L’affaire Jeffrey Epstein, financier américain condamné pour trafic sexuel impliquant des mineurs et mort en prison en 2019, continue de hanter la scène politique américaine. Epstein, connu pour ses liens avec des personnalités influentes, a été accusé d’avoir exploité sexuellement des mineures avec l’aide de sa complice Ghislaine Maxwell. Parmi les noms récurrents associés à l’affaire dans le débat public aux Etats-Unis figure celui de Donald Trump, actuel président des États-Unis. Tout particulièrement depuis son retour aux affaires en janvier 2025. Trump n’a jamais été formellement accusé de crimes liés à ce scandale, même si de récentes publications de documents ravivent les interrogations sur sa proximité avec Epstein. Ce point ne doit pas faire oublier que durant des années, et au su de l’establishment US, Epstein et ses clients se sont livrés à un trafic sexuel impliquant des jeunes filles mineures.
Empêtrés dans un blocage budgétaire à la durée record, rejetés par une partie croissante de l’opinion américaine, subissant des défaites électorales face à la poussé des progressistes sous pression des travailleurs américain – à New York comme à Seattle – c’est bien dans ce contexte que Donald Trump profite d’une grossière ficelle : intensifier la guerre en décidant de lancer une attaque contre le Venezuela avec l’opération Southern Spear (poignard du sud).
Voici un point sur les faits établis, les accusations en cours et les répercussions politiques actuelles, basées sur des sources récentes.
Ce que l’on sait de l’implication de Trump dans l’affaire Epstein
Les liens entre Trump et Epstein remontent aux années 1980-1990, à New York et Palm Beach. Trump a décrit Epstein comme un « terrific guy » dans une interview de 2002, notant qu’il aimait les « belles femmes, et beaucoup d’entre elles du côté jeune ».
Des fichiers traçant les vols d’avions montrent que Trump a utilisé le jet privé d’Epstein à sept reprises entre 1993 et 1997, mais sans se rendre sur l’île privée d’Epstein, Little St. James, où de nombreux abus ont eu lieu.
Trump affirme avoir rompu avec Epstein après un incident à Mar-a-Lago en 2004, où Epstein aurait flirté avec une mineure. Il l’aurait alors banni de son club. Des emails récemment publiés par les démocrates du House Oversight Committee, issus de la succession d’Epstein, confirment cette rupture mais ajoutent des détails troublants. Epstein y affirme que Trump « savait pour les filles » et avait demandé à Maxwell d’arrêter de recruter à Mar-a-Lago. Dans un message de 2019 à l’écrivain Michael Wolff, Epstein nie avoir été membre de Mar-a-Lago et accuse Trump de connaître les activités : « Bien sûr qu’il savait pour les filles, car il a demandé à Ghislaine d’arrêter. » Epstein critique aussi les pratiques commerciales de Trump, le qualifiant de « dirty » (sale) et affirmant qu’il « n’avait pas d’argent » pour certains achats, comme le golf de Doral, en gonflant ses revenus. Dans un échange de 2018, Epstein se vante même de pouvoir « faire tomber » Trump.
Cependant, Virginia Giuffre, une victime clé, n’accuse pas Trump de méfait dans son livre ; elle le décrit comme amical lorsqu’elle travaillait à Mar-a-Lago en 2000.
Epstein mentionne que Trump a passé « des heures » chez lui avec une femme (probablement Giuffre), mais sans implication illégale notée.D’autres emails montrent Epstein se positionnant comme insider post-élection de Trump en 2016, offrant des conseils à des diplomates russes sur comment le gérer. Maxwell, dans ses déclarations, affirme n’avoir jamais vu Trump dans un contexte inapproprié.
De récentes publications de nouveaux courriels de l’affaire Epstein, disponibles en ligne sur l’archive publiée par PBS reprenant les éléments obtenus par les enquêtes de la Chambre des Représentants sont a minima équivoques : Consultez-les en suivant ce lien.
