéfini des lumières et à la marche triomphale de l’éducation, comme si les luttes de classes n’existaient pas, comme si la bourgeoisie serait éternellement progressiste (alors que, dès 1795, effrayée par la montée des classes populaires, elle « tournait casaque » et optait, contre Robespierre, pour la « réaction thermidorienne », puis pour l’empire, puis pour la Restauration…); comme si, en un mot, le progrès historique était purement linéaire, marchant toujours dans le même sens à l’exemple du Temps. Déjà Hegel traitant de l’histoire, puis Engels traitant AUSSI de la « dialectique de la nature », nous ont appris que la marche de la nature et celles de l’histoire elle-même enchâssée dans celle de la nature, NE SONT PAS linéaires, que le « négatif » existe bel et bien, que l’histoire comporte AUSSI une dimension tragique, que l’affirmation porte en elle sa négation et celle-ci, à son tour, la négation de sa négation si bien que les processus réels pourront, soit s’autodétruire, soit se réaffirmer à un niveau plus riche et complexe en dessinant, non pas un « sens » de l’histoire ou de l’évolution préétabli, et pas davantage un contresens fatalement triomphant (pessimisme historique), mais la possibilité objective d’un sens s’affirmant dans la lutte contre les non-sens et contre les contresens. Surtout si les hommes se rendent conscients de cela par la science et qu’ils engagent collectivement l’action éclairée en s’organisant sous l’égide de la classe sociale objectivement porteuse de progrès à tel ou tel moment du développement historique. Car si la contre-révolution peut germer dans la révolution, la révolution peut fleurir dans la révolution et même la révolution peut également « rebondir » au sein de la contre-révolution. 
 
Il ne suffit plus alors de proclamer à la manière de Romain Rolland et d’Antonio Gramsci « pessimisme de l’intelligence, optimisme de la volonté!« , ce qui revient à ouvrir les yeux sur le mal objectif (par ex. à notre époque sur la contre-révolution bourgeoise, sur l’autophobie nationale française de notre grande bourgeoisie « postnationale » ou, plus globalement, sur l’exterminisme impérialiste global que secrète la nécrose générale du mode de production capitaliste de moins en moins capable de traiter les problématiques objectives du partage des technologies et de la réconciliation entre l’homme et la production, etc.) tout en appelant les travailleurs et la jeunesse à s’organiser pour agir. Il faut aussi, de manière confiante, percevoir dans les ténèbres de la réaction, de l’euro-dissolution nationale et de l’exterminisme capitalistes, les rouges lueurs de la contre-offensive mondiale et/ou nationale des travailleurs. Car même quand c’est bien pire aujourd’hui qu’hier, comme c’était déjà le cas pour nos grands prédécesseurs des « années noires » durant l’Occupation, ou pour les jacobins traqués des années thermidoriennes, le meilleur reste objectivement possible pour ceux qui savent se saisir de la contradiction qui ne peut manquer, tôt ou tard, de déchirer le pire, d’y ouvrir de larges brèches, de rassembler les humains à la mesure des prédations et contre les prédations que le désordre existant travesti en ordre leur fait provisoirement endurer. 
 
Si et seulement si bien sûr, les hommes ne se contentent pas d' »interpréter le monde » – ce qui reste néanmoins toujours nécessaire car à tout moment le rôle des avant-gardes reste d’éclairer le SENS des choses – mais s’ils s’ORGANISENT pour le transformer en attendant leur heure en préparant obstinément dans les souterrains du présent les moyens de la victoire.
 
Bref, si j’ose dire, « ce ne sera pas mieux hier… », pas plus que « ce n’était mieux maintenant », mais ce sera mieux demain si nous nous organisons aujourd’hui pour, comme le disait Hegel, « saisir dans la croix du présent la rose de l’avenir ». Ou mieux, et en pastichant Spinoza, « ne pas rire, se lamenter ni haïr, mais s’ORGANISER ». Car si l’oligarchie en est, présentement, à tenter de tuer demain, comment demain, s’il advient par nos soins, ne s’appellerait-il pas révolution? 
 
 
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