Météo-France, le service public de la météorologie française, a publié son bilan climatique de l’année 2025 en France. Cette année se classe parmi les années les plus chaudes jamais enregistrées en France depuis le début des mesures en 1900 : seules les années 2022 et 2023 étaient plus chaudes (ainsi que peut-être 2020). Parmi les enseignements de ce bilan, on notera la nette confirmation de la tendance au réchauffement climatique :
- Si 1 jour sur 2 a enregistré une température au-dessus de la normale de saison c’est surtout 1 jour sur 5 seulement sous la normale de saison : c’est-à-dire qu’il y a eu beaucoup plus de jours plus chaud que la normale saisonnière que de jours plus froids. De fait, la France a connu plusieurs vagues de chaleurs (mai, juin, aout, novembre et début décembre. les records de chaleur ont été 10 fois plus nombreux que les records de froids ;
- Sur le plan des pluies, l’années 2025 est une année normale, après une année 2024 qui avait été très pluvieuse. Il demeure cependant un état de sécheresse des sols, avec une sécheresse estivale qui devient maintenant habituelle, provoquant d’ores et déjà des conflits dans les usages de l’eau dans plusieurs départements avec la prise d’arrêté préfectoraux de sécheresse par les autorités locales. La sécheresse des sols a concerné au moins 30 % du pays entre les mois de mai et d’août 2025. Une telle sécheresse estivale devient un épisode classique.
Les objectifs de l’accord de Paris déjà dépassés : +1.5°C par rapport au XIXe siècle, +0.6°C par rapport à la fin du XXe siècle
Au niveau mondial, selon l’analyse du réseau scientifique Copernicus, l’année 2025 figure parmi les deux ou trois années les plus chaudes jamais enregistrées à l’échelle mondiale, probablement à égalité avec 2023 et juste derrière 2024, qui détient le record : sur la période janvier novembre, c’est une température moyenne mondiale de +0.6°C par rapport à la période de référence 1991 2020 et +1.48°C par rapport aux relevés de la période pré industrielle (1850-1900). De fait, l’objectif de la conférence du climat et des Accords de Paris – signés il y a 10 ans – de maintenir le réchauffement climatique sous la barre des +1,5°C par rapport à la période pré industrielle, est totalement dépassé. Signant la totale hypocrisie du système capitaliste sur ce sujet.

La décennie écoulée (2015-2025) est d’ores et déjà parmi les plus chaudes jamais enregistrées d’ans les séries historiques d’après les bases de données météorologiques et climatiques mondiales disponibles depuis 1850 selon l’organisation météorologique mondiale : d’après ses évaluations la température moyenne de la planète poursuit son augmentation pour désormais atteindre les +1.55°C au dessus de la moyenne observée durant la période 1850-1900. Le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres soulignait en janvier 2025 : « l’évaluation produite par l’organisation météorologique mondiale prouve à nouveau que le réchauffement climatique est un fait solide et établi » tout en appelant à une mobilisation mondiale » les années dépassant la limite des 1,5°C de réchauffement ne signifient pas que l’objectif de long terme doit être abandonné, cela signifie que nous devons combattre plus dur pour rester sur une trajectoire viable ». » c’est encore le moment d’éviter le pire de la catastrophe climatique, mais les dirigeants doivent agir. Maintenant. »
Notre argent pour protéger l’écosystème nécessaire à la vie de l’Humanité, pas pour se sur armer !
En 2024 l’Union Européenne et ses Etats membres ont fléchés 31,7milliards d’euros de budget publics au titre de la lutte contre le changement climatique. Une somme à relativiser dans la mesure où derrière ses budgets se cachent le plus souvent des subventions à de grandes multinationales, sans réels liens ni impacts pour la lutte contre le changement climatique. Au niveau mondiale, la Banque Mondiale a apporté 42,6 milliards de dollars de financement en 2024, réduit à 39,2 milliards de dollars en 2025. En réalité, les budgets dégagés sont très loin des engagements financiers validés par l’Accord de Paris de mobiliser au niveau des pays développés chaque année 100 milliards de dollars d’aide au pays en développement. Et ce chiffre est lui même très loin des besoins de financement des pays en développement estimés à plus de 300 milliards de dollars par an rien que pour financer l’adaptation au changement climatique.
Selon les chiffres les plus optimistes, les dépenses publiques et privées liées à la lutte et l’adaptation au changement climatique auraient été de 1900 milliards de dollars en 2023, un chiffre conséquent certes mais principalement constitués par les achats de véhicules électriques. Surtout un montant 50% moins élevées que les dépenses militaires mondiales qui ont battu des records en 2024 avec un montant faramineux de 2718 milliards de dollars, en hausse historique et record de +9.4%.
