
Partout en France, le PRCF et ses organisations départementales sont présentes pour tenir le rapport de force en soutien du peuple palestinien et faire cesser le génocide à Gaza, les agressions massives en Cisjordanie et ailleurs. Une action utile pour pouvoir agir sur ce qui en France permet de concrétement soutenir le peuple palestinien face à ses agresseurs. Si l’humanitaire et l’indignation morale sont indispensables, il faut aussi peser sur les soutiens agissant, en vertu du principe élémentaire de la lutte des classes, « l’ennemi principal est dans ton propre pays ». En l’occurence, si le régime de Tel Aviv peut mener son génocide c’est car il bénéficie d’un soutien économique, politique et militaire massif. Au premier rang desquels figure l’Union Européenne. La part des échanges commerciaux avec l’Union européenne (UE) dans l’économie d’Israël est significative, l’UE étant le principal partenaire commercial du pays. Selon les données les plus récentes disponibles pour 2024, les échanges de biens entre l’UE et Israël ont totalisé 42,6 milliards d’euros, représentant 32 % des échanges totaux de biens d’Israël avec le monde entier. Les importations de l’UE vers Israël s’élevaient à environ 26,7 milliards d’euros. es exportations d’Israël vers l’UE atteignaient 15,9 milliards d’euros. Autant d’échanges tenant sous perfusion l’économie d’occupation et d’apartheid de Tel Aviv. Dans le cadre de l’accord d’association Israel UE, le régime bénéfice d’une zone de libre échange complète, sans droit de douane. Ce qui fait bénéficier Tel Aviv d’un financement indirect de près d’un milliard d’euros annuel. Un accord que la commission européenne refuse de supprimer ou même de suspendre en dépit de la demande par plusieurs états membres dont l’Espagne. La preuve de qui verrouille la politique pro israélienne en France et en Europe. S’y ajoute des aides directes de Bruxelles d’un montant estimé à 1 milliards d’euros ces cinq dernières années. A ce titre le silence de large secteur de la gauche et jusque dans les rangs de l’extrême gauche se proclamant pourtant plus durs que durs et même parfois investis uniquement sur cette partie là de la bataille est aussi édifiant qu’éloquent. Il y a pourtant une urgence absolue à intervenir et corriger le tir, il en va de la vie du peuple palestinien.
C’est sur ces éléments que le PRCF 89 dans une prise de parole lors d’une manifestation tenue avec l’AFPS ce samedi 20 septembre a insisté, complétant très utilement les appels à se solidariser avec la souffrance du peuple palestinien. Au moment où, dans une agitation hypocrite Macron à l’unissons du PS de Faure et Glucksmann, fait un pas de deux en soutenant toujours le génocide mais en affichant une reconnaissance de l’Etat palestinien en refusant d’en tirer les effets, poser les enjeux politiques qui nous regardent nous citoyens français est un impératif. Un impératif auquel répondent courageusement les prises de paroles des militantes et militants du PRCF, d’Annecy à Auxerre en passant par Lens. Un écho à faire résonner partout en France. L’Humanité et la fin du génocide ou l’Union Européenne, l’OTAN et l’exterminisme du capitalisme impérialisme, il faut choisir.
JBC, J. pour www.initiative-communiste.fr
Palestine : l’émotion ne suffit pas, il faut supprimer les causes du génocide se trouvant chez nous, l’Union Européenne et l’axe impérialiste euro atlantique
Les manifestations, les dons, les flottilles, le port du keffieh, le soutien aux victimes de la répression pour leur engagement en faveur de la Palestine, ou encore l’appui au mouvement BDS : toutes ces actions sont essentielles. Elles rendent visible une solidarité avec un peuple massacré, affamé, victime d’un génocide reconnu par l’ONU. Elles sauvent un peu notre honneur, du moins celui de celles et ceux qui refusent la complicité silencieuse et montrent une autre France que celle de nos gouvernants.
Pourtant, aussi nécessaires soient-elles, ces actions ne suffisent pas.
Qui soutient Israël ? L’OTAN, l’UE, la France : l’impérialisme occidental en action
Israël est soutenu par le monde otanien, c’est-à-dire par l’impérialisme dit occidental, dont l’Union européenne et la France sont des piliers. Deux dynamiques méritent notre attention :
- Les pays arabes, qui pourraient s’organiser autrement que sous la tutelle des États-Unis et revoir leurs relations avec Israël.
- Les mesures concrètes que l’Espagne pourrait prendre pour donner corps à son soutien à la cause palestinienne.
Ces évolutions, si elles se confirment, pourraient changer la donne. Mais pour l’heure, la machine de guerre israélienne continue de broyer Gaza, avec la bénédiction et l’aide des « démocraties » occidentales.
Guernica / Gaza : l’histoire se répète, les peuples doivent agir
Guernica, c’était le massacre de civils depuis le ciel, avec la complicité des « démocraties » françaises et anglaises, laissant les fascistes préparer la Grande Europe hitlérienne. Gaza, c’est la même horreur, mais aujourd’hui, les « démocraties » protestent à peine tout en armant le bourreau. Le risque d’une troisième guerre mondiale est réel : les budgets militaires ne servent pas à désarmer, mais à préparer de nouveaux conflits. Il n’y a plus d’Union soviétique pour porter l’espoir d’une libération des peuples, comme ce fut le cas en 1945, au prix de 27 millions de morts.
Il reste les peuples, les BRICS, et surtout, il reste nous.
Que faire, ici et maintenant ? Lutter contre le fascisme et le capitalisme
Le sionisme est un visage du fascisme. Pour lutter contre le génocide des Palestiniens, il faut lutter ici, en France, contre la montée du fascisme – ce recours des capitalistes en crise. Comment ne pas voir une mesure fascisante dans l’envoi de 80 000 policiers armés, avec drones et autres moyens de répression, pour quadriller les manifestations ? Un policier pour quatre ou cinq manifestants le 10 septembre, un pour dix ou douze le 18 : la France montre son vrai visage.
Je ne vois qu’une issue : des luttes éclairées pour sortir du capitalisme, de l’UE, de l’OTAN. Le slogan du PRCF – « L’argent pour les salaires, pas pour la guerre, pas pour les actionnaires » – résume l’enjeu : défendre le peuple de France, c’est défendre la Palestine. Les luttes pour les services publics, pour les salaires, contre l’austérité, sont des luttes contre la guerre.
En finir avec les horreurs infligées aux Palestiniens, c’est en finir avec les excroissances monstrueuses du capitalisme. Fidel Castro avait raison : « Le socialisme ou la mort ». Les Palestiniens le savent.
Conclusion : l’espoir est dans l’action
Oui aux rassemblements, comme celui d’aujourd’hui – merci à l’AFPS 89. Sachons que chaque lutte sociale est une pierre dans l’édifice de la résistance. Espérons que la Palestine vivra et vaincra. L’Histoire jugera les uns et les autres.