
Il y a quelques semaines, le camarade Adam Barbato Shoufani, secrétaire général de la Jeunesse communiste suisse, l’aile jeunesse du Parti communiste (Suisse), a eu une intuition : construire une mobilisation des étudiants dans tous les lycées du canton du Tessin pour la Palestine. Le fait que cette question susciterait un intérêt parmi les jeunes ne fait aucun doute et leur sensibilité et leur solidarité sont bien connues. Ce qui était moins certain, c’était la possibilité de convaincre les étudiants de se mettre en grève, de s’abstenir de suivre des cours, d’organiser une matinée autogérée sur le campus et une manifestation de l’après-midi.
Voici le compte rendu de cette action menée dans le Tessin, illustrant ce que peuvent réaliser les communistes lorsqu’ils se tournent vers la mobilisation de la classe :
La Jeunesse communiste se met généreusement au service de cette cause, sans en faire son propre drapeau, mais en aidant grâce à l’engagement de ses militants au sein des comités unis coordonnés par l’Union indépendante des étudiants et des apprentis (SISA), dirigé par le camarade Ismael Camozzi, afin de rassembler autant d’étudiants que possible.
Hier, ce fut un succès: une grande démonstration de responsabilité. Le matin – malgré certains services scolaires qui manifestent très peu de courage intellectuel – dans de nombreux lycées, avec l’aide de journalistes, d’enseignants, d’historiens et de chercheurs, les étudiants ont approfondi leur compréhension de la question palestinienne et géopolitique (ils ont même discuté des relations entre la Chine et les États-Unis en relation avec le Moyen-Orient). L’après-midi, beaucoup d’entre eux sont descendus dans la rue à Bellinzona avec des slogans très avancés dont la clarté et l’exactitude nous frappent positivement :
1) le problème n’est pas Netanyahou et son gouvernement génocidaire, mais le sionisme en tant que tel : la banderole d’ouverture affirme à juste titre « étudiants et apprentis antisionistes » (c’est la plus forte demande de tous, et celle qu’il faut souligner aujourd’hui);
2) La neutralité suisse doit être défendue, et non abolie, en ce sens qu’elle implique la reconnaissance de l’État de Palestine et la protection de notre pays contre sa subordination actuelle à l’Entité sioniste;
3) la question palestinienne n’est pas seulement une question humanitaire, mais une question absolument politique : la Palestine doit être libre « du fleuve à la mer », c’est-à-dire que la lutte porte sur une libération nationale complète et non pour des solutions qui séparent, telles que « deux peuples, deux États »;
4) toute la coopération militaire, commerciale et universitaire entre la Suisse et l’État hébreu doit être suspendue (notre souveraineté est également en jeu, contre l’infiltration sioniste au sein de notre armée et de notre système universitaire); et
5) les étudiants n’ont certainement pas oublié les luttes locales: ils ont activement soutenu la pétition du syndicat VPOD contre les coupes dans les services publics prévues dans le budget 2025, et ils ont invité les gens à signer le référendum « Save civil service » (en solidarité avec les objecteurs de conscience au service militaire).