Ces dépenses militaires colossales s’expliquent en premier lieu par la course aux armements menées par les Etats Unis : en 2024, l’hégémon impérialiste américain a dépensé 997 milliards de dollars de budget militaire, soit 37 % des dépenses militaires mondiales. C’est de très loin le plus grand budget militaire et d’armement du monde. A contrario leur budget concernant l’adaptation au changement climatique et de façon quasi nulle pour la lutte contre le changement climatique, demeure très faible, de l’ordre de quelques dizaines de milliards d’euros. A lui seul le budget militaire US représente le double des budgets militaires chinois ( 314 milliards de dollars) et russe (149 milliards de dollars) réunis. En prenant en compte les investissements privés, les USA n’ont investi que 97 milliards de dollars dans les énergies renouvelables en 2024, 10 fois moins que leur dépense militaire. Pour l’Union Européenne c’est 114 milliards de dollars, trois fois moins que les crédits de guerre !
Et l’Union Européenne s’illustre une fois de plus dans la politique du pire. Car l’UE a dépensé dix fois plus pour la guerre que pour le climat : 34 milliards d’euros en 2024 pour le climat à comparé à 343 milliards d’euros pour la guerre en 2024 et même 381 milliards d’euros en 2025 soit une augmentation de +63% depuis 2020 !
La différence avec la Chine populaire est saisissante : Pékin a investi en 2024 940 milliards d’euros dans les énergies renouvelables. C’est plus du double de son budget militaire. Rien que les investissements en 2024 dans les centrales de production d’électricité verte solaire et éolienne (290 milliards de dollars) en Chine atteignent le budget militaire du pays.
Le régime Macron Le Pen : priorité au sur armement, subir le réchauffement
Dns la France du régime Macron dont le budget répond strictement aux ordres fixées par l’OTAN ( ordre de doubler puis tripler les crédits de guerre) et de l’Union Européenne (critère de Maastricht sous le contrôle de l’Euro et de la commission européenne et de la banque centrale européenne), la priorité est très claire. Augmenter massivement les crédits de guerre, au détriment de l’investissement public dans l’écologie et l’aménagement durable du territoire (en particulier au travers des services publics de l’énergie, de l’Equipement et des infrastructures de transports, ou encore de la rénovation des bâtiments et logements).
Au total, les investissements publics et privées liées au climat en France sont en baisse de 5% en 2024 par rapport à 2023, avec un montant estimé à 102 milliards d’euros. L’investissement dans les énergies renouvelables demeurent très faible, à peine 11,6 milliards d’euros, et peu efficace (avec quasi exclusivement des subventions publiques pour assurer la rentabilité des projets privés). A comparer au 65 milliards d’euros des crédits de guerre votés en 2024. De fait, le régime Macron bénéficie du soutien complice et systémique du Rassemblement National de Le Pen et Bardella.
Car le RN développe une politique réactionnaire sur toute la ligne s’opposant au développement des énergies renouvelables : il a ainsi fait pression pour un moratoire sur les projets d’énergies renouvelables (éolien et solaire) lors des débats autour de la programmation énergétique nationale 2025-2035 avec un amendement défendus par les députés RN. Car le RN n’a que faire des conditions de vie de l’Humanité. Dans son piètre programme directement inspirée des directives du grand patronat, pas la peine de chercher les mots écologie, biodiversité ou risque climatique il n’y tout simplement rien. Rien, pas exactement car le sujet n’est évoqué que pour caricaturer la problématique avec quelques attaques contre «l’écologie punitive», glissées ici et là entre l’«immigration» et la «sécurité» (mentionnées 14 fois en 12 pages). Surtout le cœur de sa proposition c’est de subventionner le tout pétrole. Comme le RN se bat contre l’augmentation des salaires et au contraire pour les baisser, les salaires, en faisant diminuer drastiquement la part patronale des salaires (ces fameuses cotisations, repeinte en noir en charges, sociale qui financent notre retraite, notre sécurité sociale, nos hôpitaux publics), et que ce serait trop gros pour la France des travailleurs, le voilà qui promet des baisses de TVA sur les carburants. Une mesure qui profite d’abord au plus riches. De même que le blocage des obligations de rénovation thermique des logements à louer : ce n’est pas que la politique actuelle de Macron et de l’Union Européenne, soit constructive en la matière, mais la proposition du RN est tout simplement de ne rien faire pour que les ménages pauvres puissent bénéficier de logements décents, qui ne soit pas des passoires ou des bouilloires thermiques, gouffre financier été comme hiver.
A l’inverse, Le Pen et Bardella ont voté comme un seul homme avec Macron et Lecornu la violente et sanglante hausse des crédits de guerre. Guerre contre les peuples, guerres contre les travailleurs, leurs salaires et leurs droits, guerre contre la planète : il est on ne peut plus clair que le système capitaliste, ses superstructures, telles que l’Union Européenne, l’Euro, le FMI etc, et les différentes faces de son parti unique sont le parti de l’exterminisme contre l’Humanité. Pour s’en sortir, il faut d’urgence en sortir.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
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