Jeffrey Epstein, délinquant sexuel condamné et aujourd’hui décédé, a fait spécifiquement référence à sa relation avec le président Donald Trump dans des écrits antérieurs à l’élection de ce dernier et durant la campagne pour l’élection de 2020. Ils comprennent des échanges entre Epstein et son ancienne compagne, Ghislaine Maxwell, qui purge une peine de 20 ans de prison pour son implication dans le réseau de trafic sexuel d’Epstein.
Affaire Epstein : les accusations dont Trump est l’objet à ce jour
D’après le New York Times, à ce jour, Trump n’est visé par aucune accusation criminelle liée à Epstein. Les documents publiés en novembre 2025, totalisant 20 000 pages, ne contiennent pas de preuves directes d’implication dans le trafic sexuel. La Maison Blanche, elle, qualifie ces révélations de « hoax » démocrate, affirmant qu’elles prouvent l’innocence de Trump. Une accusation anonyme datant de 2016, sous le pseudonyme Katie Johnson, alléguait un viol en 1994 lors d’une fête d’Epstein, mais elle a été retirée et n’a pas donné lieu à des poursuites. Les emails soulèvent des questions sur la connaissance de Trump des activités d’Epstein, mais sans éléments probants pour une inculpation. Le DOJ, sous Trump, a réaffirmé le suicide d’Epstein et refuse de libérer plus de fichiers, malgré des pressions du congrès.
Les conséquences actuelles sur la vie politique aux USA
Ces révélations interviennent alors que Trump entame son second mandat, après sa victoire en 2024. Elles exacerbent les divisions partisanes. Les démocrates, via le House Oversight Committee, ont publié les emails pour mettre en cause Trump, accusant son gouvernement de couvrir le scandale. En réponse, Trump a ordonné au ministre de la justice d’enquêter sur les liens d’Epstein avec Bill Clinton, Larry Summers et Reid Hoffman, dépeignant Epstein comme un « problème démocrate ». Le DOJ a accepté, malgré l’absence d’évidence crédible contre ces figures, risquant des accusations de « poursuites vindicatives ». Politiquement, cela fragilise la Maison Blanche, déjà affaiblie par des défaites électorales républicaines et des querelles internes sur l’antisémitisme. Un sondage Reuters/Ipsos montre que seulement 40 % des républicains approuvent la gestion de Trump sur Epstein.
Le Congrès républicain prépare un vote pour forcer la libération de tous les fichiers, avec des soutiens bipartisans comme le parlementaire Thomas Massie. Trump met en garde les GOP contre cette « piège démocrate », priorisant la fin du shutdown gouvernemental.
Sur Fox News, la chaine de télé très proche de Trump, des commentateurs comme Greg Gutfeld minimisent l’affaire, la comparant à un « hoax » médiatique. Pourtant, cela distrait de priorités comme les tarifs douaniers et renforce les perceptions d’instabilité. Des figures MAGA comme Laura Loomer y voient une conspiration démocrate. À long terme, cela pourrait éroder la base de Trump si de nouvelles preuves émergent, bien que pour l’instant, ses sondages restent relativement stables sur les enjeux économiques. Le pillage des économies mondiales, en particulier alliés, via la hausse des tarifs douaniers profitant à l’économie américaine.
En conclusion, l’affaire Epstein reste un dossier ouvert pour Trump, marqué par des associations passées mais sans preuves publiques à ce jours. Les récentes fuites alimentent un bras de fer politique, illustrant la profonde faillite du système politique américain et de ses élites capitalistes.
L’affaire Epstein : la prostitution de mineures au sein de l’élite économique et politique américaine
L’affaire Jeffrey Epstein concerne un financier américain accusé de trafic sexuel de mineures. Né en 1953, Epstein est un riche homme d’affaires américain. Dans les années 1990-2000, il est soupçonné d’avoir exploité des dizaines de jeunes filles, souvent recrutées par Ghislaine Maxwell, sa complice. En 2005, une enquête en Floride révèle des abus sur des mineures à Palm Beach. Epstein plaide coupable en 2008 pour sollicitation de prostituée et implication d’une mineure, écopant de 18 mois de prison (dont 13 effectifs) avec un accord controversé évitant des charges fédérales. Libéré en 2009, il est inscrit au registre des délinquants sexuels mais continue ses activités.En juillet 2019, Epstein est arrêté à New York pour trafic sexuel fédéral, impliquant des dizaines de victimes entre 2002 et 2005.
Le 10 août 2019, il est retrouvé mort en cellule, officiellement un suicide, bien que des doutes sur cette explications persistent. Ghislaine Maxwell, arrêtée en 2020, est condamnée en décembre 2021 à 20 ans de prison pour trafic sexuel de mineures et conspiration.
En appel, sa peine est confirmée en 2023, puis portée à 65 ans en 2024 pour d’autres charges liées.
des ramifications internationales en Europe, et notamment en France
En France, où Epstein a également officié, Jean-Luc Brunel, agent de mannequins associé à Epstein, est accusé d’abus en 2020 ; Cet ancien agent de mannequins français, proche d’Epstein, était au cœur de l’enquête. Accusé de « viols sur mineurs » et de fourniture de jeunes filles à Epstein, il a été arrêté en décembre 2020 à l’aéroport Charles-de-Gaulle alors qu’il s’apprêtait à fuir vers le Sénégal. Incarcéré à la prison de la Santé à Paris, Brunel a été retrouvé mort pendu dans sa cellule en février 2022, ce qui a été qualifié de suicide. Sa mort a largement éteint le volet français de l’affaire, selon des analyses médiatiques, car il était le principal suspect local. Les avocats de Brunel ont par la suite réclamé une enquête sur les circonstances de son décès, suspectant des irrégularités.
En janvier 2025, l’émission « Complément d’enquête » sur France 2 a révélé le rôle potentiel d’un Français nommé Daniel S., ancien photographe de mode, manager d’une chaîne de TV russe sur la mode et conseiller financier. Il est soupçonné d’avoir agi comme « rabatteur » (intermédiaire) pour Epstein, en mettant en contact au moins trois jeunes femmes avec lui au début des années 2000. Par exemple, une femme prénommée Juliette a témoigné avoir été approchée par Daniel S. aux Champs-Élysées en 2003, alors qu’elle avait 20 ans, avant d’être envoyée chez Epstein à New York. Daniel S. aurait aussi fourni des femmes à d’autres personnalités riches, comme un cheikh des Émirats. Les enquêteurs français l’ont soupçonné de traite des êtres humains, mais n’ont pas pu le localiser et n’ont engagé aucune poursuite contre lui. À ce jour, il n’a jamais été mis en examen et n’a pas répondu aux médias.
Jeffrey Epstein et ses liens français : Epstein possédait un appartement de luxe à Paris (avenue Hoche ou 22 avenue Foch, selon les sources), où il se rendait régulièrement au début des années 2000. Des perquisitions ont été menées en 2019 dans cet appartement et dans les locaux d’une agence de mannequins liée à son entourage, autorisées par un juge français.
Le Prince Andrew du Royaume-Uni, ami d’Epstein, règle un procès civil en 2022 avec Virginia Giuffre pour 12 millions de dollars, sans admettre de culpabilité. D’autres figures comme Bill Clinton ou Donald Trump sont mentionnées dans des documents, mais sans condamnations pénales.
En 2024-2025, des milliers de pages de documents sont déclassifiées, révélant des emails et témoignages, mais sans lancement de nouvelles poursuites majeures
L’affaire met en lumière un réseau d’influence impliquant élites politiques, financières et hollywoodiennes. Des victimes ont obtenu des compensations via un fonds Epstein de 125 millions de dollars. Aucune condamnation pour les « clients » présumés n’a été prononcée à ce jour.L’enquête fédérale de 2019 a été close après la mort d’Epstein.Maxwell purge sa peine ; des appels sont en cours.En 2025, de nouveaux emails sur Trump et d’autres font surface, ravivant les débats.
Epstein et Maxwell sont les principales condamnations liées au trafic.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
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